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La voicy.

LEONOR.

SCENE III.

LEONOR, MARTON, LUCINDE.

Q

LEONOR.

U'avez-vous donc, Madame? que vous me paroiffez trifte?

LUCINDE.

Je ne fçais, Madame, je n'ay point dormy. LEONOR.

Les gens qui troublent voftre repos ne prennent peut-eftre pas affez de foin.de vous le rendre?

LUCINDE.

Vous eftes trop bonne, Madame, de, vouloir bien prendre part à ce qui me regarde LEONOR.

Je vous avoie que je voudrois vous voir plus tranquille MORN

Lucinde tourne la tefte vers l'appartement de Moncade, Que vous preffez peu d'attention à ce que je vous dis ! il faut eftre autant de vos amis que. j'en fuis,

A iij.

LUCINDE..

Mais point, Madame, il me femble que je vous écoute & quand cela ne feroit pas, devriez-vous prendre garde à ce que je faist LEONOR..

Si je le dois Madame eft-ce que je ne m'intereffe pas à tout ce qui vous toucher croyez-vous que je verrois avec plaifir des: gens abufer de voftre bonne foyne me se-roit-il point fenfible de vous voir faire une injufte préference, & ne devrois-je point: m'efforcer à vous faire connoiftte lå diffe-rence des cœurs qui s'attachent à vous Croyez-moy, Madame, j'en connois, & vous. les connoiffez: comme moy, qui ne vous: aiment que pour vous, qui facrifieroicnt........LUCINDE

Marton avez-vous veu..Elle tourne la tefte encore; LEONOR.

Madame, je vois bien que je vous emba~~ raffe..

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SCENE IV.

EUCINDE, MARTON..

Left vray que vous avez quelquefois dés distractions....

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MARTON.

Je ne penfe pas feulement qu'il foit éveillé depuis quelque temps vous devenez fi difficile à fervir, qu'il faudroit une plus grande penetration, & une plus grande patience que la mienne pour pouvoir vous entendre, & pour pouvoir durer avec vous; puis-je maistre moy. de vos diftractions & de yos caprices? & ne diroit-on pas que je fuis caufe que vous, n'eftes pas toujours aimée...

Marton

Madamer

LUCINDE..

MARTON..

LUCIND E.

Vous plairoit-il de vous 'taire?

MARTON.

Non, Madame, c'eft bien ma faute vraye ment fi Moncade a paffe deux jours fans VOLIS voir ? que vous vous eftes coeffée bien mal à propos de ce petit vilain là.

LUCINDE..

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MARTON.

Non, Madame, vous m'avez prife pour parler, & je parle, & je parleray. LUCINDE.

He! bien Marton, je vous défens de vous taire, je ne fçay plus que ce moyen-là pour vous empêcher de parler.

MARTON.

Vous fçavez bien que le Medecin me dit hier devant vous que j'avois une répletion de paroles fi exceffive, que fi je n'y donnois ordre..... Voyez-vous, Madame, le filence m'eft mortel.;

LUGINDE..

Ha! parlez Marton.

MARTON.

Ha... je me fens déja foulagée.... dites-moy un peu Madame.... dans le temps que vous me rompiez tant la tefte à force de m'éxagerer, que le plus heureux état que puiffe Louhaiter une femme eft celui d'être veuve, & que pour rien au monde vous ne vous remaririez; qui feroit venu vous propofer pourmary..... ou pour amant, auffi bien en ce temps-cy n'y fait-on gueres de difference,un homme toûjours inquiet, toûjours bizarre, toûjours content de fuy, jamais content des autres, amoureux aujourd'huy, demain perfide, qu'euffiez vous dit ?

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