A LA REINE, M res, ADAME, LE ZELE des Miffionnai qui travaillent à la converfion des Peuples du Levant, a été plus d'une fois honoré des éloges de Votre Ma-. jefté. La Religion qu'ils font Tome IX. a ij Vous connoître par leurs difcours, eft celle que vous faites révérer par vos vertus; ils font les interprêtes des devoirs dont Vous êtes le modele ; & l'on ne pourra lire le détail de ce qu'ils enfeignent, fans reconnottre une partie de ce que pratiquez. Quel refpect n'attire pas à notre fainte Religion dans ces contrées ce que plufieurs d'entr'eux, nés comme nous vos fujets, y racontent d'une Reine, qui élevée fur le premier Trône du monde ne Je croit un fpectacle que pour être un exemple; met aux pieds des Autels tous les tributs que l'on paye à fon rang & à fa perfonne; fe fent plus honorée à fon Dieu, que par ceux qu'elle reçoit des Peuples; respecte Jefus-Chrift dans tout ce qu'il commande, & le repréfente dans tout ce qu'elle fait ! Ces fentimens profondé ment gravés dans le cœur de VOTRE MAJESTÉ vous intérefferont, MADAME, au détail des travaux & des fuccès de la Miffion dont parlent ces Mémoires. La vue de l'étrange Révolution qui a defolé la Perfe fous un Ufurpateur barbare & fanguinaire, Vous rendra plus fenfible le plaifir de voir la France heureuse Sous un Monarque qui n'a été le vainqueur de fes ennemis |