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Croyant qu'avec la hache on l'alloit entâmer.

L'effrontée !

CRISPIN.

LOISONNIERE. A fes yeux, fans en fçavoir la cause J'avois déja bien veu qu'il avoit quelque chofe, FATENCOUR.

Où diable a t'il donc pris ce vilain mal?

FLORINE.

On dit,

Que tous les voyageurs fe barboüillent l'efprit, Il eft vray qu'on pretend que toûjours la folie, Vient à ceux qui vont loin.

FLORINE.

Sur tout en Italie, Le pays eftant chaud on en eft pris d'abord, Et ce mal qui pis eft, fe communique fort. FAT ENCOUR.

Il fe gagne?

FLORIN E.

Oüy Monfieur, à moins qu'un prompt remede

N'empefche......

Voyez.

CRISPIN,

Dis-moy donc quel diable te poffede? FLORINE, montrant Crispin.

FATENCOUR.

Si promptement tu ne te fais penfer.....
CRISPIN.

De quoy?

FATENCOUR.
Comment dequoy?

LOISONNIERE.
Vous devez le chaffer,

Il vous gaftera tous.

FA

FATENCOUR

C'est ce que j'apprehende.

CRISPIN.

Vous me croyez donc fou, Monfieur?
FAT ENCOUR.

Belle demande,

J'en croy Mr. Chiros, qui ne fe trompe en rien, Il faut que tu le fois puifqu'il le dit.

FLORIN E.

Fort bien,

Mais vous fçaurez......

FLORINE.

Tay-toy.

CRISPIN.

Tu n'es pas où tu penfes,

Quand j'auray dit du fait, toutes les circonstances, On fçaura que Crifpin.....Oh, oh tu m'avois pris Pour un fouffre douleur.

Ecoutez.

FLORINE.

Toûjours de mal en pis,

LOISONNIERE.

Il faudroit fans tarder d'avantage,

Le bien faire purger.car ce feroit dommage, Que faute d'y pourvoir ou la coufine ou vous..... Que fçait-on.

FLORINE.

J'y toûjours apprehendé les foux,

C'eft une maladie auffi contagieufe.....

FATENCOUR.

Sors Coquin, ou.....

CRISPIN.

Monfieur, Florine eft une gueuse, Que j'ay tantoft furprise avec un étourneau, Qui la faifoit fifler fur quelque ton nouveau ; Car elle en paroiffoit toute ragaillardie;

Ils eftoient dans les champs, ou d'une main hardie, Le drolle s'efforçoit......

FLORINE.

Quels contes il fait là, Je n'ay veu d'aujourd'huy que Monfieur,qui voila. LOISONNIERE.

Oüy,tantôt dans les champs j'ay rencontré Florine, CRISPIN.

Oh ce n'eftoit pas vous, c'eft bien une autre mine, Pefte, il a le tein frais, vermeil, hem qu'en dis-tu ? Eft-ce un conte ?

FLORINE.

Oüy, fans doute.
CRISPIN.

Et quand il ma battu ?

FLORINE.

Qui pourroit rien comprendre à ce que tu veux

dire.

CRISPIN.

Je dois m'en confoler ce n'eftoit

que pour rire ; Mais pourtant tu fçais bien qu'il m'a pour tes beaux yeux,

Fait prefent d'un foufflet, on ne peut rien de mieux. FATENCOUR.

D'un fouffler ?

CRISPIN.

D'un foufflet, reponds.

FLORINE.

Autre chimere.

CRISPIN.

Quoy tu m'ofes encor foûtenir le contraire ?

FATEN COUR.

S'il eft vray tu devois.....

CRISPIN.

Oh, nous n'y fommes pas :

J'ay vîte efté chercher Gratian, Nicolas,

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Robin, avec grand Job, ils ont tous la main forte,
Auffi l'ont-ils gaulé d'une diable de forte,
J'en garde fon épée, ils l'ont prife d'abord.
LOISONNIERE le voulant prendre
à la gorge.

Ah coquin,c'eft donc toy qui m'as fait.....
CRISPIN. à genoux.

Pardon, pardon, Monfieur.

FATENCOUR.

Ne vous emportez point.

Je fuis mort,

Mon coufin, je vous prie

LOISONNIERE.

Avoir l'effronterie

De faire mal-traitter.....Je luy veux...........
FLORINE.

Doucement,

Il faut avoir pitié de fon égarement,
C'eft un fou qui ne fçait ce qu'il fait.
CRISPIN. fe relevant.

Parce que je dis vray, je suis fou.

FLORINE.

Comment diable,

Miferable,

"Je voulois ne rien dire, & ne pas t'accufer, Et pour ton intereft, t'empefcher de jafer. C'eft luy qu'à coups de gaule, il t'a plû.....

CRISPIN.

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Luy? cela ne fe peut.

LOISONNIERE.
L'impudence eft extrême,

Youloir encor nier.... tu mourras de ma main.

CRISPIN.

Criez, menacez moy d'icy jufqu'à demain,
Vous n'avez pas receu les coups de bafton.
LOISONNIERE.

FLORINE.

Traître.

Quand la fottife eit faite,on la veut m'éconnoître,

CRISPIN.

Je l'aurois fait roffer, quand il ne m'a rien fait.
FLORINE.

Et tu foûtiens qu'il t'a regalé d'un fouflet.

Luy? Non pas.

CRISPIN.

FATENCOUR.
Et qui donc ?
CRISPIN.

Moy le fçay-je ? Florine

Le diroit mieux que moy; mais morbleu la coqui

Courage.

Si.....

FLORIN E.

CRISPIN.

[nc....

FAT ENCOUR.

Tay-toy mon coufin j'ay regret,

Qu'on vous air donné lieu d'eftre mal fatisfait;
Mais comme enfin les foux ont toûjours la
prompte,

Un pareil accident ne vous fait point de honte,
Tout autre y feroit pris.

FLORIN E.

A parler tout de bon, Ayant à recevoir quelques coups de bafton,

Il vaut mieux que ce foit un fou qui nous les done, LOISONNIERE.

Mais il faut châtier les foux, qu'on luy pardonne,

Ce fera pis encor.

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