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plus bas étage. Au refte, cette Virginie n'eft point la Virginie Romaine aimée du Decemvir Appius Clodius; c'eft une Virginie de l'imagination de Mayret. Virginie arrive à Byzance, pouffée par une tempête: & elle fe trouve, à la fin de la Piéce, fille d'Euridice Reine d'Epire. Son Amant, qu'elle. croit fon frere, eft reconnu pour le fils de Cléarque, Roy de Thrace, & ce fils de Cléarque, qui fe nomme Périandre, époufe Virginie, & la vieille Harpalice le tue.

L'INNOCENCE
DÉCOUVERTE,

TRAGI-COME'DIE

PAR MAITRE JEAN AUVRAY.

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Arfilie, feconde femme de Phocus, Chevalier Romain, devient amoureuse de Fabrice, fils de fon mari, mais du premier lit; les refus du jeune homme la mettent au défefpoir: pour fatisfaire à fa vengeance, & prévenir celle de Fabrice, elle se réfout à l'empoifonner. Heureufement le

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Médecin à qui Thomas, ferviteur de Marfilie, s'adreffe, lui donne une potion dormitive. Antoine, fils de Phocus, & de cette feconde époufe, arrive de la Ville très-altéré, & boit fans le fçavoir ce fatal breuvage. Marfilie, perfuadée que c'eft du poifon, le fait enterrer promptement, & dit à Phocus, auffitôt qu'il eft de retour de fa Campagne,que Fabrice a fait empoifonner fon frere. Le pere crédule dénonce auffitôt ce malheureux fils aux Magiftrats. Prêt à fubir un honteux fupplice, Fabrice eft fauvé par l'arrivée du Médecin qui certifie que la potion en quel tion, n'a d'autre effet que de caufer un violent affoupiffement; on court fur le champ au-tombeau d'Antoine, le Médecin juftifie ce qu'il a avancé: & Antoine réveillé déclare hautement, par quel hazard il a pris cette boiffon. L'innocence de Fabrice, clairement découverte, la punition retombe fur l'accufatrice, & le ferviteur Thomas fon complice. Fabrice en remercie Dieu, & fait une action de graces, qui termine la Pièce qui eft en cinq Actes & -en-vers, fans diftinction de Scenes. La verfification eft digne du plan & de la conduite du Poeme. Ce Thomas,qu'on

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y fait paroître, joue un grand rôle, d'autant plus ennuyeux, qu'il parle toujours mal à propos & fes bouffonneries font remplies de jeux de mots, & de termes peu mefurés fur les bienféances: c'étoit le défaut ordinaire du Poëte Auvray. L'Auteur des Recherches fur les Théatres de France eft tombé dans une petite faute, en parlant de cette Piéce, qu'il confond avec une autre qui avoit parû dès 1609. & qui ne regarde point notre -Théatre. Il prend enfuite une peine inutile pour juftifier Racine, & prouver qu'il ne s'eft point aidé de cette Tragi-Comédie dans la compofition de fa Phédre. Il auroit pu s'épargner cette recherche, s'il avoit lû l'Ouvrage.

LA BAGUE
DE L'OUBLY,
COME D'I E

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PAR LE SIEUR ROTROU.

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Ans une Epître au Roy, l'Auteur vante hautement d'avoir le premier ouvert la carriere à la Comé

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die raifonnable. « Sire, dit-il, puifqu'enfin la Comédie eft en un point 1628. » où les plus honnêtes récréations ne lui » peuvent plus caufer d'envie, où elle fe peut vanter d'être la paffion de toute la France, & le divertiffement » même de Votre Majefté...... J'ay » tant travaillé à la rendre capable de plaire, je l'ay rendue fi modefte, & jay pris tant de peine à polir fes » mœurs, que fi elle n'eft belle

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» moins elle eft fage, & que d'une profane, j'en ay fait une religieufe, "&c.» La lecture de l'Ouvrage fait voir que Rotrou n'a pas penfé fi fcrupuleufement, & s'eft écarté de ces bornes fages & religieufes mais revenons à cette Comédie dont le fujet eft affez heureux. C'eft la fœur d'un Roy de Sicile, qui étant amoureuse d'un fimple Gentilhomme, met au doigt de fon frere une bague, qui lui fait perdre le fouvenir, & elle prend fa place. Le Grand s'eft fervi de cette Comédie, pour en compofer celle du Roy de Cocagne quoique ce dernier ait fait ufage, en homme d'efprit & à talens, de fon modéle, nous ne doutons. point que la Piéce de Rotrou n'ait eu un très-grand faccès; & il eft aifé de

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croire ce qu'il en dit dans fon avis au Lecteur, qui renferme quelques faits fur cette Comédie.

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Je n'ay pas fi peu de connoiffances » de mes Ouvrages, dit-il, que de te "donner celui-ci pour une bonne chofe. C'eft la feconde Piéce qui eft for» tie de mes mains, & les vers dont je l'ay traitée, n'ont pas cette pureté » que depuis fix ans, la lecture, la » converfation & l'exercice m'ont acquife. Si elle peut fe vanter de quel"que éclat, elle l'a pris au Théatre. » Et en effet, je croy que la beauté du fujet y a contenté jufqu'aux Alle"mands. Je ne l'aurois pas toutefois, " fur cette créance, hazardée à ta cenfure, fi je n'avois appris que tous les Comédiens de la Campagne en ont - des copies, & que beaucoup fe font vantés qu'ils en obligeroient un Imprimeur. L'exemple de Cléagenor, » m'a fait les prévenir: & je te donne » ce que tu tiendrois toujours d'un autre. Comme ce préfent eft forcé, je » ne veux point que tu m'en fois obligé; & je te veux feulement avertir. "que c'eft une pure traduction de » l'Auteur Espagnol de Vega. Si quelque chofe t'y plaît, donnes-en la

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