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No. 117.-Lord Stratford de Redcliffe to the Earl of Clarendon. (Received July 29.)

(Extract.)

Constantinople, July 16, 1856, I HAVE the honour to forward herewith in copy, for the information of Her Majesty's Government, the answers which I have received from Tehran to my letters of May 25, copies of which were transmitted to your Lordship with my despatch of the 26th of that month.

The French translation of the Sadr Azim's letter to me, inclosed herewith in copy, came from Tehran, with the original in Persian. The Earl of Clarendon. STRATFORD DE REDCLIFFE.

(Inclosure 1.)-Consul Stevens to Lord Stratford de Redcliffe, June 15, 1856. [See Page 219.]

(Inclosure 2.)—The Sadr Azim to Lord Stratford de Redcliffe. (Traduction.)

M. L'AMBASSADEUR, Le 18 Chaval, 1272. (Le 22 Juin, 1856.) MR. STEVENS, Consul Britannique à Téhéran, m'a remis la lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'écrire en date du 20 Ramazan (25 Mai, 1856), pour me faire part des bonnes intentions et de l'esprit de justice et d'équité dont votre Excellence est animée relativement à la reprise des bonnes relations entre le Gouvernement de Sa Majesté la Reine-intentions du reste entièrement partagées par le Gouvernement Persan.

Votre Excellence pense qu'il ne dépend que de moi d'aplanir les difficultés existantes. Depuis que Sa Majesté le Schah, mon auguste maître, m'a confié la direction des affaires de son Royaume, je n'ai cessé d'être animé des meilleures intentions pour le maintien des bonnes relations avec le Gouvernement de Sa Majesté la Reine. Les preuves de ce que j'avance sont trop nombreuses pour que je puisse en entretenir votre Excellence sans m'exposer à troubler ses précieux loisirs. Je ne puis done mieux faire que de m'en rapporter à cet égard entièrement au jugement de votre Excellence, et à l'esprit de justice et d'équité des Envoyés Britanniques qui ont été, précédemment, successivement accrédités près la Cour de Téhéran. Du reste, je puis assurer votre Excellence que le Gouvernement Persan fera tout ce qui dépendra de lui pour ne point sacrifier son ancienne et bonne amitié avec le Gouvernement Britannique, à des actes ou des paroles de personnes mal-intentionnées.

La première question a trait aux moyens à employer pour faire disparaître d'une manière satisfaisante pour les deux Cours les difficultés qui se sont élevées entre la Perse et la Grande Bretagne. La lettre que j'ai eu l'honneur de vous faire parvenir par l'inter

médiaire de notre Chargé d'Affaires à Constantinople, tout en prouvant combien le Gouvernement de Sa Majesté le Schah attache de prix à l'amitié de l'Angleterre, aura sans doute été considérée par votre Excellence comme remplissant toutes les conditions nécessaires au retour à Téhéran de la Légation Britannique, qui a si malencontreusement et sans motif plausible rompu ses relations avec le Gouvernement Persan.

La deuxième question est relative à Hérat. Le Gouvernement Persan, en envoyant des troupes vers cette ville, n'a eu qu'un but, celui de maintenir l'ordre et la tranquillité, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur, de la province du Khoraçan. Aucune autre pensée ne l'a guidé dans ses opérations. Cette question n'ayant aucun rapport avec la rupture des relations et le départ de Téhéran de la Légation d'Angleterre, votre Excellence conviendra, qu'après toutes les marques de conciliation et de bon vouloir que le Gouvernement Persan lui a récemment témoignées, il n'y a pas lieu de subordonner le retour à Téhéran de la Légation Britannique à un arrangement définitif de l'affaire de Hérat et de l'Affghanistan; car c'est là une question très compliquée, tout-à-fait en dehors de la question qui vous occupe, et dont la solution, grâce à l'amitié et à la bonne entente qui règnent entreles deux pays, repose entièrement sur les soins et les efforts du Gouvernement de Sa Majesté le Schah, joints à ceux de la Légation Britannique, dont la présence à Téhéran n'a jamais été aussi nécessaire qu'aujourd'hui. Néanmoins comme la question d'Hérat paraît préoccuper sérieusement votre Excellence, je erois devoir la mettre au courant de tous les incidents récemment survenus, des changements opérés, des dangers nouveaux auxquels les anciennes institutions de l'Affghanistan ont été exposées, et la prier de vouloir bien joindre ses efforts aux miens dans le but de mettre un terme à un pareil état de choses.

