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»ble accident qui nous a rendu fa » perte fi fenfible, &c. » *

,

∙1630.

(*) Nous

ment

au

de

Pichou femble avoir tiré fon fujet avons dit d'un Auteur Efpagnol. C'eft une Piéce dans la vie des plus intriguées, & qui cependant de Pichou qu'il fut af eft au-deffus de beaucoup d'autres qui faffiné la précéderent,& qui la fuivirent.Voici commenceen peu de mots de quoi il s'agit. Un 16;1. Tolédan nommé Lifanor, devient amoureux d'une jeune perfonne appellée Lorife. Le pere de cette fille qui ne veut point entendre parler de l'amour de Lifanor, conduit Lorife dans une maifon ennemie de l'Amant de cette derniere. Cependant Lifanor reçoit une lettre de fa Maîtreffe, & l'entretient la nuit à travers une fenêtre baffe, qui donne fur la rue. D'un autre côté, Phanie, fœur de Dom Fernand & de D. Pedro, ennemis de Lifanor, devient amoureuse de celui-ci, fur le récit que Lorife lui fait de fes belles qualités. Elle lui écrit une lettre dans laquelle elle lui déclare fa paffion. Lifanor oublie fa premiere Maîtreffe, & enleve Phanie. Ces Amans font arrêtés; mais ils gagnent le Concierge de la prifon, & fe fauvent en Portugal. Le Roy prend Lifanor en amitié, & en fait fon favori. Cepen

dant D. Fernand , pour fe venger de 1630. l'affront qu'il a reçû de Lifanor, donne un coup d'épée à Lorife; & pour fe difculper de cette lâcheté, il , il engage la mere de cette infortunée fille, à pu blier que le coup vient de Lifanor. Ce difcours eft rapporté à ce dernier, qui, pour prouver fon innocence, demande un combat contre D. Fernand & D. Pedro. Le Roy de Portugal qui veut épargner le fang de Lifanor, défend à tout le monde de se préfenter dans ce combat en qualité de fecond. Les deux ennemis de Lifanor paroiffent, & un fecond pour Lifanor. Le Roy perfuadé que c'eft quelqu'un de fes fujets, le fait arrêter on le défarme & fon cafque ôté, on découvre une fille, & cette fille eft Lorife, qui, guérie de fa bleffure, vient défendre fon infidéle Amant. Tout le monde admire fa générofité, Le Roy employe fon autorité & les bienfaits, pour accorder les ennemis communs. Lifanor épouse Phanie, & Lorife accepte la main de D. Fernand.

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LE MARC-ANTOINE

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LA CLEOPATRE,

TRAGE' DIE

DE M. MAYRE T.

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Uoique nous ayons prouvé que cette Tragédie eft le feptiéme Poëme de cet Auteur, fuivant fon propre témoignage, cependant il l'annonce ici comme n'étant que le quatriéme. C'est dans l'Epître dédicatoire que Mayret adreffa à M. de Belin. chez qui il fe retira après la perte de M. le Duc de Montmorency.

C'étoit affez la coutume de ce Poëte, de vanter la Piéce qu'il préfentoit pour le plus accompli de fes Ouvrages. C'eft ce qu'il témoigna en faifant paroître fa Virginie. Il fait ici la même chofe, & affure que c'est celui de tous fes Ouvrages qu'il a toujours le plus eftimé, tant pour la nobleffe du fujet, que pour le foin qu'il a pris à le traiter avec tout l'art & l'économie dont il

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1630.

a été capable, & qui lui a réuffi plus 1630. heureusement.

Nous croyons qu'il eft inutile de donner l'extrait d'une Piéce, dont le fujet eft fi vulgaire. L'Auteur y fait paroître Octavie, & Octave. Au reste, elle eft affez bien conduite pour le tems, la verfification a quelque nobleffe, & elle peut avoir eu du fuccès.

CLÉAGÉNOR
ET DORISTÉE,

TRAGI-COME' DIE

DE M. ROTROU.

Otrou qui fentoit apparemment

R la foibleffe de cette Tragi - Co

médie, ne la livra à l'impreffion que plufieurs années après qu'elle eut parû au Théatre, encore y fut-il forcé, par la crainte des fautes qu'une copie infidelle qu'on lui avoit dérobée, auroit pû commettre. « Je ne doute point, » dit-il, qu'elle ne perde dans les Ca»binets beaucoup de ces ornemens qui » l'ont fait eftimer au Théatre. Elle doit les principales parties de fa beau

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»té à ces incomparables Acteurs qui » fardent fi agréablement les plus laides 1630. » chofes, & qui ont mis la Comédie à

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» fi haut point, qu'elle eft aujourd'hui » le plus doux divertiffement du plus fage Roy du monde & du plus grand efprit de la terre..... Elle eft » un peu mieux ajuftée depuis fa ré» conciliation avec fon pere, & cette » cadette de trente fœurs, fera envie » aux autres de la fuivre, fi elle est "traitée favorablement : & fi cette beauté qui fe fit adorer au Théatre, » conferve encore quelque partie de » fon eftime, quand elle fera regardée » de plus près, &c. »

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Apparemment que Rotrou avoit difpofé les plans de vingt - neuf autres Poëmes Dramatiques, avant de donner celui-ci, qui n'eft que le troifiéme qui parut au Théatre. Il eft affez difficile de rendre compte d'une Piéce auffi remplie d'avantures & d'enlévemens. Cléagénor, perd Doriftée qu'il aime, & dont il eft aimé. Cette fille travestie en Page, fe produit dans plu fieurs maisons. Enfin, par une fuite d'évenemens, l'Amant & la Maîtreffe après avoir pleuré la perte de l'un & de l'autre, fe retrouvent lorfqu'ils s'y

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