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NOURRIT (M.), acteur de l'Opéra, 1810.

Cet acteur est élève du Conservatoire, et fait honneur à cet utile établissement.

NOUVEAU BAIL ( le ), opéra comique en un acte, avec un divertissement et un vaudeville, par Carolet, à la foire Saint-Laurent, 1732.

L'Opéra-comique attend avec impatience la copie du bail qu'il a passé avec l'Opéra. Dans cette attente, il donne audience à un poëte grivois et satirique, dont il refuse l'ouvrage: vient ensuite une danseuse, qui se vante de posséder encore d'autres talens. L'Opéra-comique se contente de la danseuse l'Opéra arrive enfin, et remet à l'Opéra-comique la copie de son bail, en lui disant:

Cousin, montez au trône, et commandez ici;
Vous aurez, en payant, l'Opéra pour ami.

L'Opéra-comique le remercie, et voit entrer un musicien, qui lui présente son valet, sous le nom duquel il veut faire passer la musique qu'il composera pour la Foire, de peur, dit-il, de s'encanailler.

NOUVEAU MAGASIN DES MODERNES (le), comédie en un acte, en prose, mêlée de vaudevilles, par MM. Ségur jeune, Deschamps et Després, au Vaudeville, 1798.

Cette comédie fait suite à un opéra comique de Pannard, intitulé: Le Magasin des Modernes. On y remarque une critique fine et spirituelle des ridicules, des travers et des vices de nos jours. Parmi les couplets, en voici un trèspiquant que les auteurs ont mis dans la bouche de Pannard,

qui, quoique mort depuis long-tems, paraît être au fait de

tout ce qui se passe.

Nous disons de maint drame triste,

Dont le style est d'horreur bouffi: Fi! fi!

Nous disons aux auteurs d'Egyste,

De Marius, d'Epicharis: Bis, bis.

Nous disons, voyant l'étalage

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De certains Crésus prospérans : Rends, rends.
Nous disons de maint équipage,

D'un grand éclat et d'un grand prix : Pris, pris.

NOUVEAU MARIÉ (le), comédie en un acte, en vers, par Montfleury, 1673.

M. Vilain, nom significatif, refuse de donner à sa nou→ velle épouse, et à ceux que son mariage a rassemblés, le divertissement d'une comédie. Il en prend occasion de faire la critique de ces sortes d'amusemens : les poëtes n'y sont pas eux-mêmes épargnés; et il dit, à ce sujet, des choses qui sont encore vraies de nos jours.

C'est un métier gâté; tout le monde s'en mêle:
Quand j'y songe, morbleu! je tombe de mon haut:
Il n'est pas aujourd'hui jusqu'au moindre courtaud,
Dans la démangeaison d'exercer son envie,

Qui ne soit le bourreau d'un vers qu'il estropie.

Enfin, le beau-père de M. Vilain amène une troupe de comédiens, et la pièce commence. Cet acte est donc plutôt un prologue qu'une pièce.

NOUVEAU MARIE (le), ou LES IMPOSTURES, opéracomique en un acte, par M. Cailhava, musique de Barilli, aux Italiens, 1770.

Il est minuit; on est encore à table : le nouveau marié représente qu'il est tems de se retirer; mais les jeunes gens de la noce veulent danser jusqu'au jour; et l'on emmène la mariée pour danser. Le mari, furieux, dit à Jeannot, son domestique, d'enfermer les importuns; et à Toinon, sa servante, de faire venir sa femme. Cependant M. Simon, oncle du nouveau marié, sans le consentement duquel le mariage s'est fait, survient sans être aperçu. C'est un goguenard, un railleur, qui cherche à se venger de son neveu. Il se cache; il éteint les lumières. Le mari revient dans le salon, où il entend marcher; il croit que c'est sa femme: l'appelle, lui dit beauconp de galanteries, saisit une main, qu'il baise avec transport; mais bientôt il reconnaît que c'est un homme. Il appelle du secours; Jeannot revient avec de la lumière. Quelle surprise! quel effroi pour le maître et pour le valet, quand ils voient l'oncle, dont ils craignaient le retour! Celui-ci promet de tout pardonner, si le marié veut lui tenir compagnie jusqu'au jour. Cette condition afflige le neveu; l'oncle exige du moins qu'il ne dira jamais, pendant toute la nuit, que ces deux mots à sa femme, ziste, zeste. Cette plaisanterie donne lieu à des lazzis qui réjouissent l'oncle, et le déterminent non-seulement à donner son consentement au mariage, mais encore à assurer tout son bien aux nouveaux mariés.

