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1626.

Priam,pour réparer la perte d'Hector, implore le fecours de Penthéfilée,Reine des Amazones, & de Memnon,Roy d'Ethiopie, Amant de Polyxene. Ils tombent tous les deux fous les coups d'Achille fi le titre n'avoit pas borné notre Auteur, il nous auroit peut-être donné une vie complette de ce Héros Grec. Au refte, il eft bon de remarquer que ces Princes fe difent des injures groffieres, & que leurs combats fe paffent aux yeux des Spectateurs.

TOMYRE VICTORIEUSE,
TRAGE DIE

IV. Piece de Borée.

Quoique ce Poème foit affez irré

gulier, c'eft cependant le plus fupportable que cet Auteur ait compofé. Le fujet en eft trop connu pour est en donner un Extrait. La Piece commence au premier combat des Perfes & des Scythes, ou Spargapize perd la vie. Cyrus y paroit fincerement amoureux de la Reine des Maffagetes, & aime mieux s'expofer à fes coups,

que de lui marquer la moindre dé

fiance.

LA JUSTICE D'AMOUR.

PASTORALE,

Ve. & derniere Piece de Borée.

N ne doit point être furpris, fi Hardy vantoit fi hautement l'invention, & la difpofition de ses Paftorales. Prefque toutes celles qui parurent avant lui, & de fon tems, font de beaucoup inférieures aux fiennes.On peut mettre celle-ci de ce nombre. Les perfonnages y font divifés par quadrilles: chaque quadrille a la même penfée, & la même conformité de fentiment. Quatre Bergeres d'Arménie s'entretiennent ensemble fur le choix d'un Amant. Arrivent quatre Bergers d'Arcadie qui offrent leurs fervices. Les oifives Bergeres les acceptent volontiers, mais à peine fe font-elles déterminées, que voici quatre Bergers d'Arabie, qui font la même propofition, & voyent avec douleur, que les Bergeres fe font déja pourvues. Ils ne perdent cepen

1626.

1626.

dant pas l'efpérance. Sur ces entrefaites, quatre Satyres enlevent le Quadrille de Bergeres, & les conduisent dans une grotte. Les Bergers Arabes, plus heureux que leurs Rivaux, découvrent cette retraite, & s'étant munis de verveine, ils forcent les Satyres à rendre les Belles, qu'ils prient de vouloir bien les récompenfer, par une tendreffe réciproque les Bergeres font prêtes à y confentir, lorfqu'un foible reffouvenir des Pafteurs d'Arcadie, vient empêcher cette union : ce n'est pas pour longtems, car l'Amour piqué de ce que ces quatre filles ont preféré le service de Pan, au fien, leur ordonne d'aimer les Bergers Arabes : & pour ne point tant affliger ceux d'Arcadie, ce Dieu leur promet qu'ils trouveront dans leur païs, quatre Bergeres, aussi accomplies, que celles qu'ils quittent.

*

LES GALANTERIES

DU DUC D'OSSONE,

COMEDIE

DE M. MAY RE t.

E Duc d'Offone, Viceroy de Na

en lui

ri de la Gloire, & de l'Amour, eft
abordé par un Gentilhomme qui vient
lui demander un afyle;
avouant,qu'il a fait poignarder un autre
Gentilhomme, qu'il a trouvé tête à
tête avec sa femme. Le Duc l'envoye
à une de ses maisons de Campagne : &
comme il eft auffi amoureux de la fem-
me de ce jaloux, il profite de l'abfence
de ce dernier, pour aller chez elle. Il
s'y rend à l'entrée de la nuit, & prêt
à fraper à fa porte, il apperçoit un
homme qui defcend par un balcon, au
moyen d'une échelle de foye; le Duc
profite de l'échelle, & entre dans la
chambre d'Emilie, qui eft la Dame
qu'il aime. Emilie, loin de paroître sur-
prise de la vue du Duc, lui apprend
que l'homme qu'il vient de voir, eft

1627.

elle-même qui s'eft ainsi déguisée pour 1627. aller voir la perfonne que fon mary a cru avoir affaffiné: elle continue, en priant le Duc d'aller tenir fa place au lit où elle étoit couchée, à côté de fa vieille Gouvernante. Le Duc accepte la propofition & Emilie fort pour aller voir fon autre Amant. Cette prétendue Gouvernante, eft Flavie, fœur d'Emilie, jeune veuve très-jolie,qui s'est réveillée pendant la converfation du Duc & de fa fœur, & qui a entendu la propofition qu'on a faite au premier.

Le troisieme Acte ouvre par cette même Flavie, qui s'attend à paffer la nuit avec le Duc, & qui dit à ce fujet d'affez plaifantes chofes. Le Duc arrive, fe couche, & obferve avec foin de ne point approcher du vieux fquelette. Flavie foupire, parle; fon ton de voix excite la curiofité du Duc, qui va chercher une lumiere, & reconnoît avec plaifir Flavie. Cette derniere feint beaucoup de peur; mais le Duc la raffure,& la raffure au point,qu'elle lui permet de fe coucher à cause du grand froid qu'il fait,à condition, néanmoins, qu'il fera fage : & on baiffe la toile.

Le quatrieme Acte ouvre par Camille, le même Cavalier que le mari

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