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CRISPIN.

Que je voulois avoir.

C'est pour un violon,

FAT ENCOUR.

Pourquoy ce violon?

Elle eft un peu mutine?

CRISPIN

Pour porter à Florine,
Un bouquet. J'ay tout fait pour la perfuader;
Mais elle n'a jamais voulu me l'accorder,
Et m'a dit brufquement qu'elle en avoit affaire.
FATENCOUR.

Tu devois t'empescher de la mettre en colere.
CRISPIN.

Vous fçavez que Florine eft promile à ma foy,
Que l'hymen doit dans peu nous mettre fous fa loy,
Que c'est par votre aveu.... que nôtre mariage,
Doit caufer de la joye à tout le voifinage:

Donc quand un amant ayme....& qu'à l'objet aymé,
Il veut plaire, il fait voir comme il en est charmé,
C'est par cent petits foins qu'à la perfonne aymée,
Il prouve avec ardeur que fon ame eft charmée,
Moy voulant à Florine avec un vert bouquet,
Luy prouver tendrement que je l'ayme en effet.
Ainfi quand il furvient.... en pareille occurrence,
es gens...qui... ferviteur.

SCENE III

VAL CREUX, FATENCOUR.

VAL CREUX.

Il en tient,

FATENCOUR.

Je le penfe.

Revenons à Fondnid.

VALCREUX.

FATENCOUR.
Je vous quitte.

VALCREUX.

Je ne pourray donc rien ?

FATENCOUR

Sur vous

Point d'accord entre nous.. Pour vous en faire voir l'entreprise frivole, Je luy fais demander deux deniers une obole, Qu'au terme de Noël il me doit tous les ans,. Pour un pré qui depend de mon fief des faifans: J'en ay trouvé le titre, il le veut méconnoistre, Et voila qui.....

VAL CREUX.

Pourquoy tant de chaleur, peut-eftre Que fes amis pourront luy faire concevoir..... FATENCOUR

I

Il n'eft point de raifon qu'il veuille recevoir,
Point d'édroits où l'orgueil de Fondnid ne paroiffe
Il occupe de plus, un banc dans la paroiffe,
Dont jadis mes Ayeux ont eftépoffeffeurs,

Et qui ne fut jamais à fes predeceffeurs; [prendre.
C'est ce que depuis peu, des gens m'ont fait com
VALCREUX.

Croyez-vous par fierté l'obliger à le rendre?

Nous verrons.

FATENCOUR

VALCREUX.

Agiffez par douceur, en tout cas

Vous pourrez par juftice.......

FATENCOUR.

Ah ne m'en parlez-pas,

VALCREUX

Par justice

Comment ?

FATENCOUR.

Eft-il raison fi bonne,

Que l'argent ne r'enverse auffi tôt qu'on en donne,
Et fur le meilleur droit, peut-on rien emporter,
Qu'autant qu'on trouve l'art de bien folliciter ?
Qu'à mes pretentions une femme s'oppose,

Qu'elle s'en melle, adieu l'équité de ma cause.
D'ailleurs il faudra croire un Procureur fans foy,
Qui fçaura fur des Riens chicaner malgré moy,
Qui de fauffes raifons m'acccablant les oreilles,
Sur cent formalitez promettra des merveilles,
Et qui pour me pillier trouvera le
moyen
De prolonger vingt ans une affaire de rien.
Moy d'un procez vingt ans j'aurois l'ame occupée
Quand je puis le finir par quatre coups d'épée.
VALCREUX.

Voyez mieux les perils qui fuivent ce deffein,
Le fuccez des combats eft toûjours incertain,
Er de vôtre ennemy la valeur éprouvée......
FAT ENCOUR.

Ma femme par la fienne auroit efté bravée ?

Mais.....

VALCREUX.

FATENCOUR.

Devant mon logis, hier mefme il eut encor
L'audace de fonner cinq où fix fois du cor:
Bien luy prit que j'eftois ailleurs.

VAL CREUX.

Donne ce privilege, un chaffeur.....

FATENCOUR

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La venerie

Je vous prie

Finiffons là, je fens ma bile s'émouvoir
La matiere m'échauffe & la deffus, bonfoir.

SCE

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SCENE IV.

VALCREUX feul.

Ue de fon propre fens une ame prevenuë,
Se rend malaifement la verité connuë.
J'ay beau luy faire voir ce qu'il doit redouter,
De l'aveugle courroux qu'il veut trop écouter:
Il fuit obitinément ce qu'il s'eft mis en tefte,
Et fans examiner quels mal-heurs il s'appreste,
D'un fantofme d'honneur.

SCENE

V.

VAL CREUX, D'ILS MARETS,

FABRIC E.

D'ILSMARETS en jufte au corps

de velours noir.

Seul à refver ainfi ?

VALCREUX,

J'allois rendre vifite à deux cens pas d'icy,-
Ettrouvant Fatencour je l'ay mis fur l'affaire,
Qui caufe fa rupture avecque vôtre Pere.
D'ILS MARETS.

Qu'avez vous obtenu ?

VALCREUX.

Point d'accommodement,

Il n'écoute & ne croit que fon emportement..

D'ILSMARETS.

Ne vous relachez point & luy parlez encore.

VA

VALCREUX.

Souffrons qu'en liberté fa bille s'évapore,

Aprés cherchant le temps de le voir fans témoins, S'il peut-être gagné foyez feur de mes foins.

SCENE V I.

D'ILSMARETS, FABRICE.

DILS MARETS.

TU ne dis mot Fabrice.

FABRICE.

Et que pourrois je dire,

voy de jour en jour que votre mal empire, Et qu'en continuant vous allez à credit, Hipotequer le peu qui vous refte d'efprit. D'ILS MARETS.

Ma folic eft donc grande?

FABRICE.

Elle n'a point d'égale:
Quoy vous! eftre entêté d'une Provinciale.
Vous qui depuis dix ans à la Cour attaché,
Sar les feules douceurs vous eftiez retranché,
A qui ne meditant que conqueftes nouvelles,
Trafiquiez fans fcrupule avec toutes les belles.
D'ILS MARETS.

Il eft vray qu'Ennemy de tout attachement,
Tay traitre jufqu'icy l'amour d'amufement;
Mais la belle Angelique à qui je rends les armes,
Navoit point à mes yeux fait éclater fes charmes
Et j'ignorois encor qu'il fut une beauté,
Siindigne des foupirs dont je fais vanité..
Mille objets à la Cour sãs doute ont dequoy plaire,
Mais tout n'eft là qu'intrigue,artifice, & myftere,

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Et

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