La famille fous main en eft tres-confentante; Dorante, vous avez le plus aimable ami... tienne, Il parlera pour nous. LE CHEVALIER, Oh! qu'à cela ne tienne. A d'autres elle offroit la main que j'ai reçuë, En SCENE. III. DORANTE, ANGELIQUE, LE CHEVALIER, NERINE. NERINE. A Marquife de tout me fait encor myftere, frere. LE CHEVALIER. Il est avec cet homme, & je veux l'observer. DORANT E. Sur toy je compte. SCENE IV. ANGELIQUE, LE CHEVALIER, NERINE, LE COMTE, FALAISE. ANGELIQUE. Et homme a là-dedans vû- ma Tante en fes CE cret, NERINE. Du Falaise, il a l'air, fa parure eft Normande, Parure à double entente, on ne fçait ce qu'il est. FALAISE. Vous faites pour la Niéce un excellent acquêt ; Mon Maître eft à bon droit Marquis de Procinville, Il eft brave guerrier, & plaideur tres-habile; Oui, j'ai besoin d'un vrai Robert le Roux Pour ma Niéce. FALAISE. Allez donc tromper la Sœur pour nous, Et pour nous de la Niéce enfin rendez-vous maî tre, Moy, j'observerai tout fans rien faire connaître, Avant que de la voir, j'y vais rêver un peu. Ici une Scene muette de Falaife qui voit le Chevalier avec Angelique, & le soupçonne. Il regarde enfuite Nerine, & feint d'en étre charmé; aprés quoy il fe retire d'un côté & le Chevalier d'un autre. C SCENE V. LE COMTE, ANGELIQUE, Q NERINE. LE COMT E. Ue vois-je vous voilà hors du Convent, ma Niéce ? NERINE. Pardon fi d'en fortir elle a la hardieffe, vent. Je l'ai laiffé fouffler. LE COM TE. A mes ordres rebelle; Vous voyez votre Tante, & vous voilà chez elle; Avec elle fans doute ici vous complotez, Quand elle eft à Paris, enfin vous la hantez. NERINE. Ma foy, tres-rarement elle hante la tante, ANGELIQUE. Taifez-vous. Pardon. NERINE. Mais... LE COMTE. Taifez-vous, infolente. NERINE. Nous fommes avec elle affez mal, Dieu merci, NERINE. Je dis que par malice je penfe, Elle fe remarie, LE COMT E. Oui, par pure vengence. La vengence n'est pas fon unique motif, Tu lui rends bien juftice, en cela je t'eftime. Il fuffit d'être bon pour être la victime. LE COMTE. Va, je t'en aime mieux. Nous n'avons prefque olé nous montrer à fes yeux; Eh! Monfieur,aujourd'hui protegez-nous contre elle, On lui voit pour fa Niéce une haine mortelle, Parce qu'elle eft la vôtre, ainsi qu'on voit fou. vent Une femme de bien hair fon propre enfant, Ma Niéce, embraffez moi, voyons ce qu'on peut faire ; Au fond j'aime Angelique, elle me fait pitié. ANGELIQUE. Ah! je ne veux de vous rien que votre amitié. Oui. Mais c'eft un myftere, Jufqu'à ce que l'on foit d'accord,il faut fe taire. ANGELIQUE. Mais ma Tante,je croy, vient au devant de vous |