ÆäÀÌÁö À̹ÌÁö
PDF
ePub

D'ISLMARETS.

A quel deffein Nous peut-il obferver? paffons, fans luy rien dire CRISPIN.

Monfieur,comme je fçay que ce n'eft que pour rire,
Qu'il vous plait quelque fois de foufletter les gens,
Si vous vous en voulez donner le paffe temps,
Vous n'aurez qu'à.....

D'ISLMARETS.
Va-t'en, mon amy.

CRISPIN,

Moy?

D'ISLMARETS.

Fabrice

CRISPIN,

Eh monfieur!

D'ISLMARETS.

Il eft fou.

CRISPIN.

Fort à voftre fervice:

Mais je ne laiffe pas de fçavoir vos fecrets.

Tu les fçais ?

D'ISLMARETS.

CRISPIN.

Oüy, je parle à monfieur d'lamarets.
D'ISLMARETS.

Tu te méprens, mon cher, adieu.

CRISPIN.

Pour fille unique

Monfieur de Fatencour a la belle Angelique ;
Vous l'aymez, & Florine eft d'accord avec vous,

Pour.....

D'ISLMARET S..

Paffe ton chemin, autrement je.....
CRISPIN.

Tout doux:

Si

Si ce que je vous dis vous met en déffiance,
Examinez, voyez mes lettres de creance.

D'ISLMARETS.

Que veux-tu dire?

CRISPIN.

Ouvrez. Ah, vous avez les yeux

Voyant cette écriture un peu plus gracieux !
D'ISLMARETS.

Je vous écris par Crifpin en qui vous pouvez prendre une entiere confiance,& me faire fçavoir par luy tout ce que vous jugerez à propos. Viens, mon cher Crifpin, vien que je t'embraffe, CRISPIN.

Au diable

Je me pafferois bien d'une amitié femblable:
J'ay les bras tous meurtris,tant vous me ferrez fort.
D'ISLMARETS.

Dans la joye où je fuis, pardonne à ce transport.
Vous avez laissé tomber tantoft des lettres dans le
Jardin, dont l'une a efté reconnue pour eftre de
moy: elles font entre les mains de ma mere, qui
en a formé des foupçons, fur lefquels il eft bon
qu'on vous entretienne, venez vers le foir au ren-
dez-vous ordinaire,Florine vous inftruira de tout
fi je ne puis vous aller trouver avec elle.
J'avois craint ce malheur, Fabrice.

FABRICE.

Patience;

Peut-eftre il n'eft pas tel que voftre amour le pense

CRISPIN.

Ainfy vous n'aymez point Angelique ?

D'ISLMARETS.

Ouy, Crifpin, Je l'adore, & l'hymen fera tout mon deftin: Point de bonheur fans elle, ayde-moy, je te prie Dans un amour qui fait tout le bien de ma vie.

CRISPIN.

CRISPIN.

1

Vous eftes bien changé ; tantoft, mal complaifant Vous parliez haut la main ; vous priez, à prefent D'ILS MARETS.

Je fuis au défefpoit qu'une chaleur trop prompte M'ait force.....

CRISPIN.

Ce n'eft rien.

D'ISL MARETS.

Je t'en veux tenir compte.

Ma mains'eft égarée, & pour t'en confoler.....
CRISPIN.
Bon, & cela vaut-il la peine d'en parler?
D'ISLMARETS luy donnant de l'argent.
Je hay l'ingratitude, & pour peu qu'on m'oblige...
CRISPIN.

Oh!

[merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small]

Ah, Monfieur! je fuis yoftre valet.

J'avois bien crû tantoft me vanger du foufflet; Mais par bonheur pour vous, un autre a pris la place.

Quoy?

D'ISLMARETS.

CRISPIN,

Deux mots de douceur ma colere se passe;
Sur tout quand on en ufe un peu de bonne foy
Car vous ne penfiez pas directement à moy.
Ainly je croy, monfieur, qu'un fouflet qui fe donne,
D'une main attachée à choifir la perfonne,

Offen

Offence beaucoup plus, que quand le foufletant
S'emporte à foufleter fans connoiftre; & partant
Je me tiens obligé d'eftre toute ma vie,
Tres-humble foufletté de votre Seigneurie.
D'ISLMARETS.

C'eft fort bien raisonner.

CRISPIN.

Oh monfieur ! je reviens....

D'ISL MARETS,

On me l'a dit, de Rome.

CRISPIN.

De ce que j'ay veu la.....

Ah! quand je me fouviens

D'ISLMARETS.

Ce fouvenir doit plaire; Mais j'ay fur ce billet une réponce à faire, Je cours m'en acquiter, & reviens fur mes pas. Demeure icy Fabrice, & ne le quitte pas.

SCENE IV.

FABRICE CRISPIN.

FABRICE.

ON gagne à le fervir c'eft un home qui donne.

CRISPIN.

J'ay connu des tantoft qu'il avoit la main bonne, { FABRICE.

S'il la laiffe échaper, tu vois qu'argent comptant,

I paye....

CRISPIN.

Autant encore à la charge d'autant, Je lay tendray la joue & n'en feray point chichej

FABRICE.

Un fouflet tous les jours zu ferois bien-toft riche,

H

CRISPIN.

Penfes-tu que l'on foit accomodant par tout?
De tout le monde ainfy l'on ne vient pas à bout..
11 ne faut qu'aller voir comme on en ufe à Rome :
Le plus petit fouflet qu'ait receu le moindre hōme,
Fait que s'il peut trouver le frapeur à l'écart
Il ne marchande point; zefte, un coup de poignard.

FABRICE..

[blocks in formation]

Que veux-tu ? c'est la mode.

D'y jouer des coufteaux.

FABRICE..

Elle n'eft pas commode.
CRISPIN.

Pour des chofes de rien, de l'acqua, du fuoco.....

FABRICE..

Tu parles donc la langue ?

CRISPIN.

Vn poco, un poco.. Je fçay cent jolis mots que j'ay pris soin décrire

Tu fei un forfante ; un mato.

FABRICE.

[blocks in formation]

Mais prens bien garde au ton.

Tu' fei un coyon, un mato, dans la rue 2.
Si tu veux aborder quelqu'un qui te faluë

Vorria che fofiimpicato.

FABRICE.

L'entens.

CR

« ÀÌÀü°è¼Ó »