دو دو pas, de » fe doivent affujétir, ne Pa-t'il pas » honoré de fon affiftance, & de fon 1630. approbation? Et ne lui a-t'il » fa propre bouche, donné ce glorieux éloge, que c'étoit la Paftorale la plus jufte, & la mieux travaillée qu'on » eut encore vue? Après un fi raisonnable jugement, en peut-on faire de » contraires, fans violer le fens com» mun, ou fans fe préparer à une honteufe palinodie? Cette préface où l'amitié, & le bon cœur fe font plus remarquer que le jugement, eft très - inftructive pour l'Hiftoire de la piece, dont elle nous apprend la naiffance, & la réuffite. L'extrait n'en peut être que fuperflu, on connoît l'original, il fuffit de dire que Pichou, en l'habillant à la Françoife, s'en eft acquitté assez passablement pour le tems. 1630. LE GRAND ET DERNIER SOLY MAN O U LA MORT DE MUSTAPHA, TRAGE' DIE DE M. MAY RET, Représentée par la Troupe Royale. A adreffée à la Ducheffe de Mont- morenci, veuve du dernier Duc de ce cc Ami, ou non, ami Lecteur, (puisqu'enfin tu peux être l'un ou l'autre afin que la reflemblance du titre, & », le fujet de ce Poëme ne t'abuse point, » je t'avertis que le Solyman qu'on mit » en lumiere, il y a deux ans (a), n'est رو " (a) Il entend parler de celle qu'Alibray a don née fous ce titre en 1637. Mayret ne fit imprimer | la fienne qu'en 1639. Il 2joute, comme on le voit, la raifon qui l'a déterminé à la faire paroître. point point de moi ce n'eft pas que fon » Auteur, qui ne s'eft pas foucié d'y 1630. » mettre fon nom, ne foit plus hon» nête homme, & plus avancé dans le a Parnaffe que je ne fuis, mais quoi qu'il en foit, n'étant pas d'humeur à m'enrichir injuftement du bien d'autrui, je te déclare, encore un coup, » que voici le feul qui eft véritable»ment de ma façon. Poffible ne l'en " دو eftimeras-tu pas d'avantage? N'im" porte, fi tu n'as rien de meilleur à » faire, donne-toi la patience de le lire, » avec un peu d'attention, & tu verras » que je l'ai compofé avec beaucoup » de foin, & que fi c'eft une imitation "du Comte Guidobaldi, au moins "n'eft-elle pas des plus ferviles. » La Sultane Roxelane, femme de Solyman, gagnée par le Vifir Ruftan, ennemi fecret de Mustapha, fait entendre à Solyman que ce jeune Prince confpire contre lui. Le Sultan, fur le rapport de fa femme, du Vifir, & des fauffes lettres que ce dernier fait contrefaire fous le nom de Muftapha, condamne ce malheureux fils, à être étranglé à peine cet ordre eft exécuté, que Roxelane apprend que Muftapha eft fon fils, qui lui avoit été : Tome IV. Y enlevé dès fa naiffance. Solyman veut 1630. fe venger fur le Vifir, mais on vient lui annoncer que les Janiffaires ont prévenu les ordres en maffacrant ce traître. LA DIANE; COMEDIE DE M. ROTROU. Ette piece eft dédiée à M. le Comte de Fiefque, & l'Auteur lui dit : « Qu'elle n'a point de ces » beautés effrontées qui ne plaifent que » fur le Théatre. Diane n'eft point de » ce nombre, & j'ofe cependant efpé rer que fa beauté naturelle, fera mé» prifer cette fauffe apparence qu'on » lui defiroit en la Scene. Vous fçavez, continue Rotrou, en s'adreffant toujours au Comte de Fiefque," par quels, » & combien d'efprits elle a été confi» dérée chez ce grand Homme, à qui ❞ vous avez justement donné tant de *Rotrou» louanges, & voué tant d'amitié. * Il entend parler,, vous fouvient de l'approbation qu'elle de Mayret. » y reçût, & pas un de ces divins efprits qui la voulurent entendre jufqu'à trois fois, n'en fit un jugement 1630. » contraire au vôtre, qui fut toujours » en ma faveur. En dépit des divins efprits qui lurent jufqu'à trois fois la Comédie de Diane, nous ofons en porter un jugement tout contraire, foit qu'on en confidere le plan, la conduite, & la verfification. Diane, Bergere, quitte fa patrie, pour fuivre Lifimant qui lui eft infidéle. Elle employe plufieurs traveftiffemens pour venir à bout de le rappeller à fes charmes. Enfin elle eft reconnue pour une fille de qualité. Lifimant revient à elle, & l'épouse. Ce dernier joue un fort vilain perfonnage. Il cherche à époufer la premiere venue, & ne retourne à Diane, que lorsqu'il a appris qu'elle eft devenue un parti confidérable. Le frere cadet de Rotrou, qui vraisemblablement étoit celui dont nous avons fait mention dans la vie de ce Poëte, lui adreffa les quatre vers fuivans. Enfin l'Amour eft vainqueur, Le deftin ne lui peut nuire Lifimant lui donne fon cœur. ROTROU le J. |