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PASQUIN.

Et je l'ay tant efté, mon enfant, je t'affure que fi ce n'eftoit à ta confidération, & que je ne veux pas te faire perdre la récompenfe qui t'eft promife, j'apaiferois à l'heure qu'il eft deux de mes maitreffes irritées..

ERGASTE.

Je vous fuis bien obligé, fongez qu'il y va de la vie au moindre effort que vous ferez pour voir Madame.

PASQUIN.

Que je n'ay garde? Va, va mon amy je fuis acoûtumé à ces fortes d'avantures, & nous en avons mis à fin de plus perillcufes que celle-cy ERGASTE.

Vous eftes à prefent dans fa chambre, & je vous laiffe feul avec elle,

MARTON.

Silence; ne faites point de bruit fur tout.”.

XXXXXX XXXX

SCENE VIII.

S

LEONOR,ERASTE.PASQUIN déguife CIDALISE, ARAMINTE.

PASQUIN.

GAre
Are le por au noir.

MARTON.

Le beau debut.

LUCINDE.

- Le traitre ?

PASQUIN.

Hé bien, mon Ange, me voilà.

MARTON.

Refervez de pareilles douceurs quand vous me connoîtrez mieux, écoutez auparavant que de me répondre, les chofes que j'ay à vous dire.

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PASQUIN.

La pefte vous me prendriez pour un grand fot, je vous veux faire voir fi je merite le choix que voftre cœur a fait ; car je croy que vous ne menvoyez pas chercher pour me dire que vous me haïffez. MARTON.

Vous ne fçaurez pas auffi mes veritables fentimens, fi vous n'éclairciffez par ordre le doute où je fuis.

PASQUIN.

Allons mon petit cœur, ma Reine, ne nous amufons point à la faribolle, regardez ces airs panchez, cette taille, quand nous nous connoîtrons un peu mieux, je vous feray des mines LUCINDE. Ce n'eft point là Moncade.

ARAMINTE.

Non affurément.

FASQUIN.

Qui eft-ce qui dit là que je ne fuis pas Moncade? vous en avez menty.

LEONOR, bas.

Mon frere ce n'eft pas luy.

F

ERASTE, bas.

Je ne fçay qu'en dire.

CIDALISE, basi

Ce n'eft pas luy.

MARTON, bas.

Madame, c'eft Pafquin.

PASQUIN.

Comment donc Pafquin? qu'eft-ce done

que cecy ma petite amie?

MARTON, bas.

C'est luy, Madame.

ERGASTE, bás.

Un bafton.

PASQUIN.

Comment donc, un bafton, Madame, je vous deshonoreray.

Vifte.

BERASTE, frape.

PASQUIN.

Les voyes de fait? encore au meurtre, on

m'affomme.

ERAST

ERASTE,

*Comment coquin, tu te joüois de nous? LUCINDE.

Hé bien, n'avois-je pas raifon, allez Erafte, defabulez-vous, Moncade m'aime, & pour fe mieux moquer de nous,il a feint de donner dans le piége qu'en dites vous, Mefdames? ARAMINTE.

Je dis qu'il n'eft pas eftorinant qu'il en aït évité un feul en fa vie.

LUCINDE.

*Et vous Madame ?

CIDALISE.

Qu'il a pû fe repentir...

LEONOR.

Pour moy je ne dis rien.

MARTON.

Et moy je diray toujours que c'eft un fourbe.

ERASTE.

Il y a quelque chofe à tout cecy que je ne comprends pas; mais j'en feray éclaircy, parleras-tu?...

PASQUIN.

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Jente tuëray.

.

ERASTE.

PASQUIN.

Epargnez un homme à bonne fortune.
ERASTE..

Allons tout à l'heure, avouë que veut dire

cecy.

PASQUIN.

*Monfieur puifque vous le voulez....

Hé bien ?

ERASTE.

PASQUIN.

"La curiofité d'aller en bonne Fortune, & la facilité que j'ay trouvé en celle-cy m'a fait entreprendre ce que vous voyez.

ERASTE

Ah! coquin, & comment as-tu fait ?
PASQUIN.

J'ay dit à mon Maître de ne fe trouver au rendez-vous qu'à dix heures, & je m'y fuis -rendu àneuf à fa place.

ERASTE.

Il n'y a rien de gafté encore, il n'eft que dix heures au plus; Ergafte retournez au Palais, vous avez pris l'un pour l'autre: Vous trouverez Moncade, amenez-le comme vous ayez fait celuy-cy.

ERGASTE.

Si je le trouve je feray icy dans un momeær. il fort

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