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les morts en tems troublé, l'on trouve à proportion un nombre bien plus grand dans ce fecond tems, quoique: compofé d'un nombre moindre de jours que dans le premier : l'excès, à proportion, eft prefque d'un cinquieme.

4°. Mais cela eft beaucoup plus fort par rapport aux morts foudaines: elles font au nombre de 56, dont 48 font. tombées aux jours troublés, 8 feulement aux jours beaux.

5o. Je prie le lecteur de faire une autre obfervation en parcourant le journal, il pourra remarquer que, le le plus fouvent, les morts anticipent fur les points lunaires & fur les altérations fenfibles de l'air. Cela eft naturel : c'eft que nos corps, comme les baromètres, reffentent l'impreffion de l'action de la lune, quelle que foit l'évaporation, l'électrifation de la terre, avant qu'elle parvienne à troubler l'atmosphere.

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Si cet ouvrage n'avoit pas déjà une certaine étendue, j'aurois donné une

table relative à la migraine, comparée
*aux points lunaires & à l'électricité na-
turelle & artificielle, ainfi que quel-
ques autres journaux qu'on trouvera
dans un autre ouvrage que je ne tar-
derai pas de donner au public; mais
ce que nous avons établi dans celui-ci,
paroît fuffire, pour démontrer l'in-
fluence de l'électricité de l'atmosphere
fur le corps humain, & fes principaux
effets fur fes divers états, & particu-
liérement dans l'état de fanté & dans
celai de maladie.

§. I V.

De l'influence de l'électricité atmof phérique fur les naiffances.

D'après un certain nombre d'obfervations que j'ai faites, il paroît qu'on peut

conclure que

l'électricité de

l'atmosphere a une influence marquée fur la génération, la conception & la naiffance des hommes. Les tables des. naiffances peuvent en offrir des preu¬

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ves, comme celles des mortuaires nous ont montré le rapport que le fluide électrique a avec le nombre des morts & les morts fubites. Ce font deux extrêmes qui paroiffent dépendre du même principe avec différentes modifications. Si l'homme ne fuivoit, comme dans l'âge d'or, que les impulfions de la nature, s'il n'obéifsoit qu'à sa voix, cette vérité feroit fenfible aux efprits les moins attentifs; mais le phyfique de l'homme eft trop maîtrisé par le moral; les paffions afferviffent l'ame fous leur empire, l'imagination domine fur la raison, & crée des befoins factices à des fens flétris. Ainfi, dans la marche de la nature, on doit entrevoir une espece d'irrégularité, à travers de laquelle le vrai philofophe fait cependant démêler les caufes acceffoires dont l'activité trouble l'influence du principe primordial: c'eft de cette maniere qu'on doit expliquer le peu d'accord qu'on remarque quelquefois entre quelques parties des tables & l'idée que

nous avons propofée. Si les obfervations étoient faites fur les naiffances des animaux qui ne font point dans l'état de domefticité, certainement on y remarqueroit plus de conformité plus de rapports, parce qu'ils ne font pas moins dominés par des influences morales. Quoi qu'il en foit de ces confidérations, nous rapporterons ici un exemple pour mieux expliquer notre pensée, & quoi qu'il foit très facile d'en citer un grand nombre n'en produirons qu'un feul, parce que des tables imprimées en entier groffiroient trop ce volume..

nous

Les tables que M. l'abbé de la Croix, de l'académie de Lyon, a données au public en 1776, & celles qu'il doit bientôt mettre au jour, font les fources où nous puiferons cet exemple, elles méritent, fans contredit, la réputation dont elles jouiffent; en les ouvrant au hafard, nous trouverons que, dans l'anné 1770, il y eut en totalité 5616 naiffances dans la ville de Lyon,

,

& 1309 naiffances illégitimes; & que dans l'année 1768, on compta feulement 5212 naiffances, dont 1034 furent illégitimes.

Si, dans l'année 1770, il y a eu' 404 naiffances de plus qu'en 1768, de même que 275 batards de plus, ce n'eft point le hafard qui a produit cette augmentation; elle eft de plus trop confidérable pour l'attribuer à une population plus nombreufe dans des an-nées auffi peu éloignées; il y a une autre caufe bien plus sûre & bien plus efficace, c'eft l'excès de l'électricité atmosphérique qui a régné pendant l'année 1770, excès qu'on peut légitimement conclure de ce que le vent du nord, fi favorable à l'électricité, an foufflé beaucoup plus fouvent dans cette année, que dans celle de 1768. En effet le vent du nord a régné 220 fois en 1770, le vent du midi. 972 jours; celui d'eft 21

d'oueft 27 fois; tandis

fois, & celui.

que dans l'an

née 1768, le vent du nord ne se fit

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