페이지 이미지
PDF
ePub

» lorfqu'on applique l'électricité aux » nerfs d'un animal mort. M. Leeber>> kuhn..... avoit déjà obfervé, que fi » l'on enleve le cerveau d'un animal » mort tout récemment, & qu'on irrite » les nerfs qui en fortent, tous les » muscles, auxquels ils aboutiffent » éprouvent des mouvemens convul» fifs. Cet effai remarquable réuffit

toujours, pourvu que l'animal ait >> encore quelque refte de chaleur natu»relle, & l'effet n'a pas lieu fi l'animal >> eft entiérement refroidi. En appli» quant alors l'électricité, on remar» quera encore quelque petit mouve» ment, mais il ne dure guere qu'une » demi-heure après le refroidiffement » entier.» Obfervat. fur la phyf. &c.. 2779, pag. 245.

Le fluide électrique que nous excitons dans nos laboratoires, augmente la circulation du fang, puifqu'il rend les pulfations du pouls plus fréquentes d'un cinquieme ou d'un fixieme, ce: qui ne peut fe faire fans produire une

augmentation réelle dans le mouvement du cœur; pourquoi celui qui exifte dans l'air auroit-il moins d'efficacité? Ce fluide fi actif eft certainement bien capable d'augmenter le reffort des vaiffeaux dans lefquels le fang circule, de divifer fes molécules vifqueufes & groffieres, & d'ajouter de nouveaux degrés de vîteffe à fon mouvement. Le jeu admirable des poumons s'exécute avec bien plus de facilité dans le tems de l'électrifation, comme on peut s'en convaincre en répétant l'expérience fur des asthmatiques. Dans les tems les plus favorables à l'électricité naturelle ils éprouvent le même effet, & fentent que les mouvemens d'infpiration & d'expiration s'exercent bien plus librement. On en trouvera des preuves dans la claffe cinquieme des maladies dyfpnoiques. Plufieurs phyficiens ont également obfervé, que la refpiration augmente dans toutes les perfonnes électrifées: comment après cela pouvoir douter du rapport qu'a l'éléctricité

de l'atmosphere avec cette importante fonction.

La digeftion des perfonnes électrifées eft bien plus forte, & fur-tout plus prompte que dans celles qui n'ont pas été foumises à cette opération. Ceux qui font familiarifés avec les expériences électriques pourront l'attefter après M. l'abbé Nollet. Il n'eft perfonne qui n'ait éprouvé cet effet dans les tems où regne une température convenable à l'électricité: mais fur-tout les différentes fecrétions & excrétions s'operent trèsfacilement, pendant & après l'électrifation,même lorfqu'elles auroient été troublées ou fufpendues, comme j'ofe croire l'avoir démontré dans la premiere claffe des maladies. L'obfervation prouve également que dans les tems les plus propres à l'électricité naturelle, les glandes & tous les vaiffeaux fecrétoires & excrétoires ont plus de vertu. On a remarqué que la falive, les urines, &c. étoient plus abondantes dans les fujets électrifés, ainsi qu'on le verra à l'article

de la neuvieme claffe des maladies. Ce genre de preuves fondées fur des faits, me paroît bien préférable à tous les vains raifonnemens qu'on pourroit former.

En fuivant la même marche, il ne me feroit pas difficile de montrer l'inAuence que l'électricité a également fur les fonctions animales. Le fluide électrique n'a-t-il pas guéri plufieurs cécités, occafionnées par des gouttes fereines des glaucomes ou par d'autres caufes; des amblyopies, des obfcurciffemens, &c.? N'a-t-il pas diffipé des furdités, des dégoûts, des anofmies, des anorexies, des anofthefies, comme nous l'avons établi dans la fixieme claffe des maladies? ce qui montre, fans contre- dit, la connexion qui regne entre l'électricité & les organes de la vue, de l'ouie, du goût, de l'odorat, du toucher, & par conféquent fon influence fur les fonctions animales. Je penfe qu'on ne s'avifera pas de contefter qu'un fluide qui eft propre à rétablir

les organes viciés d'où dépendent les fonctions animales, n'ait auffi une grande influence fur eux dans l'état de fanté. La preuve tirée des extrêmes eft toujours plus fenfible & plus convaincante, auffi l'ai-je plufieurs fois employée avec une espece de confiance. L'électricité de l'atmosphere n'a d'influence fur les fonctions vitales & animales, qu'autant qu'elle en exerce une fur tous les folides & les fluides qui compofent les diverfes parties organiques du corps humain. L'élafticité des folides eft rétablie ou confidérablement augmentée par l'électricité naturelle ou artificielle, les ofcillations des fibrilles fe font avec plus de force, les mouvemens des différens vifceres s'exer

cent

avec une plus grande liberté. L'électricité agite & rarefie la maffe générale des humeurs, divife la lymphe épaiffe, atténue les fluides trop vif, queux; & en un mot, augmente la vîteffe de tous les fluides, quelle que foit leur nature, & fur-tout leur mouvement de

« 이전계속 »