La politique de la Perse relativement à Hérat et à l'Affghanistan n'a pas changé. Elle a toujours tendu à maintenir indépendantes l'une de l'autre les deux provinces de Kandahar et d'Hérat, à les empêcher de se nuire mutuellement, et enfin à ne pas permettre à Kaboul de sortir des limites que ses devoirs envers la Perse lui prescrivaient. Ces mesures n'ont jamais été cachées aux Agents Britanniques. Elles ne sauraient donc avoir rien de nouveau pour eux; après tous les pourparlers et les nombreuses délibérations dans lesquelles le Gouvernement de Sa Majesté le Schah est maintes fois et ostensiblement entré à ce sujet avec les Agents Britanniques, elles ne sauraient exciter l'étonnement de personne, et du reste rien ne peut faire présumer que des objections puissent être soulevées contre le maintien et la durée de cette politique.

Les actes insolites de Dost Mahomed Khan, actes dont la direction était au-dessus des forces personnelles et des moyens

administratifs de ce chef, ont été l'objet de longues et sérieuses réflexions de la part du Gouvernement de Sa Majesté Schah. Dost Mahomed Khan ne s'est pas contenté de s'emparer de Kandahar, et de dépasser ainsi les limites qui lui étaient tracées, d'avoir dispersé par la discorde les fils de Kohendil Khan, malgré les rapports intimes qui les liaient au Gouvernement Persan. Il a osé semer en outre des bruits divers qui ont jeté dans l'épouvante les habitants d'Hérat et du Khoraçan, exposant ainsi ces deux provinces à un danger imminent. Bien plus, dans le but de faire entrer les populations dans son parti, il ne cesse de répandre parmi elles des écrits dans un style tout-à-fait Royal, se posant ainsi en vrai Souverain. Ces écrits, qui prouvent d'une manière si évidente les méfaits de ce chef, ont été saisis et se trouvent aujourd'hui au pouvoir du Gouvernement Persan.

Si avant que les habitants d'Hérat n'eussent demandé à la Perse de venir à leur secours contre Dost Mahomed Khan, celui-ci eût marché sur Hérat, il n'aurait pas rencontré plus de difficultés à s'emparer de cette ville qu'il n'en a éprouvé pour prendre Kandahar; et dans ce cas, je le demande à votre Excellence, quelle aurait été la situation de la Perse?

C'est uniquement dans le but de mettre Dost Mahomed Khan dans la nécessité de renoncer à ses velléités de conquête, et pour le forcer à retourner sur ses pas, que le Gouvernement Persan, fidèle à sa politique, a expédié une armée sur le territoire Affghan. Loin de se retirer devant les troupes Persanes, Dost Mahomed Khan s'est montré plus entreprenant encore que par le passé. Il a fait des démarches pour s'emparer du Seistan et du Kaïnat, qui font partie intégrante des deux provinces du Khoraçan et du Kerman. Il y a répandu des écrits divers, il a envoyé des cadeaux aux personnes qui paraissaient jouir de quelque influence, et a ainsi jeté le trouble et le désordre dans les autres parties du Khoraçan et du Kerman en se déclarant protégé de l'Angleterre. Dost Mahomed Khan, fort de cette position, dont il espère un grand résultat pour lui, attend le retour sur le territoire Persan des troupes de Sa Majesté le Schah, car leur présence sur le territoire Affghan le gêne beaucoup; et débarrassé de cette difficulté, il s'empresserait de mettre ses projets à exécution, sans s'occuper du désordre qui règne à Kaboul, ou de la perte presque totale de son pouvoir à Kandahar. Il est évident que si la Perse n'avait pas pris toutes les mesures qui lui ont été dictées par ses intérêts territoriaux, il y a longtemps que ce chef Affghan aurait atteint le but qu'il se propose.

Je croix devoir appeler ici l'attention de votre Excellence sur la situation politique de l'Affghanistan. Le Gouvernement de la Grande Bretagne possède des renseignements exacts sur la situation de cette contrée, sur les mœurs et les usages de ses populations. II

me parait difficile qu'il soit de l'intérêt de l'Angleterre et de la Perse qu'une si vaste contrée se trouve placée tout entière sous la domination d'un seul chef. Il semblerait, au contraire, que l'intérêt des deux pays réclame hautement le rétablissement de l'ancien ordre de choses; c'est-à-dire, la multiplicité de chefs indépendants les uns des autres.

