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tricité pofitive très-forte & portée à un certain excès de durée & d'intensité, font des remedes appropriés à ces fortes de cachexies. J'ai une épreuve de ce genre que je crois devoir rapporter à l'électricité, dans laquelle une personne trop graffe, & qui reçut à ce deffein un grand nombre de commotions: perdit une partie de cet excès de graiffe qui l'incommodoit. Dans les intumefcences appelées hydropifies qui font toutes produites par des fluides renfermés dans divers organes, l'électricité qui augmente le mouvement des fluides & leur évaporation, & particuliérement la tranfpiration, eft fans doute un excellent remede dans ces fortes de maladies.

M. Wesley a fait quelques cures dans le cas d'hydropifie par le moyen de l'électricité; voyez fon ouvrage déjà cité plufieurs fois. Pour les tumeurs fcrophuleuses, ou écrouelles qui font des tumeurs fquirreufes des glandes du cou, du mezentere, ou des autres parties du

corps, des genoux, des doigts, &c. le malade ayant toujours le vifage plein,

on ne fauroit avoir recours à un meil

leur moyen de guérifon, attefté par de nombreuses expériences, M. l'abbé Adams, profeffeur de philofophie à Caën, a guéri plufieurs glandes fcrophuleufes par le moyen de l'électricité. M. Lovet a eu les mêmes fuccès fur plufieurs écrouelles, &c. &c.

Dans le cinquieme ordre des maladies cachectiques lépreufes, & dans les icéricies, l'électricité procurera du foulagement, & difpofera à la guérifon, fur-tout en combinant les remedes de l'art ; car perfonne ne peut s'imaginer que dans le fyphilis, par exemple, l'électricité puiffe feule procurer une parfaite guérifon. Il y a plufieurs maladies que l'électricité feule peut guérir, mais il y en a d'autres où elle n'eft qu'auxiliaire, elle aide alors dans certains cas les remedes de l'art qui, ou n'auroient pas eu de fuccès, ou ne l'auroient pas obtenu fi facilement, ni

d'une maniere fi complette. Tout ce que nous avons dit pour les maladies de la premiere claffe, nommées affections de la fuperficie, les principes que nous y avons établis, les expériences qui y ont été rapportées, les applications qui y ont été faites à la plupart des maladies decette famille, prouvent, fi je ne me trompe, que l'électricité eft un moyen de guérifon dans l'alopecie, la teigne, la gale, les puftules fyphilitiques, &c. Si je ne me hâtois de terminer ce mémoire, je rapporterois un fait qui prouve directement que l'électricité eft bonne dans l'alopecie. Une perfonne qui, après une maladie grave, avoit éprouvé une chute de cheveux qui paroiffoient ne point renaître, en fuivant mes confeils fe fit électrifer par bain & par impreffion de fouffle, & au bout de quelque tems fes cheveux revinrent; elle continua le même moyen, & l'accroissement & l'épaiffiffement des cheveux devinrent de plus en plus confidérables. On fe conten

toit de paffer la main à une certaine distance de la tête du malade électrifé, & on l'approchoit jufqu'à ce qu'on fentît cette impreffion de toile d'araignée, qu'on éprouve toujours à une certaine proximité d'un corps qu'on électrife. « Le cas le plus remarquable » que j'aie rencontré, dit M. Priestley, » eft qu'elle a facilité la fecrétion de la >> matiere qui forme le poil à un endroit D qui avoit été chauve depuis long»tems.» (Carmichael tentamen pag. 33.):

Quant auxicéricies,l'électricité paroît devoir en produire la guérison; & voici les preuves de cette affertion. Lorfqu'on électrife d'une maniere foutenue une perfonne quelconque, elle éprouve une augmentation de chaleur. M. Jallabert rapporte l'expérience fuivante.«Un ther>> mometre de Farhenheit qui mis fur ma poitrine ou fous mon aiffelle ne pouvoit pas s'élever au delà de 92 degrés, >monta jufqu'a 97 après que j'eus été vivement électrifé » M. Sigaud de la

que

Fond dans fon Traité de l'élect. 2772; dit que l'électricité augmente non feulement le pouls, mais encore le degré de chaleur animale, & que cette augmentation eft quelquefois très-fenfible ; cet auteur affure avoir vu monter de près de 2 degrès la liqueur du thermomètre de Réaumur, qu'un jeune homme tenoit dans la bouche. J'ai obfervé dans ces cas où le pouls étoit augmenté, ainfi que la chaleur animale, les couleurs du visage paroiffoient plus vives & plus brillantes, & je ne fais pourquoi on n'a pas encore parlé de ce phénomene qui me paroît très-intéreffant puifqu'il me conduifit à électrifer de même un icérique, c'eft-à-dire, un homme qui avoit un commencement de jauniffe. J'apperçus effectivement que quelque tems après l'électrifation, la couleur jaune diminuoit beaucoup, & qu'une teinte de rouge coloroit le vifage. Cette même expérience a été faite avec le même fuccès fur une jeune

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