L'ACTION DU PRÉDICATEUR, Actio in dicendo una dominatur. Sine hac nemo Par Monfieur l'Abbé DI NOVARTO A PARIS, Chez CLAUDE HERISSANT Fils, rue Neuve Notre- MONSEIGNEUR, Un Ouvrage qui traite de Eloquence, merite par fon objet de paroître au jour fous votre protection. Emule des grands hommes qui vous ont précedé dans le rang que vous Occupez vous foutenez la réputation de ces Magiftrats Orateurs dont les moms font infcrits dans les faftes de cien Procu Fimmortalité. Vous avez trouvé dans le fein de votre famille, leur mérite &leurs fentimens réunis. Fils d'un Mgr l'an- Magiftrat, de qui la jeunesse & l'âge us Général, mir ont été également utiles à la patrie, toujours fage dans le tumulte des affaires, refpectable dans un âge avancé, par la pratique d'une religieufe Philofophie, par de continuels travaux qui font la gloire de fon fiécle, & l'exemple de la pofterité; Mgr le Pro-Vous faites revoir, avec un frere Sureur Géné- digne fucceffeur de fes fonctions & de fes talens, ce grand homme que fa retraite a fait difparoître, mais qu'elle ne peut faire oublier. Qu'il eft rare de louer les enfans, en louant pere; de célébrer leurs vertus, en célébrant les vertus de ceux qui leur ont donné la naissance ! Pai l'honneur d'être gal. le MONSEIGNEUR, Votre très-humble & très obéiffant ferviteur, DINOUART, PREFACE. L'OUVRAG P'Acad. Une excellente Rhétorique, dit M. De la Dans fa Motthe de Fenelon, feroit celle où on raf- letre fur l'Efembleroit tous les plus beaux préceptes d'A loquence riftote, de Ciceron, de Quintilien, de Longin & d'autres célebres Auteurs. Leur texte que Fon citeroit, feroit l'ornement de cet ouvrage. En ne prenant que la fleur de la plus pure antiquité, on feroit un ouvrage exquis & délicieux. Je n'ofe croire que le mien mérite cet éloge; mais j'ai rempli ce deffein par rapport à l'objet que je traite. Je prefente dans un feul volume ce que les plus fçavans Ecrivains ont répandu dans leurs différents écrits. Je prends la liberté de les étendre, de faire l'application de leurs préceptes. J'y joins quelques-unes de mes réflexions, que le commerce |