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SIMON.

Hem ?

DA V E.

Plaît-il?

SIMON.

Rêves-tu ?

DAVE.

Tres-fouvent dans les rues

Je fais Châteaux en l'air, je bâtis dans les nuës;
Et rêver de la forte, eft, vous le fçavez bien,
Rêver à peu de chofe, & pour mieux dire, à rien.
SIMON.

Quand je te fais l'honneur de te parler, j'enrage;
Tu devrois bien au moins me tourner le visage.
DA VE.

Ah! que vous voyez clair! c'eft encore un deffaut
Dont je me déferay, Monfieur, tout au plûtôt.
SIMON.

Ce fera fort bien-fait, une fois en ta vie...

DA VE.

Vous voulez bien, Monfieur, que je vous remercie ?

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En effet, aller tourner le dos

Lorfque quelqu'un vous parle !

SIMON.

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C'eft choquer tout-à-fait l'exacte bienfeance.

D

SIMON.

Auras-tu bien-tôt fait ?

DAVE.

Une telle leçon

Me fait ouvrir les yeux de la bonne façon.
SIMON.

Oh! tu m'avertiras quand ton oreille prête...
DA VE.

Je m'en vais, je vois bien que je vous romps la tête.
SIMON.

Eh non,

bourreau; vien-ça, je te veux parler.

DAVE.

SIMON.

bon !

Ouy, je te veux parler, le veux-tu bien, ou non?

DAVE.

Si j'avois cru, Monfieur...

SIMON,

Ah, bon Dieu ! quel martire! DAVE.

Que vous euffiez encor quelque chofe à me dire,

Je me fulle gardé .......

SIMON

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Et ne le fais-tu pas, boureau, dans ce moment?

DAVE.

Je me taifay.

Voyons.

SIMON.

DAVE.

Je n'ouvre pas la bouche,

Tant mieux.

Et

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SIMON.

DAVE.

Et me voila, Monfieur, comme une fouche.
SIMON.

moy fi je t'entens, je ne manqueray pas Du bâton que voicy de te caffer les bias.

Or fus, puis-je efperer qu'aujourd'huy fans con

trainte

La verité pourra, fans recevoir d'atteinte,
Une fois feulement de ta bouche fortir?
DAVE.

Qui voudroit devant vous s'expofer à mentir?
SIMON.

Ecoute, il n'eft pas bon de me faire la nicque

DAVE.

Je ne le fçais que trop. Qui s'y frotte, s'y picque. SIMON.

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Oh bien, cela conté comme tu me le dis,
Cet himen ne fait-il nulle peine à mon fils?
N'as-tu point remarqué quelque trouble en fon ame,
A caufe de l'amour qu'il a pour cette femme?
DAVE.

Qui luy? Voila, ma foy, de plaifantes amours!
Ce trouble fera donc de trois ou quatre jours?
Puis ne fçavez-vous pas qu'ils font broüilez er

femble?

Brouillez ?

SIMON.

DAVE.

Je vous l'ay dit.

SIMON.

Non, à ce qu'il me femble. DAVE.

Oh bien, tout va, vous dis-je, au gré de vos fouhaits.

Ils font brouillez, broüillez à ne fe voir jamais. Vous voyez qu'à vous plaire il fait tout fon poffible. De l'état de fon cœur c'eft la preuve sensible.

SIMON.

Il eft vray que j'ay lieu d'en être fort content: Mais il m'a paru trifte, embarrassé, pourtant.

DAVE.

Ma foy, je ne puis plus le cacher davantage.
Je crois que vous verriez au travers d'un nüage,
SIM ON.

Eh bien ?

Tu vois !

DA V E.

Vous l'avez dit, il eft un peu chagrin.

SIMON.

DAVE.

Pefte! je vois que vous êtes bien fin !

Di-moy donc ?

Mais encor?

SIMON.

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'DA VE.

Que fe forge une jeune cervelle.
SIMON.

Quoy? je ne puis fçavoir ?

DAVE.

Il conçoit de l'ennuy Mais ne me brouillez pas, s'il vous plaît, avec luy.

SIMON.

Il ne le fçaura point.

DA VE.

Il dit qu'on le marie

Sans éclat; qu'on l'expose à la plaifanterie...

Comment donc ?

SIMON.

DAVE.

Quoy, dit-il, perfonne n'est commis Pour prier feulement nos parens, nos amis ? Pour un fils, pourfuit-il, rempli d'obeïssance, Epargne-t-on les foins autant que la dépence?

Moy?

SIMON.

D'A VE.

Vous. Il a monté dans fon appartement. Il y croyoit trouver un riche emmeublement. au moins. Si j'ofois...

Il n'a pas tort,

SIMON.

DAVE.

Je vous accuferois d'un peu de ladrerie.

Retire-toy, maraut.

SIMON.

DAVE à part: ́

Je t'en prie..

Il en tient. (Il fort., Y
SIM ON.

Sur ma foy,

Je crois que ce coquin fe mocque encor de moy..
Ce traître, ce pendart à toute heure m'occupe.
Eh quoy? Seray-je donc inceffamment fa dupe?:
Si j'allois... C'eft bien dit, que fert-il de rêver ?
Bon ou mauvais, n'importe, il faut tout éprouver?.

Fin du fecond Alte..

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