페이지 이미지
PDF
ePub

avec Dorante qui aime éperdûment la fille du prévôt. Le Gascon la lui cède, et garde les dix mille francs. Quelques personnages singuliers contribuent à égayer ce sujet. Telle est, entre autres, Mile de Bracassac, qui veut obliger le prévôt à l'épouser, sous prétexte le frère dont il vient d'hériter a été son amant. que

PRIX DE LA VALEUR (le), opéra-ballet en un acte, par Joliveau, musique de d'Auvergne, 1771. Vénus donne une fête à Mars triomphant, et accorde sa Nymphe favorite au guerrier qui mérite le prix de la valeur. Amyntor obtient ce prix dans la personne d'Elise, dont il était amoureux. Elise avoue l'intérêt qu'elle prend à ce guerrier; mais elle veut déguiser son amour, qui, cependant, ne tarde pas à se manifester aux yeux de son amant.

PRIX DES TALENS (le), parodie en un acte, de la dernière entrée des Fêtes de l'Hymen et de l'Amour, par de Valois, Sabine et Harny, aux Italiens, 1754.

Le seigneur d'un village propose quatre prix le jour de la fête du lieu. La peinture, le chant, les armes et la danse sont les arts qu'il veut récompenser. Si c'est un garçon qui soit vainqueur, il épousera la fille du village qui lui plaira le plus; si, au contraire, c'est une fille, et qu'elle remporte deux prix, le seigneur lui-même la prendra pour sa femme. Lison, maîtresse du seigneur, dispute le prix de la peinture, et le rémporte. Elle remporte aussi ceux du chant et de la danse; enfin, elle remporte celui des armes. En réunissant ainsi tous les talens, elle est digne d'épouser le seigneur du village.

PRIX DU SILENCE (le), comédie en trois actes, en vers, par Boissy, aux Italiens, 1751.

La marquise et Lisidor sont les deux principaux personnages de cette pièce. La première, jeune encore, est une veuve à laquelle son mari a laissé de grands biens, mais qu'il avait dégoûtée du mariage par ses mauvais procédés. Quoi qu'il en soit, une foule d'amans lui fait la cour; mais elle s'en amuse. Le seul Lisidor est aimé. Léandre, frère de la marquise, parle en faveur dé ce dernier, son ami. Cependant ses autres amans la pressent de se déclarer pour celui d'entre eux dont elle veut faire son époux. Elle leur adresse une réponse circulaire, dans laquelle elle leur recommande d'être discrets; elle ajoute que ce n'est qu'à ce prix qu'elle accordera sa main. Tous se communiquèrent sa lettre, et virent, à n'en pouvoir douter, que la marquise les jouait. Lisidor n'avait fait part à aucun d'eux de la lettre de la marquise; mais il avait eu l'indiscrétion de la communiquer à son valet, qui lui-même l'avait redit à d'autres; de sorte qu'il méritait la même punition que ses rivaux. Aussi sa maîtresse lui en fait-elle de très-vifs reproches. Pour réparer sa faute, Lisidor propose à la marquise de garder l'un et l'autre le silence. Le premier qui parlera sera le sujet de l'autre, et recevra ses lois. La marquise parle la première, et devient l'épouse de son vainqueur, qui est justifié de

son inconstance.

Madame la marquise de Pompadour agréa la dédicace de cet ouvrage, et devint la protectrice de Boissy, à qui elle fit obtenir le Mercure de France, et une place à l'académie.

PROCÈS (le), ou LA PLAIDEUSE, comédie en trois actes, mêlée d'ariettes, par Favart, musique de Duny, aux Italiens, 1762.

Une dame de Bretagne, arrivée à Paris pour suivre un procès, fait choix d'un avocat excellent, mais avide de plaisirs, et plus léger que ne le sont ordinairement les hommes de cette profession. Quoi qu'il en soit, il gagne sa cause; et, comme il est aussi bon ami que bon avocat, il ne demande pour ses honoraires que la promesse de la plaideuse, de donner sa fille à son ami, amant aimé de cette jeune personne qui avait pour soupirans le père et l'oncle de celui qu'elle aime.

PROCÈS DES ARIETTES ET DES VAUDEVILLES (le), opéra comique, par Favart et Anseaume, à la Foire Saint-Laurent, 1760.