NOUVEAU MONDE ( le ), comédie en trois actes, en vers libres, avec un prologue et des intermèdes, par l'abbé Pellegrin, musique de Quinault, ballet de Dangeville, au Théâtre Français, 1722.

Cette pièce présente l'idée d'un monde, d'où Jupiter avait banni l'Amour, et où cependant ce dieu s'introduit souverainement. Un philosophe aimable, d'un esprit fin et Tome VII

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délicat, rempli de connaissances et de goût, qui voyait tous les jours l'abbé Pellegrin, lui composa cette épitaphe:

Prêtre, poëte et provençal,
Avec une plume féconde,
N'avoir ni fait, ni dit de mal,

Tel fut l'auteur du Nouveau Monde.

de sa muse,

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On trouve ces vers d'autant plus justes, qu'ils renferment, en quelque sorte, l'abbé Pellegrin tout entier; son caractère de prêtre, sa profession de poëte, sa patrie, la fécondité la bonté de son cœur et le meilleur ouvrage que nous ayons de lui. Quelques personnes ont voulu dépouiller l'abbé Pellegrin de la gloire d'avoir fait cette comédie. La raison qu'ils en apportent, est qu'il n'est pas possible qu'un homme qui a enfanté des millions de vers détestables, soit l'auteur d'une pièce si ingénieuse, écrite d'un style si pur et si léger.

NOUVEAU PARNASSE (le), opéra comique en un acte, par Favart, à la foire Saint-Laurent, 1736.

On voit, sur le sommet d'un rocher escarpé, le temple de la Perfection, entre un café, où se rendent les poëtes, et un cabaret, où se rendent les musiciens. L'imagination y transporte Pierrot, et lui apprend que c'est le Nouveau Parnasse, où la Mémoire préside; qu'il n'est plus question de muse, ni même d'Apollon, dont il n'existe que le fantôme. Pour achever de mettre Pierrot au fait de ces prodigieux changeniens, la Mémoire lui apprend que depuis que Jupiter a traité son père de la façon que tout le monde sait, le Tems, pour se venger, a envoyé les dieux à tous les diables, et a détruit l'ancien Parnasse. Pierrot est absorbé

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par Pindarique, garçon de café, qui parle Phébus, et par Entonnoir, garçon cabaretier, qui le fait chanter en buvant avec lui. Vient ensuite Incognito, revêtu d'un long manteau. Ce personnage se découvre et grandit à mesure qu'il se voit applaudi, et au contraire, il se rend plus petit et se cache sous son manteau, lorsque Pierrot prend le ton critique. La Mémoire présente enfin Pierrot au fantôme d'Apollon. Il voit paraître le dieu des fragmens, qui chante et déclame alternativement, et qui lui donne deux pièces pour le théâtre de l'Opéra-comique. L'Imagination se charge du divertissement, qu'elle mande par un coup de sa baguette.

NOUVEAU RÉVEIL D'ÉPIMÉNIDE (le), comédie épisodique en un acte, en prose, par MM. Etienne et Nanteuil, au Théâtre de l'Impératrice, 1806.

Épiménide était au faubourg St.-Honoré lorsque, pour la troisième fois, il fut surpris par un sommeil léthargique. On le transporta chez un médecin de ses amis, professeur au jardin des Plantes, où il est depuis 1800. La scène se passe en 1806, conséquemment il y a six ans qu'Epimenide dort. Il se réveille enfin ; qui pourrait peindre sa surprise, en apprenant tout ce qui s'est passé! Il a peine à en croire ses yeux. Les citoyens, tour à tour persécuteurs et persécutés, maintenant calmes et soumis, vivent heureux sous la protection des lois. Nos armées, obligées de se tenir sur la défensive, aujourd'hui guidées par un Héros, ont forcé toutes les puissances de l'Europe à reconnaître un Vainqueur. Pour tout dire, en un mot, Épiménide ne peut faire un pas sans que ses regards soient de nouveau frappés des bienfaits de l'Empereur. Valmont, son neveu, simple Lieutenant quand il s'est endormi, est devenu colonel d'un régiment

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