Supposons un instant que l'Angleterre ait la certitude de n'avoir jamais à craindre aucun acte d'hostilité de la part des Affghans. La Perse peut-elle se flatter d'avoir la même assurance, et ses intérêts lui permettent-ils de rester simple spectatrice devant les faits et gestes d'une population dont chaque acte signale un méfait? La Perse ne peut donc être rassurée ni au sujet de l'Affghanistan, ni à l'égard de la tranquillité de l'intérieur de ses provinces, que si l'ancien ordre de choses est rétabli d'une manière définitive. Il serait dangereux pour elle si, après tous les dangers que je viens de signaler à votre Excellence, et avant de procéder à un arrangement définitif et durable des affaires des provinces Affghans, elle rappelait ses troupes sur le territoire Persan. Cependant, si Dost Mahomed Khan se retire de Kandahar, en abandonnant entièrement cette ville au pouvoir exclusif des fils de Kohendil Khan, et en s'engageant à ne point s'ingérer dans les affaires intérieures de Kandahar, les troupes de Sa Majesté le Schah seraient immédiatement rappelées.

Ferokh Khan, Envoyé comme Ambassadeur de Sa Majesté le Schah près la Cour de France, est chargé de voir votre Excellence à son passage à Constantinople, et de se concerter avec elle en se conformant aux instructions dont il est muni à ce sujet, dans le but d'arrêter, d'une manière définitive et permanente, un arrangement propre à empêcher le retour d'aussi fâcheuses complications.

Les bonnes dispositions de votre Excellence, et l'esprit de justice et d'équité dont elle est animée, me font espérer que cette grave question sera facilement résolue, et cela d'une manière conforme à l'amitié et à la bonne entente qui règnent entre la Perse et la Grande-Bretagne.

Bien qu'il ait été recommandé à Ferokh Khan de ne séjourner que pendant cinq jours à Constantinople, cependant dans l'espoir qu'il pourra obtenir une solution au sujet de la question qui nous occupe, il a été autorisé à s'y arrêter dix jours de plus.

Salut.

S.E. Lord Stratford de Redcliffe.

(Seal of the Sadr Azim.)

No. 118.-The Earl of Clarendon to Consul Stevens.

(Extract.)

Foreign Office, July 30, 1856.

I HAVE received your despatch of the 4th ultimo, reporting the insult offered to Meerza Mootallib, the Persian writer of the British

Consulate, and the violation, at the instigation of Syed Morteza, of the right of asylum accorded to the residence of the British Mission at Tehran.

You will give the Persian Government to understand that the redress which Her Majesty's Government will require is that which you have indicated, and you will say that you do so by desire of Her Majesty's Government, who see with surprise the determination of the Persian Government to heap up causes of offence against England, and for which the day of reparation will come.

R. W. Stevens, Esq.

CLARENDON.

No. 119.-Consul Stevens to the Earl of Clarendon.-(Rec. Aug. 21.)
MY LORD,
Camp near Tehran, July 10, 1856.
I HAVE the honour to inform your Lordship that the Persian
Government lately received intelligence of an important capture,
if true, in the wives, children, and property of some value, of Essan
Khan, of Herat. It would seem, from the statement given out by
the Prime Minister, that Essan Khan had sent them away with an
escourt of 300 men, intending to remove them to some place of
safety; that on their departure becoming known to the Persians,
2,000 horsemen were dispatched in pursuit, and the whole party was
seized and conveyed to the Persian camp.

Supposing this information to be correct, it is still a question whether Essan Khan will decide on giving up the place; and, should he do so, whether his decision will be submitted to by the people themselves.

Abbas Khan Naib, a person of some note in Herat, has deserted to the Persians.

The Government assumes, from the preceding facts, that Herat has ere this surrendered, and so confident does it feel on this point, that a further supply of ammunition and 20,000 tomauns have been sent off to Prince Sultan Moorad Meerza, with, it is said, orders to leave a garrison there, and then march with the bulk of his army in the direction of Candahar.

A nephew of the late Kohendil Khan arrived in Tehran the day before yesterday. I have, &c.

The Earl of Clarendon.

RICH. W. STEVENS.

P.S.-July 11. I learn this morning that the Persian Government has received a messenger from Herat, and that Prince Sultan Moorad Meerza writes that Essan Khan had offered to admit one Persian battalion into the citadel; but the Prince refused, fearing that so small a number of men would not be safe there-he proposed to send 3 battalions. Essan Khan's decision on this point had not reached the camp when the messenger left for Tehran.

R. W. S.

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