Quoi? Achevez donc. GERONTE. ARISTE, à part. ARISTE. Morbleu, Et vous, moderez votre feu. Je vous l'ai dit cent fois, votre bile s'échauffe... Vous êtes un fripon, Monfieur le Philofophe. Oui, je vous répondrai, la chofe m'eft facile. Ventrebleu! Il faut... GERONTE. ARISTE. (quile Doucement, ou je ne dirai mot. GERONTE. Prétendez-vous me traiter comme un fot? Non; vous avez, mon oncle, un efprit vif & juste; Vous avez de gros biens. GERONTE. ARISTE. Ah! Vous êtes d'un fang, Qui peut vous égaler aux gens du plus haut rang. GERONTE. ARISTE. Répondez-moi. De plus, vous avez l'avantage De n'avoir point d'enfans, de goûter le veuvage. GERONTE. 'Au fait. ARISTE. Et de jouir de cette liberté. Qui des gens de bon fens fait la félicité. Bourreau! GERONTE. ARISTE. Votre neveu vous refpe&te & vous aime; Cependant au milieu de ce bonheur extrême..... GERONTE. Ce traître de neveu, qui m'aime, & me chérit, Par fon maudit caquet me fait tourner l'efprit. Mais... ARISTE, GERONTE. Dis encore un mot, & je te deshérite. ARISTE. Je m'en vais, puisqu'enfin mon discours vous irrite. GERONTE. Non; il faut m'éclaircir, & m'apprendre à l'inftant Qui font ces belles. ARISTE. Soit, je vous rendrai content, Elles font fours. Fort bien. GERONTE. ARISTE, ayant un peu rêvé. GERONTE. ARISTE. Elles partoient pour aller en Campagne ; Et fort innocemment. je leur difois adieu, Quand vous êtes venu nous furprendre en ce lieu. Voilà tour. GERONTE. Hum! je viens pour affaire importante, Et qui fera pour vous aflez réjouiffante. ARISTE. Le fait en quatre mots, j'ofe vous en prier, Mon oncle. Me marier? GERONTE. Mon neveu, je viens yous marier, GERONTE. Sans doute. Eft-ce vous faire injure? GERONTE. Qui plus eft, j'améne la future. Non pass mais.... Et qui? Ma belle-fille. GERONTE, ARISTE, à part. Ah! me voilà perdu. GERONTE. Quoi! vous êtes fâché, fi j'ai bien entendu? Point. ARISTE. GERONTE. Le parti n'eft pas de ceux que l'on méprise. Il eft vrai. Mais, mon oncle, excufez la furprise... GERONTE. J'arrive de ma Terre. Entrons un peu chez vous. Nous parlerons à fond, quand j'aurai bû deux (coups. Qu SGENE VII. ARISTE, feul. Ue vais-je devenir? Je fouffre le martire: SCENE VIII. ARISTE, FINETTE. FINETTE. LE Marquis du Lauret tantôt vous a fait dire, , ayant appris à fon retour chez lui Que vous l'aviez cherché, qu'il viendroit aujour Diner avec vous. ARISTE. (d'hui FINETTE. Attendant que vous puffiez le voir, Monfieur, vifiter ma Maitresse. Eft-il chez elle? ARISTE. FINETTE. Oui. Le bon Marquis s'empreffe A lui conter fleurette. Il lui fait les yeux doux : Le tout par paffe-tems, je n'en fais aucun doute, Car vous le connoiflez. ARISTE. d'un ris forcé. à part. à Finette. Oui, oui. J'enrage. Ecoute. Va lui dire à l'inftant... non, non, ne lui dis rien; Car il faut qu'avec lui j'aye un long entretien, Et plutôt que plûtard. Je m'en vais donc me ren FINETTE. dre.... Etant avec Madame, il peut bien vous attendre. Il ne s'ennuira point. Msi Si je n'en deviens fou, je l'échaperai belle. Fin du fecond Acte. |