Poésies, 1±ÇChez la Veuve Foppens, 1740 |
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affez affûre AIGNAN aime Ainfi amans Amant AMILCAR amour Apollon appas auffi Balade beau bel efprit Berger Bergere bonheur c'eft C'eſt CAMILE Carthage ceffe chagrin Chanfon chanter charmant Ciel connoît courroux cruel deffein defirs deftins Dieux difcours douleur doux eſt EUDOXE fage fang fans fauroit favez fecours fecret fein fens fent fera feroit fervir feul fiecle fincere flâme foins foit fommes fon c©«ur font fouffrir foupirs fous fouvent fuis fuivre fujets fuperbe GENSERIC gloire grace Helas Heros heureux HUNERIC hymen Ifpar Iris ISPAR j'ai jour jufte JUSTINE l'amour l'efprit L'IMPERATRICE laiffe lifez loix longtems Louis Madame Madrigal malheurs maux merite mifere n'eft NARBAL Nayades neuf S©«urs paffer perfonne perils plaifir plaifirs pleurs preffez Prince Princeffe puiffe raifon refte rien Rimes Rondeau Ruiffeau s'eft SAINT AIGNAN SCENE Seigneur SOPHRONIE tems tendre tendreffe Timandre Tircis toûjours tranfports TRASIMOND trifte vangeance vanger
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130 ÆäÀÌÁö - En vous forçant de jaillir dans les airs ? Si tout doit obéir à nos ordres suprêmes , Si tout est fait pour nous , s'il ne faut que vouloir , Que n'employons-nous mieux ce souverain pouvoir? Que ne régnons-nous sur nous-mêmes...
10 ÆäÀÌÁö - Il faut , pour en avoir, ramper comme un lézard . Pour les plus grands défauts , c'est un excellent fard; II peut, en un moment, illustrer la canaille.
78 ÆäÀÌÁö - Pour qui connoît les misères humaines , Mourir n'est pas le plus grand des malheurs. Cependant , agréables fleurs , Par des liens honteux attachés à la vie , Elle fait seule tous nos soins ; Et nous ne vous portons envie Que par où nous devons vous envier le moins.
32 ÆäÀÌÁö - Elle s'oppose à tout, et ne surmonte rien ; Sous la garde de votre chien , Vous devez beaucoup moins redouter la colère Des loups cruels et ravissans, Que, sous l'autorité d'une telle chimère, Nous ne devons craindre nos sens.
33 ÆäÀÌÁö - Ne vaudroit-il pas mieux être comme vous êtes Dans une heureuse obscurité, Que d'avoir, sans tranquillité, Des richesses, de la naissance, De l'esprit et de la beauté ? Ces prétendus trésors dont on fait vanité Valent moins que votre indolence.
101 ÆäÀÌÁö - Misérable jouet de l'aveugle fortune, Victime des maux et des lois, Homme , toi qui, par mille endroits , Dois trouver la vie importune, D'où vient que de la mort tu crains tant le pouvoir? Lâche , regarde-la sans changer de visage ; Songe que , si c'est un outrage , C'est le dernier à recevoir.
30 ÆäÀÌÁö - L'écouta , plaignit sa langueur, Et fit peut-être plus encore. Dans cet antre profond où , sans autres témoins Que la naïade et le zéphyre , Laure sut, par de tendres soins, De l'amoureux Pétrarque adoucir le martyre, Dans cet antre où l'amour tant de fois fut vainqueur...
104 ÆäÀÌÁö - Un joueur , d'un commun aveu , N'a rien d'humain que l'apparence ; Et d'ailleurs il n'eft pas fi facile qu'on penfe, D'être fort honnête homme & de jouer gros jeu. Le defir de gagner, qui nuit & jour occupe, Eft un dangereux aiguillon.
99 ÆäÀÌÁö - D'un buste , d'un tableau le temps hausse le prix ; Le voyageur s'arrête à voir l'affreux débris D'un Cirque, d'un tombeau, d'un temple magnifique, Et pour notre vieillesse on n'a que du mépris.
130 ÆäÀÌÁö - Qu'avez-vous mérité, ruisseau tranquille et doux, Pour être mieux traité que nous? Qu'on ne me vante point ces biens imaginaires , Ces prérogatives , ces droits Qu'inventa notre orgueil pour masquer nos misères. C'est lui seul qui nous dit que , par un juste choix , Le ciel mit , en formant les hommes , Les autres êtres sous leurs lois.