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après la petite vérole, fut électrifée; & une grande abondance de puftules horribles étant fortie de plufieurs parties de fon corps, elle recouvra une fanté parfaite; à différens intervalles. on lui donna quelques purgatifs. Une autre fille de 13 ans, qui étoit dans un état encore plus grave que le précédent, fut entiérement guérie au bout de 15 jours. Ce favant guérit encore parfaitement, de la même maladie, une fille de 14 ans, après une électrifation d'un mois. Une quatrieme fille, âgée de douze ans, fut agitée de plufieurs mouvemens convulfifs, & de la danfe de St. Vit dans tous fes membres, à un tel point, que le vulgaire croyoit que c'étoit une poffeffion du diable. M. de Haën l'électrifa pendant fept femaines, & elle recouvra enfin la plus parfaite fanté. Spatio feptem feptimanarum tam perfecté curata eft quam quæ perfectiffimè.

Ces diverfes guérisons ont été opérées depuis la fin de l'année 1755, jufqu'au mois de feptembre 1756.De Haën, Ratio

medendi, tom. 1, part. 1, cap. VIII, pag. 85 & fuiv. Dans l'année 1758, il guérit encore de cette trifte maladie deux autres jeunes perfonnes du fexe. Ibid. pag. 388 & 389.

Les autres maladies contenues dans cette famille, font de peu de confé telles que le quence en médecine, ftrabifme & la fouris, & fe rapportent à celles dont nous avons parlé, comme la contracture, la cutoque, le tic, le béribéri, & l'ecclampfie. Les principes établis pour les genres principaux de fpafmes conviennent néceffairement à ceux qui le font moins, & à ceux qui leur font parfaitement analogues.

CHAPITRE V.

Claffe V. Maladies dypfnoiques, out effoufflemens.

N reconnoît ces maladies à la difficulté de refpirer fans fievre inflammatoire; elles font excitées par la force vitale, pour écarter les obftacles qui fe trouvent dans les paffages & les organes de l'air. Cette claffe n'eft point divifée en plufieurs ordres : les genres font le cochemar, épihaltes; l'angine, angina; la dyspnée, courte haleine, dyspnoea; la fuffocation, orthopnea; l'afthme, le point de côté, pleurodyne ; la pneumonie, la toux, le rhume, l'hydrotorax deGorter, l'empieme, l'éternuement, le hoquet, & le baillement.

Comme dans la plupart de ces genres font contenues plufieurs efpeces qui procedent des causes entiérement différentes & fouvent même oppofées, telles 3.g., que les angines pituiteufes, para

lytiques, fquirreufes, hystériques, &c. les dyfpnées hypocondriaques de Hoffmann, des femmes enceintes de Boerhaave, fcorbutique de Sennert, &c. les pleurodines goutteufes de Baglivi, fpafmodique de Stahl, fyphilitique de Morton, fcorbutique de Lind; & ainsi des autres, il est évident que les efpeces dont les caufes s'éloignent du caractere générique, ne doivent point être traitées. de la même maniere, mais doivent être rapportées à la claffe avec laquelle elles. ont plus d'analogie. Ainfi, les fuffocationsfpafmodiques, hyftériques; l'afthme convulfif de Willis doivent être trai. tées comme les maladies fpafmodiques ou convulfives. C'eft une remarque que la plus fimple réflexion prouve devoir être faite dans toutes les claffes, & qui fe préfente fi naturellement, que je me difpenferai de la rappeler dans la fuite pour éviter les répétitions.

Je ne parlerai donc ici que des vraies maladies dyspnoiques, dans lefquelles il y a effentiellement une difficulté de refpirer, occafionnée par des obftacles

dans les routes & les organes de l'air. Si ces maladies dépendent d'engorgement, d'atonie dans les fibres, l'élec tricité eft un excellent moyen pour les guérir: fi elles réfultent de quelques vices dans les organes, il faut combattre ces vices qui les occafionnent par le remede affigné dans les divifions refpectives dont on aura fait mention. Il eft encore inutile de s'arrêter fur ce qui regarde les trois derniers genres indiqués qui font peu importans, parce qu'un peintre qui deffine à grands traits un tableau, ne s'attache pas à figurer les grains de fable.

Les maladies dyfpnoiques dépendent d'une moindre quantité de fluide électrique, & l'électricité pofitive eft le remede le plus approprié à ce mal. Une des efpeces les plus rebelles aux remedes de l'art, eft certainement l'afthme ordinaire; & perfonne n'ignore que cette difficulté de refpirer eft chronique & périodique. Or, rien n'eft plus propre à détruire les obftacles dont nous pare

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