Des Societés des Vierges de la Purification de la fainte RONE, petite ville dans le Milanez fur le Lac Ma Ajeur, recommandable pour avoir donné naifance au grand faint Charles Borromée, qui nâquit dans le Château VIERGES DE LA PU KIFICATION DE LA SAINTE VIEAGE. VIERGES un manteau qui leur enveloppe tout le corps, & l'on ne voit DE LA PU- que la moitié de leur visage. RIFICA TION DE VIERGE. LA SAINTE ap Le Pere Mellini procura auffi à Cremone en Lombardie LA SAINTE l'an 1612. un autre établissement de Vierges qui furent pellées les Filles de la fainte Vierge, aufquelles il prefcrivit FILLES DE pareillement des Conftitutions. Ces filles font au nombre VIERGE. de vingt-deux & huit Soeurs Converfes qu'elles appellent Ajutantes. Elles font deux vœux fimples, l'un de chasteté, & l'autre de perfeverance dans la Congregation jufqu'à la mort: quoiqu'elles ne s'obligent pas à la pauvreté par vou, elles n'ont rien neanmoins en propre. Elles prononcent leurs vocux après dix-huit mois d'épreuves, & les Soeurs Ajutantes font reçues à la Profeffion après avoir demeuré pendant dix ans dans la Congregation. Elles uniffent la vie active à la contemplative, c'elt pourquoi outre leurs exercices fpirituels, elles inftruifent de jeunes filles qui demeurent chez elles comme Penfionnaires, & leur apprennent tous les ouvrages qui conviennent aux perfonnes de leur fe xe Quoiqu'elles ne foient point obligées à la Clôture, elles ne fortent jamais que pour aller à l'Eglife des Peres de la Compagnie de Jefus pour s'y confeffer, communier, & entendre la prédication, & pour lors elles vont deux à deux comme en proceffion. Elles ont tous les jours une heure d'Oraifon mentale, & récitent dans leur Chapelle domestique l'Office de la Vierge. Deux fois le jour elles font l'éxamen de confcience; tous les fix mois, elles renouvellent leurs vœux, & tous les ans, elles font pendant huit jours les exercices fpirituels de faint Ignace. Cette Congrégation fut d'abord approuvée en 1612. par l'Evêque de Cremone Jean Baptifte Brivio, qui la confirma encore l'an 1617. & lui accorda plufieurs privileges, dont le principal fut celui de les exempter de la Jurifdiction du Curé de la Paroifse, de forte qu'elles fatisfont au devoir Pafchal, en recevant la Communion dans leur propre Chapelle, & n'ont pas befoin de recourir à la Paroiffe pour recevoir les derniers Sacremens qui leur font adminiftrés par leur Confeffeur. Leur habit elt entiérement semblable à celui des Jefuites, elles ont feulement un bonnet blanc pour couvrir leur tête, & un voile noir qui fe termine en pointe par derriere ; & lorfqu'elles fortent, elles mettent un manteau qui leur couvre tout le |