Le but de cette pièce est d'examiner la variété des goûts du public, dont une partie desire des opéras comiques entièrement en vaudevilles, et l'autre en ariettes; mais, avant d'en venir à la cause principale, le président en fait appeler quelques autres qui avaient alors le mérite de l'à-propos.

PROCÈS DES SENS (le), comédie en un acte, en vers, par Fuzelier, aux Français, 1732.

Cette comédie est une espèce de parodie de l'opéra des sens. On doit s'étonner que les comédiens français aient daigné admettre un pareil genre sur leur théâtre ; aussi un acteur a-t-il dit, dans le prologue des Désespérés :

On dit que leur Procès des Sens
Est applaudi de bien des gens.

Arlequin lui répond :

Voilà ce qui me mortifie.

Alors l'autre ajoute:

Cela doit nous alarmer tous,
Et peut bien leur donner envie
De polissonner comme nous.

PROCÈS DES THÉATRES (le), comédie en un acte et en vaudevilles, par Dominique et Riccoboni, aux Italiens, 1718.

On suppose ici que la Muse de la Comédie Française et celle de la Comédie Italienne, justement irritées contre la Foire, vont se plaindre.au Dieu du Pinde des oùtrages que leur a faits cette Muse prétendue, et du dommage que sa licence apporte aux deux principaux théâtres de son empire, Elles le prient de considérer qu'elles vont tomber dans l'oubli, si, par son équité, il ne punit cette insolente, en la réduisant à un état à ne pouvoir nuire au bon goût. Apollon leur promet justice, et elles se retirent. Alors il ordonne à Momus d'aller chercher la Foire, et se fait instruire, en l'attendant, des raisons qui ont fait naître ce procès. Arlequin les lui déduit d'une manière fort embrouillée, et lui dit qu'il peut décider quand il lui plaira, puisque l'on juge tous les jours des affaires dans lesquelles les juges ne sont pas mieux instruits. Cependant Momus revient avec l'accusée. Apollon ouvre la séance et ordonne à Momus qui, comme on le voit, remplit ici les fonctions d'huissier-audiencier, de faire rentrer les deux Comédies. Celles-ci paraissent, suivies, l'une, d'un Sganarelle et d'un Crispin; et l'autre, d'un Arlequin et d'un Scaramouche. Apollon fait mettre la Foire sur Tome VII.

Ii

la sellette, lui dit de répondre aux chefs d'accusation que l'on va porter contre elle, et ordonne à la Muse française de plaider. Celle-ci, entre autres raisons dit que son théâtre est le centre de la majesté, de la grandeur, du sublime et du pathétique, et que c'est à elle seule qu'il appartient de remuer les passions. Pour preuve, elle déclame des vers de Racine, en joignant à sa déclamation le mérite de la charge ou de l'imitation. La Foire répond qu'elle émeut les passions aussi bien qu'elle; que, par exemple, lorsqu'il faut inspirer de la compassion, un: Or, écoutez petils et grands, est infaillible; et que, pour exciter la joie, il n'est rien tel qu'un Flon, flon, flon. A ces mots, la Comédie Française s'évanouit, en assurant. Apollon, que protéger la Foire, c'est lui donner la mort.

Ici la Comédie Italienne prend la parole, et soutient qu'on doit l'interdire à l'accusée, puisqu'elle ne s'en sert que pour lancer des traits grossiers et satiriques; qu'elle seule est en possession de chasser le chagrin et l'ennui, et qu'elle ne veut, pour le prouver, que le proverbe ordinaire qui dit que: Quand on voit un homme au parterre de la Comédie Italienne, on peut dire qu'il a laissé son chagrin chez lui, pourvu qu'il y ait laissé sa femme; que d'ailleurs la Foire n'est qu'une nouveauté sortie des ruines de l'ancienne Comédie Italienne, etc., etc. Elle conclut enfin qu'elle soit réduite à sa première institution, et condamnée aux sauts et à la corde.

Apollon, suffisamment instruit des raisons des parties, et considérant l'équité qu'il y a de supprimer un spectacle, dont les meilleures productions ne peuvent être que comme les bons intervalles d'un insensé,

« 이전계속 »