174 SUR LA LÉG. ET LE COMM. DES GRAINS. on aimer la vérité, & se prêter à tant de politique? de tous les facrifices de fa penfée, le plus lâche, fans doute, est celui que l'on fait à la faveur publique, puifqu'il eft toujours fans danger. J'Arlu, CADET DE SAINEVILLE, LOUIS, par la grace de Dieu, Roi de France & de Navarre: A nos amés & féaux Confeillers les Gens tenans nos Cours de Parlement, Maîtres des Requêtes ordinaires de notre Hôtel, Grand-Confeil, Prevôt de Paris, Baillifs, Sénéchaux, leurs Lieutenans Civils, & autres nos Jufticiers qu'il appartiendra, SALUT. Notre amé le Sieur PISSOT, Libraire à Paris, Nous a fait expofer qu'il défireroit faire imprimer & donner au Public, un Ouvrage intitulé: De la Législation fur le Commerce des Grains; s'il Nous plaifoit lui accorder nos Lettres de Permission pour ce néceffaires. A CES CAUSES, voulant favorablement traiter l'Expofant, Nous lui avons permis & permettons par ces Préfentes, de faire imprimer ledit Ouvra ge autant de fois que bon lui femblera, & de le faires vendre & débiter par tout notre Royaume, pendant le tems de trois années confècutives, à compter du jour de la date des Préfentes: Faifons défenfes à tous Imprimeurs Libraires & autres perfonnes, de quelque qualité & condition qu'elles foient, d'en introduire d'impreffion étran gere dans aucun lieu de notre obéiffance: A la charge que ces Préfentes feront enregistrées tout au long fur le Regiftre de la Communauté des Imprimeurs & Librairés de Paris, dans trois mois de la date d'icelles; que l'impreffion dudit Ouvrage fera faite dans notre Royaume & non ailleurs, en bon papier & beaux caracteres ; que l'impetrant fe conformera en tout aux Réglemens de la Librairie, & notamment à celui du 10 Avril 1725, à peine de déchéance de la préfente Permiflion; qu'avant de l'expofer en vente, le Manufcrit qui aura fervi de copie à l'impreffion dudit Ouvrage, fera remis dans le même état où l'Approbation y aura été donnée, ès mains de notre très-cher & féal Chevalier, Garde des Sceaux de France, le Sieur HUE DE MIROMENIL; qu'il en fera enfuite remis deux Exemplaires dans notre Bibliotheque publique, un dans celle de notre Château du Louvre, un dans celle de notre très-cher & féal Chevalier, Chancelier de France, le Sieur DÉ MAUPEOU, & un dans celle dudit Sieur HUE DE MIROMENIL, le tout à peine de nullité des Préfentes: Du contenu defquelles vous mandons & enjoignons de faire jorit ledit Expofant & les ayans caufe, pleinement & paifiblement, fans fouffrir qu'il leur foit fait aucun trouble ou empêchement : Voulons qu'à la copie des Préfentes, qui fera imprimée tout au long au commencement ou à la fin dudit Ouvrage, foi foit ajoutée comme à l'original: Commandons au premier notre Huiffier ou Sergent fur ce requis, de faire, pour l'exécution d'icelles, tous actes requis & néceffaires, fans demander autre permiffion, & nonobftant Clameur de haro, Charte Normande, & Lettres à ce contraires : CAR tel eft notre plaifir. DONNÉ à Versailles, le dix-neuvième jour du mois d'Avril, l'an de grace mil fept cent foixante-quinze, & de notre Regne le premier. Par le Roi en fon Confeil. Signé, LE BEGUE DE Regiftré fur le Regiftre XIX de la Chambre Royale & Syndicale des Libraires & Imprimeurs de Paris, fol. 411, conformément au Réglement de 1-723. A Paris, ce 27 Avril 8775 SAILLANT, Syndic PREMIERE PARTIE. CHAPITRE PREMIER. Sous quel rapport faut-il examiner l'Ex- portation des Grains? CHAP. VI. Rapport de la Population avec le Bonheur M CHAP. VII. Sources de la Population, 33 CHAP. VIII. La liberté conftante d'ex- porter des Grains, n'eft pas néceffaire aux progrès de l'Agriculture en France, 35 CHAP. X. Les établissemens d'induftrie font l'unique moyen d'élever la confommation au niveau de la plus grande culture, 48 CHAP. XI. La liberté conftante d'exporter les Grains, nuit aux Manufactures, CHAP. XII. Eft-il poffible d'abufer de la 58 CHAP. XV. Quel effet produiroit fur les prix la liberté conftante d'exporter les CHAP. XVI. Le haut prix conftant des Bleds, n'eft pas néceffaire à l'encourage- ment de l'Agriculture. Rapport du prix de cette denrée avec le travail, CHAP. XVII. Rapport du prix des Grains |