Léandre, en demande le fujet à Amphitrite, qui lui conte fans détour l'hif- 1630. toire de ce malheureux Berger, qui n'a perdu la vie, que par excès d'amour pour elle. Le Dieu veut bien lui accor der grace en fa faveur, le jour d'une fi belle fête. Toutes les Divinités viennent célébrer ces noces dans la Grote du futur époux. Les Sirennes, & les Tritons forment un concert, & l'on ne fonge qu'à fe réjouir : lorfque le Soleil jaloux, vient mal-à-propos troubler cette commune joie, & allumant les feux du Ciel, pourfuit Neptune jus ques dans fa retraite, où tous les Dieux fe trouvent alors raffemblés. Jupiter dit à Mercure d'aller ordonner au Soleil fous peine de défobéiffance, de ceffer fa poursuite: & Iris avec fon arc-enciel verfe une eau furnaturelle, qui éteint ce feu furnaturel. Benedicite aquæ quæ fuper Calas Nous finiffons cet extrait par ce paf- fage, dont l'Auteur se sert ner fon Argument. 1630. LA BELINDE, TRAGI-COMEDIE, Où parmi le mélange agréable de diverses variétés, deux Princeffes arrivent au comble de leurs défirs. PAR LE SIEUR DE RAMPALE. E titre eft fuffifant pour donner Cune СЕ une idée de la Piéce. Un plus long extrait ne pourroit que fatiguer le Lecteur. Cette Tragi-Comédie eft intitulée, Paftorale dans les recherches. du Théatre; preuve fans réplique que celui qui les a faites, ne connoiffoit pas la piéce qui fait le fujet de cet article. LA MADONTE, TRAGI-CO ME' DIE DU SIEUR AUVRAY. C E fujet eft tiré du Roman d'Aftrée, & ne paroît pas avoir été représenté. Nous croyons cette Tragi-Comédie de 1630. Sur ce que l'Auteur donnant fa Dorinde en 163 1. dit dans l'Epître de cette même Piéce, qu'il adreffe à la Reine: « Il faut que ma Dorinde, fui» vant le deftin de Madonte fe donne » encore à Votre Majefté.» 1630. JEAN AUVRAY, Avocat au Parle- AUVRAY. ment de Rouen, fe fit connoître par plufieurs Poëfies, & entr'autres trois Poemes Dramatiques, intitulés, L'INNOCENCE DÉCOUVERTE, Tragi MADONTE, Tragi-Comédie, 1630. Nous avons déja parlé de la premiere, & nous avons ajouté, qu'Au vrai étoit peu chafte dans fes vers. Cedéfaut lui a été reproché par Gaillard, Monomachie qui fait ainfi fon portrait. Auvray, ce gros camard, plaide pour les de Gaillard & de Braquemard. fuivantes. 1630. L'INCONSTANCE DHYLAS, PASTORALE DU SIEUR MARECHAL. Cpreffion qu'en 1635. avoit été Ette Piece qui ne parût à l'im jouée dès 1630. en voici la preuve tirée رو رو Voici Hylas. Tous ceux qui l'ont »connu,l'attendent depuis un long tems » avec impatience ; & ceux qui ne » l'attendent point, ne pourront s'empêcher de le connoître, s'ils fe ha» zardent de le regarder, ou de l'é رو » couter un moment, » C'est l'Hiftoire d'Hylas tirée de l'ALtrée, mife au Théatre les trois premiers Actes fe paffent à Lyon, & les deux derniers en Forêts. Ce Poëme n'eft pas des plus foibles du tems. Les jeux de mots y choquent moins que dans une Tragédie. L'Auteur de cette piece ne nous eft connu que par le titre d'Avocat que lui donne le Privilége en date du 28. Mars 1635. Il porte: l'Inconftance d'Hylas, Comédie Paftorale, faite par Maître ANTOINE MARECHAL, Avocat en notre Cour de Parlement. Voici le catalogue & la date de fes Pieces. L'INCONSTANCE D'HYLAS, Paftorale, 1630. LA SOUR VALEUREUSE OU LE RAILLEUR, ou LA SATYRE DU LE VÉRITABLE CAPITAN MATAMO RE ou › die, 1637. LE FANFARON, Comé LISANOR ou LA COUR BERGERE, Tragi-Comédie, 1639. LE MAUSOLÉE, Tragi- Comé die, 1639. 1630. |