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dit M. Briffon, profeffeur de philofophie expérimentale au college de Navarre, & membre de l'accadémie des sciences de Paris, avoir guéri fix paralytiques; mais il faut remarquer que ces paralyfies étoient récentes, c'eftà-dire, qu'elles avoient moins d'un an de date, & qu'il lui a fallu employer quatre & fouvent cinq mois, en électrifant les malades tous les jours pen

dant deux heures.

M. de Thoury, de l'Oratoire, a eu au Mans & à Caën, beaucoup de fuccès dans l'électricité médicale. On peut voir dans les additions que M. Barbeu du Bourg, a faites à l'ouvrage du phyficien de Philadelphie, tom. 1, p. 263, l'extrait d'une lettre qui contient une partie des guérisons opérées fur plufieurs paralytiques.

M. Adams, a eu auffi beaucoup de fuccès dans le traitement de plufieurs. paralytiques qu'il a guéris, par le moyen de l'électricité. Ce phyficien a électrifé un très-grand nombre de malades de

toute efpece. M. Hartmann a également guéri plufieurs paralytiques dans l'hôpital militaire auquel cet habile médecin est attaché. Voy. fon ouvrage: Herrn, Johann, Friedr, Hartmanns.(*) Le nombre des médecins & des phyficiens qui ont fait, par le moyen de l'électricité, des guérifons multipliées dans les divers pays de l'Europe, eft fi grand, que nous ne pouvons faire mention de tous fans paffer les bornes d'un mémoire. Ainfi, il n'eft pas poffible de parler des fuccès de MM. Bohadtch, Stromer, Linné, Quelmalz, le Cat, Ferrein, le Camus, &c. dans l'électricité médicale. Je me hâte de parler des dernieres expériences faites à ce fujet.

Pour conftater de plus en plus l'efficacité de l'électricité dans les différentes efpeces de maladies; Louis XVI a

(*) M. Kratzeinstein de Halle, les médecins de Nuremberg & ceux de Londres, ont auffi guéri ou foulagé, par l'électrisation bien des paralytiques. Les tranfactions philofophiques en rapportent un bel exemple. Note ajoutée.

E

chargé la fociété royale de médecine, de faire de nouvelles épreuves fur l'élec◄ tricité médicale, & M. Mauduit, docteur en médecine de Paris & membre

de ce corps, a été choifi pour électrifer des malades de tout genre, après avoir fait conftater leur état, & enfuite les progrès & la guérifon par des commiffaires nommés à cet effet : de cette forte, les différentes guérifons qui feront opérées auront une efpece de fanction. Les dépenfes que ces expériences entraînent néceffairement, font fournies par le gouvernement. C'eft ainfi que les monarques, qui defirent la confervation de leurs fujets, doivent joindre aux grandes vues les moyens de les remplir. M. Bacher, favant connu par plufieurs bons ouvrages,

ouvrages, & fur-tout par le journal de médecine (Juillet 1778,tom. 50, pag. 93 & 94) affure que plufieurs malades ont été guéris par le moyen de l'électricité, & qu'un plus grand nombre a été foulagé, depuis que M. Mauduit a commencé à électrifer divers

malades. La fociété royale de médecine a été témoin dans fon affemblée du 2 août 1778, de la guérifon du nommé Charlemagne. « Ce fujet, âgé d'environ » 36 à 37 ans, s'étoit préfenté, die. » M. Paulet, un des plus favans méde»cins de la capitale, chez M. Mauduit, » le 15 octobre 1777. Il avoit alors, » depuis treize mois, une hémiplegie » du côté gauche, dont il avoit été » attaqué fubitement. Ce fujet, après » avoir pris quelques remedes avant » cette époque, a été électrifé pen»dant plus de huit mois, deux heures » par jour; favoir, une heure & demie » de bain électrique, & demi-heure » d'étincelles. Le premier mois se passa » fans fuccès apparent; ceux qui eurent » lieu dans la fuite furent d'abord très» lents. Ils ne devinrent marqués que » quatre mois après le commencement » de l'électrifation, & rapides dans le >> fixieme mois. Il s'établit de bonne >> heure une falivation qui s'eft foutenue » pendant tout le traitement, & qui a

» été aidée par l'ufage de la petite fauge » mâchée. Ce malade marche & tra→ » vaille à fa profeffion (de metteur en » œuvre) ce qu'il ne pouvoit faire » auparavant.» Gazette de fanté, n°.34, ann. 2778. M. Cofnier a lu auffi, dans l'affemblée de la faculté de médecine de Paris, du premier Octobre 1778, des obfervations fur le traitement d'une paralyfie, dont la guérifon paroît avoir été aidée & accélérée par l'électricité. A toutes ces preuves, j'en ajouterai encore une qui a le mérite de la nouveauté, & qui eft très-curieufe. Dans un paralytique qu'on a électrifé depuis peu dans nos environs, on a remarqué un phénomene qui prouve merveilleufement l'éfficacité de la vertu électrique, relativement à cette maladie. Avant l'électrifation, lorfqu'on coupoit fes ongles, on obfervoit qu'elles étoient comme une corne feche, & qu'on les brifoit avec facilité. Depuis que l'électricité a été employée, elles ont eu la foupleffe qui leur eft propre dans l'état

de fanté.

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