'Eft vous donner Monfieur,une peine inutile.

He, retournez chez vous.

FATENCOUR.

Moy! d'une ame incivile

Je pourrois vous laiffer fans vous accompagner !

Non, non.

LA TOUR.

Mais de chez vous pourquoy tant s'éloigner?
Il fuffifoit, Monfieur, de venir en la ruë.

FATENCOUR.

Voftre commiffion ne m'eft que trop connuë,

Et je dois.....

LA TOUR.

Qu'avez-vous? Vous eftes interdit!

Vous changez de couleur!

FATE

FATENCOUR.

'Eft moy-même.

LA TOUR à Fatencour.
Eh. Monfieur ! retirez-vous de grace.
FAT ENCOUR.

Quoy, Monfieur le premier je quitterois la place!
Moy? plutoft tout le jour j'occupe ce terrain.

FONDNID.

Er moy, j'y refteray plûtoft jufqu'à demain.
Que partir avant luy.

FATENCOUR

J'y paffe la femaine.

FONDNID.

Moy, le mois tout entier,

LA TOUR à Fondnid.

Souffrez qu'on vous emmeine, FONDNID.

Non, à moins qu'il ne parte.

Un an.

FATENCOUR.

Oh j'y demeure un an :

FONDNID.

Et moy jufqu'au premier arriere-banj

N'en duft-il arriver de trente cinq années.
LA TOUR.

A quoy bon für un rien ces humeurs obstinées ?

Vous fçavez ce que veut monfieur le Gouverneu
FATENCOUR.

On fçait ce qu'on fe doit en matiere d'honneur,
J'en fçay le délicat, au moins il me le femble.

LA TOUR.

Pour finir ces débats partez tous deux ensemble. FATENCOUR, & FOND NID.

En mefme-temps faites chacun un pas.

C'a, commencez, Fort bien.

FATENCOUR.

Mais il n'avance pas.

Les trois pas que j'ay faits valent pour le moins quatre des fiens.

LA TOUR..

Mon Dieu!fur quoy vous allez vous debattre ? Comme il eft plus petit tous fes pas font moins

FATENCOUR.

[grans. On ne peut fur l'honneur trop penetrer les gens.

FONDNID.

Monfieur voudroit pefer Jufques à la pensée.
FATENCOUR.
Je pretens en ce cas qu'elle foit balancée.
LA TOUR les féparant en même temps.
Oh, c'eft t
trop chicaner: : vous vous féparerez.

FATENCOUR.

Vous le voulez ; je fais ce que vous defirez. fe retournant.

Mais voyez, il ne bouge.

Monfieur; partez.

LA TOUR.

Hé, c'eft là mon affaire.

FONDNI Dregardant Fatencour.
Je parts, mais c'est pour vous complaire..

SCENE

4

SCENE III.

FATENCOUR, CRISPIN.

U'eft-ce!

FATENCOUR.

CRISPIN voulant fe retirer.

Je me promene.

FATEN COUR s'en allant.
Hé bien, promene-toy.

CRISPIN feul.

Belle Réponce: Oyez.

SCENE IV.

FLORINE, CRISPIN.

CRifpin.

FLORINE en entrant.

CRISPIN faifant mine de s'en aller.
Va, laiffe-moy.

FLORIN E.

Arrefte, un mot, mon cher, où donc par cette plaine

Adreffes-tu tes pas ?

CRISPIN.

Net'en mets point en peine Chacun, comme tu fçais, a fes divers panchans. Tu veux que je fois fou,les foux courent les chaps, Je m'en acquite adieu.

FLORINE.

J'ay deux mots à te dire,
CRISPIN.

Bonfoir.

Combien vaut la faignée à ton Monfieur Chiros?

Je l'y croys

fort

expert quand il trouve des fots. FLORINE.

Pour avoir demandé ton bras.....

CRISPIN.

La grande affaire !

On veut lier les gens pour leur ouvrir l'artere
C'eft une bagatelle, & qui s'en facheroit.....

Se facher de cela?

FLORINE.

CRISPIN.

Le grand toit qu'on auroit

FLORINE.