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trifation on le vit recouvrer la refpiration, les forces, &, fi on peut parler ainfi, une nouvelle vie. Dès qu'on fufpendit l'électricité il retomba dans le premier état, d'ou une nouvelle électrifation le fit fortir une feconde fois. Quand même on voudroit révoquer en doute le fuccès de cette expérience, on ne pourroit contefter, d'après les preuves que nous avons rapportées précédemment, que la commotion électrique ne fût très-efficace pour rappeler à la vie dans les différentes especes d'afphixies. On a déjà propofé l'électricité dans plufieurs de ccs cas, & on doit fouhaiter de voir employer ce moyen, fur-tout dans les circonftances où on défefpere de réuffir par les autres voies. M. Daniel Bernouilli, par le moyen des étincelles électriques, a rappelé à la vie des oifeaux noyés. Voyez le bel éloge de Haller, par M. Vic-d'Azir, fecrétaire perpétuel de la fociété royale de médecine de Paris. On peut donc auffi appliquer avec beaucoup de raifon à tous

les autres genres de maladies fincopales ce qui a été établi pour les précédentes, puifque toutes ces maladies ont le même caractere claffique, & que l'électricité eft fouveraine pour procurer la guérifon de ce caractere; il feroit inutile de s'appéfantir fur ces divers détails, parce qu'il n'eft aucune claffe de maladie à laquelle l'électricité puiffe mieux convenir, qu'à celle que les Nofologiftes appellent paralyfies, Morbi paralytodei.

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CHAPITRE VI I.

Claffe VIIe Maladies dolorifiques, ou les douleurs.

LEUR caractere est une douleur confidérable par fon intenfité, fon extenfion ou fa durée, fans convulfion évidente, fievre inflammatoire, ni évacuation confidérable, & leur caufe eft le tiraillement des fibres nerveufes. On divife cette claffe en deux ordres: 1°. les douleurs vagues, 2o. les douleurs topiques.

La goutte qui eft une douleur périodique des articulations; le rhumatisme qui eft une douleur profonde, & fouvent périodique & ambulante des parties charnues ou des muscles; la catarre, la crampe, le prurit, l'anxiété, la gonagre, font des genres de douleurs vagues. Les principales maladies douleureuses topiques, font la céphalalgio ou mal de tête, la migraine, la cépha

lée, l'ophtalmie, l'odontalgie, l'otalgie, la cardialgie, différentes efpeces de coliques, la fplenalgie, la rachialgie, ou colique du Poitou, &c. la néphralgie, l'hiftéralgie & la fciatique.

Une partie des maladies de cette claffe eft occafionnée par une diminution de fluide électrique, & l'autre, par une trop grande quantité. Le même genre de maladie, pouvant procéder de deux causes opposées, fera dans un cas produit par une électricité en moins, & dans l'autre, par une électricité en plus. Le mal de tête v. g. peut procéder d'une forte application à l'étude, comme dans les gens de lettres; ou d'un épuisement comme dans quelques jeunes gens après des débauches. Il eft évident

que dans le premier cas, il y a dans les nerfs de la tête, une trop grande affluence de fluide nerveux qui s'eft porté à la tête, & qu'il faut électrifer en moins; dans le fecond cas, il faut électrifer en plus, par une raison contraire. J'ai déjà prévenu que cette obfervation

doit être faite pour un très-grand nombre des maladies qui font l'objet de la Nofologie.

pas en

Il y a plufieurs genres dans cette famille pour lefquels on ne doit général employer l'expérience de Leyde qui pourroit augmenrer les douleurs ; il faut alors fe contenter du bain électrique, de l'électricité par aigrettes & des étincelles dont il vaut mieux prolonger la durée que d'augmenter l'intenfité; cependant comme il eft d'heureufes hardieffes dans l'art de guérir, lorfque les routes battues font fans fuccès, on peut même dans ces cas tenter la commotion électrique, avec d'autant plus de confiance, que la physique nous enseigne les moyens de modérer la force de cette efpece de remede.

Communément la céphalalgie, la migraine, la céphalée exigent, pour leur guérifon, une électricité en moins; parce que cet état dépend d'une affluence trop grande de fluide nerveux dans la

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