peuvent produire une utile fecouffe ainfi que dans la néphralgie. L'expérience de Leyde, répétée dans la région des reins, a fait rendre des graviers, & a délivré des douleurs néphrétiques un malade à qui je l'avois confeillée; les étincelles ne feroient pas un moyen de guérifon fuffifant. La commotion électrique feule a affez d'énergie pour produire cet effet. M. Wesley, à Londres, a fait auffi des cures dans le cas de gravelle, Priestley, tom. 2, p. 412. Le choc électrique a fait ceffer plufieurs douleurs fort vives de différentes efpeces, lorfque je le dirigeois fur la partie affectée; il amortit la douleur, & l'anéantit en produifant une douleur plus forte, mais comme celle-ci n'est que momentanée, elle difparoît bientôt. Cette opération répétée anéantit la plupart des efpeces de douleurs. J'ai fait très-fouvent ces expériences qui ont toujours réuffi. Ainfi, il n'eft aucunement douteux que l'hépatalgie, la fplénalgic, la gaftrodynie & autres

douleurs de ce genre, qui ne different entr'elles que par le fiege, ne foient diffipées par des commotions électriques proportionnées à la grandeur du mal. Suivant M. Lovet, Anglois, l'électricité eft prefque un fpécifique dans tous les cas de douleurs violentes, quelques anciennes qu'elles puiffent être dans chaque partie du corps; cet auteur a eu des succès auffi éclatans que nombreux dans l'électricité médicale. Je fuis forcé d'abréger les articles fuivans, ce mémoire n'étant déjà que trop long; mais comment pouvoir être court dans un fujet auffi vafte.

M. Gardane, docteur régent de la faculté de Paris, pense avec beaucoup de raifon que l'électricité eft trèsfalutaire pour la rachialgie, & fur-tout pour la colique des peintres. Ce médecin ayant guéri, en Juin 1764, par le moyen de l'électricité, un plombier qui, à la fuite de la colique des peintres, avoit fes bras & fes mains pendants dans l'état de relâchement le plus com

plet, remarqua dans le cours des électrisations,des phénomenes obfervés par d'autres auteurs, tels que l'accélération du pouls, les fueurs, le flux hémorrhoidal & le devoiement. M. Gardane fit à l'hôpital de la charité de Paris, où l'on traite beaucoup de maladies de cette efpece, des recherches fur cette colique des peintres qui ne lui paroît être produite que par le plomb, dont la pouffiere fubtile, en s'introduifant dans les inteftins, deffeche la mucofité de leurs parois, endurcit les excrémens, & devient le principe de cette compreffion qui en produit tous les fymptomes. De ces obfervations, il conclut judicieusement que fi l'électricité a produit des fueurs, & furtout un devoiement dans le plombier paralytique, elle eft très-appropriée à la colique faturnine, à la colique des peintres, &c. Voyez fon ouvrage intitulé: Conjectures fur l'électricité médi cale, avec des recherches fur la colique métallique. Paris, 1778.

M. l'abbé Adams a guéri, par le moyen de l'électricité, un grand nombre de malades; il en a traité près de deux cents en divers tems avec beaucoup de fuccès, & a procuré la guérison de plufieurs rhumatifmes, de plufieurs fciatiques, de quelques inflammations des yeux, &c. D'autres phyficiens ont auffi réuffi dans ces efpeces de maladies & même dans la goutte. M. Lovet a guéri plufieurs maladies qui reffemblent à la goutte, par le moyen de l'électricité. Quant à la goutte même, il n'a effayé l'électricité que fur des perfonnes qui en étoient légérement attaquées, mais auffi elles ont été foulagées fur le champ. Dans la these de médecine, foutenue à Prague en 1751, on cita le rétabliffement des forces d'un goutteux privé de l'usage de ses membres, ainfi que la guérifon d'un rhumatifme douloureux. Dans une thefe foutenue à Upfal, le 12 Octobre 1744, par M. Zetzell, fous la préfidence de M. Linné, on affure des

que

douleurs articulaires ont été diffipées par les étincelles. M. Quelmalz rapporte qu'il guérit, par la commotion électrique, un homme de 40 ans qui avoit la goutte avec une tumeur au carpe. J'avois il y a deux mois, une douleur de goutte au pied gauche; l'électrifation en deux fois me foulagea totalement pour un mois dit M. de Sauvages; je boitois de nouveau un mois après, autre électrifation qui me diffipa la douleur, & chaque fois une fueur vifqueufe fortoit de la partie malade, & duroit jufqu'au lendemain a j'en ai vu beaucoup d'autres exemples. Lettre fur l'électricité médicale à

M. Morand.

Dans le prurit, qui dépend de l'acrimonie de l'humeur muqueufe, dont la fecrétion fe fait dans les glandes fébacées; dans la catarrhe bénigne, qui fouvent tire fon origine de la matiere de la transpiration répercutée ; & dans les autres douleurs vagues qui font contenues dans cette claffe feptieme,