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qui courait alors, qu'un fameux voleur exerçait seul et de nuit son infâme métier. Le public l'avait nommé le Prince nocturne ou le Ténébreux; mais on ne voulut pas qu'elle parût sous ce titre, elle ne passa que sous celui de la Pièce sans titre.

PIERRARD-POULET a donné deux tragédies; l'une, intitulée Charite, l'autre Clorinde; la dernière parut en 1598.

PIERRE LE CRUEL, tragédie, par Dubelloy,

772.

Pierre III, roi de Castille, surnommé le Cruel, épouse ou feint d'épouser par politique Blanche de Bourbon, qu'il quitte peu de jours après, et fait emprisonner, pour reprendre Marie Padille, sa maîtresse. Cette conduite et ses assassinats soulèvent ses sujets, à la tête desquels se met Henri de Transtamare, son frère naturel, le seul de sa famille qui ait échappé à ses fureurs. Henri le détrône et le tue.

'C'est sur ce fond que Dubelloy a composé sa tragédie. On assure que sa chute fit une telle impression sur l'auteur, qu'elle fut le principe de la maladie qui le conduisit au 'tombeau, au mois de mars 1775.

L'entrepreneur des spectacles de Rouen, pour venger cette tragédie du peu de succès qu'elle avait eu à Paris, la fit représenter sur son théâtre où elle réussit à ce sujet, il fit insérer dans le Mercure une lettre où il en rend compte : « Tout le monde, dit

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il, est convaincu à Rouen, que Pierre le Cruel » n'a jusqu'ici pas été entendu à Paris, puisqu'il n'a

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» pas réussi avec le plus grand éclat. Il ajoute que, » dans une ville qui a vu naître le grand Corneille, » et où son génie a laissé des traces profondes, les » tragédies de Dabelloy sont celles » de Rouen voit le plus souvent, et avec le plus de que le public » plaisir, ainsi que les livres de recettes en font » foi. »

PIERRE-LE-GRAND, tragédie, par Dorat, aus Français, 1779.

Cette pièce fut jouée en 1760, sous le titre de Zulica : elle ent alors sept à buit représentations. Im primée depuis, sous le titre qu'elle porte aujourd'hui, et avec de légers changemens, elle reparut en 1779, *t fut reçue comme dans la nouveauté, Voici comment Donat lui-méme en a rendu compte a la tête de la seconde edition : « C'ar premiere représentation, dit» Î, zamene tout au veal, de vi Gistinctement que » Feas pas auss suvine que je sue J'étais inva Luthier in pusik, qui davor 1μ3 ***.. TE A He qu'ow the ad in i narra lore by #appleuten, pass you Tim otle s

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iui même ensuite. Le Czar, qui a su que les rebellions étaient prêtes à renaître, remet le soin de sa personne å Menzikoff. Dans le quatrième ́acte, on trouve une discussion entre l'Empereur et Amilka sur les motifs de la conspiration. Le Czar ordonne qu'on lui ouvre les portes du palais, pour qu'il aille se mettre à la tête de son parti, et il déclare qu'il va l'attendre. Bientôt il se livre un combat où Menzikoff sauve la vie à l'Empereur. Il avoue ensuite qu'il est complice de la conspiration, présente le poignard dont il est armé, et demande qu'on l'en frappe. Amilka le lui arrache, et veut s'élancer sur le Czar, qui se présente au-devant de ses coups. Alors Amilka, vaincu enfin par tant de générosité, tourne le poignard contre lui-même et se tue. L'Empereur pardonne à Menzikoff. Un des plus grands défauts de cette pièce, c'est que la conspiration qui en est le sujet, n'est point motivée. Pierre-le-Grand, comme l'auteur le suppose, serait un fou de s'exposer ainsi plusieurs fois à être assassiné. La situation de Menzikoff, lorsque son souverain lui confie le soin de sa personne, au moment qu'il est prêt à conspirer contre lui, est fort belle. Le caractère d'Amilka a de la hardiesse et de la profondeur, mais il est peu soutenu; un tel homme ne devait jamais être touché de la générosité du Czar. Si l'on en croit l'histoire, il a réellement sacrifié jusqu'à son propre fils, dans la crainte qu'il ne renversât son grand ouvrage de civilisation de la Russie; qui pourrait croire qu'il eût épargné Amilka.

PIERRE-LE-GRAND, comédie en quatre actes, en prose, mêlée de chant, par M. Bouilli, musique de M. Grétry, aux Italiens, 1790.

Tout le monde connaît l'histoire de cette fameuse Gatherine qui, sortie d'un sang obscur, élevée par charité, mariée à un soldat livonien, et esclave du prince Menzikoff, subjugua tellement Pierre Ier, qu'il la fit asseoir sur son trône. C'est cette anecdote qui a fourni le fond de la comédie de Pierre-le-Grand. L'auteur s'est permis, à l'égard des faits, quelques légers changemens que les convenances théâtrales semblaient exiger.

Cet ouvrage eut un grand succès. Le premier acte surtout est rempli de détails intéressans; l'exposition est faite avec beaucoup d'art, et le caractère de Catherine, dont la bienfaisance est la vertu favorite, est trèsbien établi. La musique offre une infinité de morceaux remplis d'effet, et qui se trouvent continuellement en opposition avec d'autres d'une expression aussi aimable que touchante. Pour donner à ses chants la tournure convenable au lieu où se passe l'action, le compositeur a très-habilement placé dans l'ouverture et dans une ariette, le principal motif de l'air du pas russe, qu'on a vu danser avec tant de grâce, à l'Opéra, par mademoiselle Guymard.

PIERROT.-Nom d'un personnage de la Comé→ die Italienne. Il prit naissance sur le théâtre de Paris, et servit à remplacer le rôle de l'Arlequin ignorant et balourd, dont il adopta le caractère, lorsque Dominique, pour complaire à la nation qui aime l'esprit partout, eut mis dans son personnage les pointes et les saillies dont il fit un si heureux usage. Un nommé Jareton fut le premier qui se chargea du rôle de Pierrot: il en composa l'habit sur celui de Polichinelle, Tome VII.

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et s'en étant fort bien acquitté, ce caractère, qui manquait au théâtre, y resta depuis, et passa même ensuite sur celui de l'Opéra-Comique.

PIERROT ROMULUS, ou LE RAVISSEUR POLI, parodie en un acte, par le Sage, Fuzelier et d'Orneval, à la Foire Saint-Germain, 1722.

Ces trois auteurs, piqués de ce qu'on avait refusé le privilége de l'Opéra-Comique à leur ami Francisque, acteur forain, louèrent, en 1722, une loge dans le préau de la Foire Saint-Germain ; et là, sous le nom de la Place, ils firent représenter par les marionnettes, des pièces de leur composition qui attirèrent tout Paris. Ils donnèrent entre autres Pierrot Romulus, parodie de la tragédie de la Motte. Le succès de cette pièce fut si grand, que le duc d'Orléans voulut la voir et la fit représenter à deux heures après minuit. Le Grand, acteur de la Comédie Française, choqué de quelques traits répandus contre lui dans cette parodie, fit le couplet

suivant :

Le Sage et Fuzelier, dédaignant du haut style
La beauté,

Pour le Polichinel ont abandonné Gille,

La rareté !

Il ne leur manqué plus qu'à crier par la ville
La curiosité.

PIÉTÉ FILIALE (la), pièce en cinq actes, par Courtial, 1769.

Cette pièce, car Courtial qui a voulu laisser au lecteur judicieux le soin d'en faire à son gré une tragédie, une comédie, un drame, un opéra ou tout autre chose,

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