par

fuos legitimos confines, fibi ipfi Domino militi venditori fpectantem & pertinentem vigore litterarum donationis, ceffionis & remiffionis eidem domino militi venditori per pralibatum Dominum noftrum Regem factarum, ex certis cau fis plenius in eifdem Litteris Regiis defuper conceffis. On voit par les derniers termes de ce contrat, que la vente qui y eft contenue, eft relative au don qui avoit été fait le Roi à Robert de Framezelles; & que, par conféquent, cette vente ne comprenoit que l'ancien Hôtel de Bahaigne, à la réferve des galleries, du préau, de la fontaine & des jardins qui avoient été précédemment donnés aux Filles Pénitentes en l'année 1494, par le Roi Louis XII, quatre ans avant son avénement à la Couronne, & lorfqu'il n'étoit encore que Duc d'Orléans. Mais ce qui eft à remarquer dans ce contrat du 6 Avril 1499, eft que bert de Framezelles vendit aux Filles

Ro

Pénitentes, l'ancien Hôtel de Bahar gne, libre de toutes charges, à l'exception de celles auxquelles cet Hôtel avoit été fujet de tout temps; ab omnibus vero oneribus & chargiis quibufcumque exceptis, oneribus & chargiis anticis fuper eadem domo & pertinen-. tiis ejufdem debitis,.... francam & liberam, &c.

Ce même contrat nous inftruit aufli de quelques circonftances au fujet du gouvernement intérieur de la Com. munauté des Filles Pénitentes. Nous y voyons que le Gouvernement de cette Maison fut confié à plufieurs Religieufes, dont quelques unes avoient des départemens, & au nom defquel les tous les actes fe paffoient elles avoient le titre de gouvernantes des Filles Pénitentes, Gubernatrices Filiarum Penitentium. Peut-être n'étoient

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elles pas tirées du nombre de celles qui, ayant mal-vécues, fe mettoient dans ce Monaftere; car l'acte, dont

il s'agit, les qualifie venerabiles & Religiofa forores: & nous y trouvons les noms & départemens de celles qui avoient le gouvernement de la Maifon le 6 Avril 1499, lorfque le contrat de vente dont il s'agit fut paffé. La Maîtreffe, qui étoit la Supérieure, fe nommoit Louife Bustan giére, & fa qualité étoit celle de Magiftra Filiarum Penitentium; la fousMaîtreffe fe nommoit Paule Bernard; celle qui exerçoit l'emploi ou la dignité de Chantre, fe nommoit Rofe Gallote; la Sacriftine fe nommoit Julienne Jaquette : il y en a treize autres qui, quoique fans départemens particuliers,avoient auffi le titre de Gouver nantes des Filles Pénitentes, Gubernatrices dictarum Filiarum Penitentium: ces autres treize Religieufes nous font défignées dans le contrat de vente par leurs noms de Gabrielle de Spte, Magdelaine Laboutillard, Ge nevieve la Doyenne, Jeanne Conf

!

tand, Collette la Tantoniere, rarde la Dragonne, Noelle Roberde, Marguerite la Barbiére, Amedée Martine, Jeanne Pillette, ....... .. la Mufniere, Berfabée Difon, & Marie de Lonchamp. Les noms des autres Filles Pénitentes qui existoient alors dans ce Monaftere jufqu'au nombre de deux cens, ne font point relatés dans le contrat de vente du 6 Avril 1499, parce que c'étoient de très-jeunes per fonnes qui étoient fous le

gouvernement des autres. Lorfqu'elles étoient mortes, on les mettoit dans des trous où espèces de tiroirs creufés en long, dans le mur: & j'eus la preuve de cela, lorfque je me transportai il y' a quelques années pour visiter, par curiofité, les fouilles qu'on avoit fai-tes dans l'emplacement de l'ancien Hôtel de Soiffons. Je vis les trous où efpèces de tiroirs creufés en long dans. où l'on avoit mis autrefois:

le mur,

les

corps

des Filles Pénitentes, à me

fure qu'elles étoient mortes: je vis pareillement que les offemens qu'on en avoit tirés, confiftoient pour la plûpart en de petites têtes & de petits offemens affez blancs & assez po lis, pour donner lieu de croire qu'ils: étoient les reftes de perfonnes délicates qui étoient mortes dans la fleur de leur jeuneffe..

Quoi qu'il en foit, les Filles Pénitentes étant devenues propriétaires de: Fancien Hôtel de Bahaigne, en vertu du contrat dont nous venons de parler; le Roi Louis XII, afin de les mettre de plus en plus en état de ne pouvoir jamais être troublées dans leur poffeffion, jugea à propos de ratifier leur acquifition par de nouvelles Lettres en date du même mois d'Avril 1499, dont les termes font voir que l'Hôtel dont il s'agit, n'avoit jamais été Domanial ni regardé comme tel: (1).

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(1) Lettres de confirmation de la vente ci→ deffus en date du mois d'Avril 1499.