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L'analyse fuivant mettra au fait de celle-ci, dont Cupidon fait le Prologue, 1603. & déclare qu'il va montrer les effets de fa puiffance infinie.

ACTE PREMIER.
Ortunian,amoureux de l'infenfible

FDorine, vient foupirer dans un

endroit écarté: il eft furpris par Phi-
liftille, vieille Bergere, qui l'a aimé inu-
tilement & qui pour fe venger le raille
fur fa nouvelle paffion, & enfuite lui
offre de bonne foi fes fervices, & fon
pouvoir magique. A peine ont-ils quit-
té la fcene, que Blondin & Grinand,
amoureux de Céleftine & de Lucrine,
fe font une confidence réciproque.
Alerin & Formino paroiffent après: le
premier feint d'aimer Dorine, & dans
un à parte dit qu'il va chercher Lan-
drine. Dans la quatrième scene, Aler-
tine, Amante de Mirthonis n'en reçoit
que
des duretés.

ALERTINE, s'en allant.

Adieu donc, ingrat Berger.

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& Blondin époufent Lucrine & Cé 1603. leftine; Aglafte donne la main à Cornilian, & enfin Mirthonis fe réconcilie

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avec fa fidelle Alertine.

1604 SCÉDASE

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L'HOSPITALITÉ

VIOLÉE,

TRAGE' DIE D'ALEXANDRE HARDY.

Eux jeunes hommes de Sparte, fous le nom facré de l'Hospitalité, font reçûs dans la maison de Scédafe pauvre habitant de Leuêtres, deviennent amoureux de fes deux filles, les violent, & les égorgent enfuite, pour ne laiffer aucun témoin de leur crime. Scédafe à fon retour découvre le malheur & le meurtre de fes filles, & meurt de douleur. Voilà en peu de mots le fujet de cette Tragédie, tiré

de Plutarque, vie de Pélopidas, & à la fin de fes Hiftoires Amoureuses. « Ou- 1064. » tre que ce n'est pas une néceffité, » dit M. Corneille, Difcours fur la Tragédie, « de ne mettre que les infortu » nes des Rois fur le Théatre, celles des » autres hommes y trouveroient place, » s'il leur en arrivoit d'affez illuftres » & d'affez extraordinaires pour la mé»riter; & que l'Hiftoire prit affez foin » d'eux pour nous les apprendre. Scé» dase n'étoit qu'un payfan de Leuctres, » & je ne tiendrois pas la fienne indi»gne d'y paroître, fi la pureté de no»tre scene pouvoit fouffrir qu'on y parlât du violement effectif de fes » deux filles. » Non feulement Hardy eft tombé dans ce deffaut, mais il fait enlever de force les deux filles de Scédafe, & l'on entend dans la couliffe, les cris qu'elles font pendant qu'on leur fait violence. Le Lecteur eft averti que Hardy n'étoit pas fort difficile fur le choix des fujets, & encore moins fur la maniere de les traiter.

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1604.

PANTHÉE,

TRAGEDIE

D'ALEXANDRE HARDY.

Anthée, prifonniere de Cyrus, eft mife fous la garde d'Arafpe, qui abufant de cette confiance, ofe découvrir fa paffion. La Princeffe eft fi fatisfaite de la maniere dont Cyrus punit cette infolence, qu'elle engage Abradate fon époux dans les intérêts de ce Roy: au fervice duquel il perd la vie. Cette hiftoire tirée de Xénophon est très-connue, fir-tout fur la fcene Françoife.Hardy a fuivi exactement fon Auteur: il fuffit d'ajouter quelques morceaux de fa verfification.

Au troifiéme Acte, Scene feconde, Abradate s'informe avec une curiofité un peu trop jaloufe, de quelle façon Panthée a été traité par le Vainqueur.

ABRADATE.

Comment t'es-tu portée en ta captivité ?
PANTHÉ E.

Comme une tendre fleur que Phœbus a quince,

Comme un poiffon privé de fa demeure hu- 1604.

mide,

Comme un efprit errant au port Achéron

tide.

ABRADATE.

Un Vainqueur de ce grade, en l'avril de

fes ans,

Près de toy ne fentir les aiguillons cuifans,
Qui rebellent la chair de noftre obéiffance ?
Cela me fentiroit fon' fiécle d'innocence.
PANTHE' E.

Sente ce qu'il voudra, je n'ay reçû de luy
Que toute courtoifie en ce lugubre ennuy.
Non content de vouloir fa volupté restrain-

dre,

Mais de qui mon honneur avoit bien plus à
craindre.

ABRADATE.
Qu'il n'a point de propos tâché de t'é-

branler ?

PANTHE' E.

Onc je ne l'entendis que chaftement parler.

ABRADATE.

Ni des flateurs commis la rufe m.

PANTHE' E.

....

Contr'eux pour ce fujet il a pris ma querelle Dans la premiere fcene du quatriéme Acte, Panthée raconte à fa confi

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