D' SCENE VII ENEE, LAVINIE. ENE'E. E nos deftins nouveaux le Roy vient de m'inf Votre choix deformais eft notre unique loy. Si dans mon cœur l'Oracle doit produire E NE'E. Quel coup mortel! quelle réponse ! J'avois crû tantôt entrevoir D'une foible pitié la premiere apparence, Par un fonge trop doux l'amour m'a-t-il flaté ? LAVINI E. Vous n'avez merité que mon indifference, Si j'ai paru vous donner jufqu'ici De foibles fujets d'efperance, Je veux les oublier, oubliez-les auffi. Mplacable Junon, eft-ce votre colere Difpolez-vous des cœurs 211 I Je fçai que faus pitie vous pouvez mettre en cendre Que d'un pouvoir plus doux. o: I Triomphez, Deeffe inhumaine, Je n'avois point encor fléchi fous votre haine; Le feul malheur que je ne puis braver. ACTE III. Le Theatre reprefente les fardins d'un Palais que Circe a bâti, & qu'elle a laissé à Latinus fon petit-fils. SCENE I. LA REINE, TURNUS. LA REINE pursqus ma fille encor ne fuit pas mon. at tente, Non, il n'eft rien que je në tente; La Princeffe paroît, je vous laisse avec elle, ཊ€9769༡༩€O༡.y:RCO༡༩བ9༡༩6.9༠ SCENE II. · LAVINIE, TURNUS, CAMILLE. P TURNUS. Rinceffe, eft-il donc vrai que vos vœux fi long-temps Entre Enée & Turnus puiffent être flotans? LAVINIE. Souffrez avec moins de colere Que je ne précipite rien, Le choix que je dois faire TURNUS. Ne me trompez point, inhumaine, Je ne connois que trop quel est votre embarras, Non, vous ne déliberez pas; Ce n'eft point votre choix qui vous tient incertaines Et plus vous y lentez de peine, LAVINIE. Si mon choix étoit fait, quelle raifon fecrette TURNUS. Ah! pourriez-vous ne vous pas reprocher Je fuis du lang dont vous fortez, Je vous aimai dès l'âge le plus tendre, Mes vœux font les premiers qu'on vous ait fait entendre, Et vos fers font les feuls que mon cœur ait portez. Brûla fouvent d'une flâme infidelle Vous vous troublez! LAVINIE ...Seigneur... TURNU S. Ce trouble que je voi 'M'apprend ce qu'il faut que j'efpere, Vous voyez malgré vous tout le prix de ma foi, Et vous rougiflez de colere Quand la railon vous parle trop pour moi. Elle parle pour vous, Seigneur, je le confeffe TURNUS. શું Ne cherchez point à nous confondre, De mon fincere amour vous devez vous répondre, eft allez glorieux, Mon fort fans votre byme éclat de vos yeux. Je n'aime en vous que Mais mon Rival après tant de naufrages Cherche un azile enices climats. |