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PREFACE.

L'OUVRA

'OUVRAGE que l'on donne ici, eft compofé de deux parties; l'une très-élémentaire & connue des Hydrographes: on y a fait feulement les additions qui ont paru les plus effentielles.

L'autre partie, quoique nouvelle & fort abrégée, n'en doit pas moins être utile; elle suppose, il eft vrai, des connoissances non vulgaires dans les Mathématiques & dans la Phyfique; mais on s'y eft rapproché, autant qu'il a été possible, des régles pratiques & des premiers élémens.

On va parler d'abord ici très-fuccin&tement de la premiere partie, laquelle, depuis l'Edition faite au Havre, a été connue dans tous nos Ports: elle y fut imprimée en 1693 avec tous les foins néceffaires. Ceux qui s'emparerent de la feconde Edition, n'ont confulté fans doute pour lors que le bas prix fous lequel elle s'eft débitée : on ne fera pas fâché affurément de la voir reparoître, pour la troifiéme fois, fous une meilleure forme, ayant mérité d'ailleurs l'appro

bation de l'Académie des Sciences, comme cela fe voit dans le Certificat délivré le 3 Avril 1700, par le Secrétaire de la même Compagnie,

Ceux qui fe proposent de composer indis→ tinctement des Ouvrages élémentaires, auroient fans doute pris tout autre plan que celui qu'on va fuivre ; comme ils fe flattent affez volontiers d'y réuffir, c'eft avec le temps que le Public doit en juger, furtout lorsqu'on lui aura remis fous les yeux, en les réimprimant, d'autres Ouvrages qui commençoient déja à devenir rares, & dont les méthodes fimples & faciles, le bon ordre & les limites, excitoient les Commençans à en faire les plus fréquens ufages. Une Nation voisine, très-éclairée, semble avoir généralement adopté, en pareil cas, une Introduction à l'Aftronomie, qu'on a réimprimée ici avec des additions; il importe peu qu'on s'y foit primitivement propofé de n'y avoir recours qu'à un très-petit nombre de propofitions de Géométrie des premiers Livres d'Euclide; & il importe encore moins que l'Auteur ait peut-être cherché à captiver par-là les fuffrages de la multitude: l'événement en a justifié le fuccès; & l'on eft du moins convaincu que la plus

grande partie de ce Livre eft acceffible & élémentaire. On n'a donc pas cru devoir trop s'écarter de ces fortes de maximes ; & c'est ce qui a fait réunir ici, pour ainsi dire, en une les principales parties de cet Ouvrage. On a donc tâché, dans la feconde partie, d'approfondir les mêmes queftions, & d'y en ajouter quelques autres, dont il s'agit de rendre préfentement un compte plus détaillé.

Une des premieres attentions à laquelle il a fallu fe livrer, regardoit le calcul des amplitudes vraies & apparentes ; & l'on a ajouté, au bas de chacune des Tables, l'erreur que la réfraction produit fur l'amplitude vraie lors de la plus grande déclinaifon de la lune fous les différentes latitudes ou hauteurs du pole. La méthode de découvrir l'amplitude apparente de tous les aftres qui ont moins de déclinaison, y est d'ailleurs fuffisamment expliquée.

Il feroit auffi à défirer qu'on recherchât quelquefois entre les tropiques dans les belles mers, les longitudes du Vaiffeau par l'amplitude de la lune, & qu'il fût une fois décidé jufqu'à quel point de précision on y parviendra, par ces moyens fi fimples, dont on a donné quelques exemples à la fin de cette

feconde partie. Perfonne ne s'avisera de con fondre, à ce qu'il femble, cette méthode particuliere avec d'autres plus générales que l'on y a rappellé, & qui font aujourd'hui fuffisamment expliquées pour que d'habiles Marins fçachent déja les mettre en usage.

Il étoit néceffaire auffi, dans un fiécle où l'on fe pique d'employer, foit des inftrumens finement divifés, foit les meilleurs compas de variations, & par-là d'acquérir plus de précifion dans les opérations du Pilotage, de corriger la méthode défectueuse d'observer les amplitudes ortives ou occases, à quoi l'on a jugé très-nécessaire une nouvelle Table générale des durées ou temps que le diamétre du foleil emploie à fe lever. De cette maniere la variation de l'aiman fera connue avec encore plus de précision, en y employant le lever du bord fupérieur & celui du bord inférieur du foleil: ces deux obfervations confécutives comparées entr'elles, font visiblement préférables à celles que l'on a pratiquées jufqu'à ce jour, & fe çonfirment l'une par l'autre.

La courbe, ou fpirale loxodromique, qu'un Vaisseau décrit fur le globe terreftre, étant connue, fur-tout depuis que l'on a

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