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fuccès furent plus complets, fur-tour en France. A Grenoble, dans l'hôpital royal militaire, on fit des guérifons qui, dans d'autres fiecles que celui des lumieres & de la philofophie, auroient été regardées commee miraculeufes.Des certificats autentiques & des procèsverbaux de ces fortes de guérisons, ont été publiés depuis peu, & fi l'air fixe étoit ici mon objet, je m'étendrois fur cet article avec une espece de complaifance. C'eft un fujet qui a encore tout le mérite de la nouveauté, fur-tout à Paris & dans les villes principales. Ce

que l'air fixe pour

qui porta à conclure que roit fervir à guérir les cancers, furent les expériences faites par divers favans, pour prouver que l'air fixe avoit une vertu antifeptique très-grande. Des morceaux de viande putréfiée furent bientôt rétablis, & reprirent leur fraîcheur naturelle, dans un ballon rempli d'air fixe. Voyez fur l'air fixe & fes effets médicinaux, les ouvrages de Hales, Statique des végétaux, de Black, du

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docteur Pringle, de Macbride (fur la nature & les propriétés de l'air fixe & fur les vertus des antifeptiques, Paris 1766) de MM. Hey, Percival, Falconer, Withering, Dobfon, Warren, & fur-tout du célèbre Priestley.

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des

Je crois avoir parlé ici de toutes les maladies principales contenues dans la premiere claffe; car ce feroit s'appefantir fur des détails minutieux, que de traiter ici des taches, des verrues, cors, &c. & autres légeres affections que l'électricité peut guérir & a guéries effectivement: les paffer ici fous filence c'eft entrer dans les vues des juges éclairés, qui ont propofé le fujet que je traite. Si j'ai un peu dérangé l'ordre des genres de la nofologie, c'eft que j'ai cru que l'enchaînement des preuves & 'des expériences l'exigeoit, & cette méthode naturelle l'emporte de beaucoup fur une nomenclature arbitraire. Je ne répéterai point ces remarques en traitant les claffes fuivantes,

CHAPITRE II.

II. Claffe. Maladies febriles.

LE

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E caractère des maladies de cette claffe eft le degré des forces vitales plus grand qu'on ne devroit l'attendre de l'intenfité des forces mufculaires; c'eft-à-dire, qu'il confifte dans l'augmentation de la fréquence, dans la grandeur & la vélocité du pouls, jointes ordinairement à un froid & un chaud alternatif, tandis que les forces des. membres font diminuées relativement aux forces des arteres. Œuvres divers de Sauvages, &c. tom. 1, pag. 248, Paris, 1771. Il y a donc trois phénomenes ou fymptomes qu'on obferve dans prefque toutes les fievres, mais en différens tems de cette maladie, le friffon, la viteffe du pouls & la chaleur, plus grandes que durant la fanté. De tous ces changemens ou effets nouveaux pour l'homme fain, il n'y a que la

vitelle du pouls qui fe trouve durant tout le tems de la maladie. Boerhaave Aphor. 570, & Hamaftatique, Genève 1744, pag. 293.

Les maladies fébriles fe divifent en trois ordres, qui font les fièvres continues, les fièvres remittentes ou avec redoublemens, & les fièvres intermittentes. Pluficurs genres & un grand nombre d'efpeces font contenus dans ces trois divifions générales, on peut les voir dans les méthodiftes; il feroit inutile de les rapporter ici, parce que le but que je me propofe, n'eft point de donner une nomenclature des maladies, mais de réfoudre une des plus grandes queftions qu'on ait jamais imaginées.

On peut douter que l'état de fièvre ne dépende ordinairement d'une quantité de fluide électrique, plus grande que celle qui eft propre à l'état naturel, c'eft-à-dire, à l'état de fanté; l'état de chaleur ou de furabondance du phlogiftique, le mouvement plus rapide du

fang en font des preuves. Pendant les accès de froid qui ont auffi lieu dans ces maladies, la quantité du fluide électrique du corps animal eft moindre que celle qui convient à l'état de chaleur, & même à l'animal qui jouit d'une fanté parfaite.

Pour être convaincu de cette vérité, il fuffit de faire la plus légere attention à cette idée & aux effets qui accompagnent ces divers états; mais afin d'en être plus affuré, j'ai confulté l'expérience. Ayant ifolé un malade dans le chaud de la fièvre, j'ai approché de fon corps une bouteille de Leyde chargée d'électricité, & cette bouteille, a été déchargée moins vite, & par des étincelles plus foibles qu'une semblable bouteille, dont j'ai fait toucher le crochet à une autre perfonne ifolée qui n'étoit pas malade; & l'étincelle a été plus belle dans cette derniere épreuve. J'aî répété l'expérience, en me fervant da premier ifoloir & de la premiere bouteille pour la feconde perfonne, & du

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