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horizontalement, foit plus grande que celle des fubftances oppofées verticalement ; & c'est ce qui arrive dans l'exemple que nous citons : cat quoique l'acide vitriolique attire plus fortement l'alkali fixe que la chaux, cependant en ajoutant l'acide marin, qui de fon côté follicite en même-tems Palkali, & diminue par -là fa cohérence avec l'acide vitriolique, il arrive qu'en réuniffant l'attraction de l'acide marin pour l'alkali fixe, avec celle de l'acide vitriolique pour la chaux, la fomme eft plus grande que celle qu'on obtiendroit en ajoutant ensemble les attractions qui ont lieu entre l'acide vitriolique & l'alkali fixe, & entre l'acide marin & la chaux.

Les accollades horizontales renferment les nouvelles combinaisons ; l'inférieure indique par fon angle tourné en bas, qu'il y a précipitation ; & la fupérieure dont l'angle eft tourné en haut, défigne que la combinaifon qu'elle renferme, reste fufpendue dans la liqueur, jufqu'à ce que celle-ci foit évaporée en partie. C'eft ainfi que fe fait la décompofition précédente. Pour ne pas revenir fur l'explication des figures dans les exemples qui vont fuivre, je dirai ici une fois pour toutes, que j'exprime toujours les fels doubles ( qui font composés de deux principes prochains), par le figne de leur bafe placé à gauche, & à côté du figne du fel

d'où l'on tire ordinairement l'acide, qui eft uni à cette bafe dans le compofé dont il eft question. Je défigne auffi de la même manière les autres combinaisons formées de deux principes intime

ment unis.

La magnésie & plufieurs métaux préfentent les mêmes phénomènes que la craie. (Voyez la fig. 22). La Planche II. contient 64 figures qui montrent le résultat de 122 expériences; car le No. 24, par exemple, n'indique pas feulement que le nitre mercuriel eft décomposé par le fel ammoniac fecret, mais auffi que le nitre ammoniacal & le vitriol de mercure peuvent être mêlés ensemble fans fouffrir aucun changement : & en général, toutes les fois que les fubftances défignées à droite & à gauche des figures, échangent mutuellement leurs principes, on peut conclure que les combinaifons qui en réfaltent en haut & en bas, ne fouffriront aucune décomposition si l'on vient à les mêler enfemble. Comparez les figures 21 & 23, vous y verrez que le tartre vitriolé & le fel marin calcaire, échangent leurs principes; au lieu que le fel fébrifuge & la félénite n'ont point d'action l'un fur l'autre. Les Nos. depuis 1 jufqu'à 40 préfentent des exemples d'attractions libres; depuis 1 jufqu'à 20 ce font des attractions fimples, & de 21 à 40, des affinités

doubles. Les Nos. qui fuivent indiquent celles qui s'exécutent par le moyen du feu. 41-47 & 55-58, offrent des affinités par la diftillation; 48-50 & 59-62, par la fublimation; enfin 51-54, 63 & 64, par la fufion dans un creufet. On trouvera l'explication des nouveaux caractères dans le XIe Paragraphe, & dans la Planche première.

Les plus grands Chymiftes font fouvent trompés par les attractions doubles, lorfqu'ils veulent déterminer les attractions fimples. L'acide phofphorique a réellement plus d'affinité avec la chaux qu'avec l'alkali fixe, comme je le ferai voir ( §. XXXVIII). On affure cependant le contraire parce que l'alkali aëré précipite le phospharte calcaire, au moyen d'une double affinité. L'alkali fixe cauftique le précipite également, ce qui paroîtroit prouver davantage. On fe tromperoit cependant beaucoup, fi, par ces faits feuls, l'on vouloit juger de quel côté se trouve la plus forte affinité ; car l'alkali ne fait qu'enlever ici l'excès d'acide néceffaire à la diffolution, ce qui fait précipiter le phosphate calcaire (§. IX). J'ai expliqué dans ma Differtation fur l'acide aërien (1), la

(1) Opufc. Vol. 1. pag. 49. Trad. Françoife, Tom. 1. pag. 56.

différence qu'on obferve dans la manière d'agir des alkalis & des terres abforbantes, fuivant qu'on les employe faturés ou privés de cet acide, de forte que je n'ai pas cru devoir le répéter ici. La tig. 36 représente ce que j'ai dit dans la même Differtation, au fujet de l'alkali volatil; elle fait voir en même-tems très-diftinctement, pourquoi l'alkali volatil cauftique, paroît agir plus foiblement que celui qui eft aëré, ce qui feroit abfurde autrement. En général, nous devons déjà remarquer, que les fubftances alkalines & terreuses faturées d'air fixe, ne doivent être confidérées que comme des fels doubles, & qu'elles ne font fimples que dans l'état de caufticité; & dans ce cas, je les nomme ordinairement pures. Voy. les fig. 1-8, 32-37, 51, 62 & 63.

Lorfqu'un métal en précipite un autre qui étoit diffous par un acide, cette opération n'est jamais l'effet d'une affinité fimple; car pendant la diffolution, une portion du phlogistique fe diffipe, ce que je crois avoir démontré ailleurs d'une manière inconteftable (1). Et comme il eft de la nature des diffolutions métalliques, de

(1) Opufc. Vol. 2, pag. 354, III, pag. Franc. Tom. 2, pag. 378.

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ne jamais rendre les fubftances qu'elles tiennent diffoutes, avec leur brillant métallique fans une nouvelle addition de phlogistique, il eft évident que les chaux métalliques ne peuvent pas produire le même effet que les métaux ; c'eft auffi ce que l'expérience a démontré. Ainfi l'ocre de fer mis dans une diffolution de vitriol de cuivre, ne précipite rien de ce dernier métal; au lieu que fi l'on plonge du fer dans la même diffolution, il fe couvre à l'inftant d'une pellicule de cuivre, parce qu'il fournit à ce dernier métal, la portion de phlogistique néceffaire à fa réduction, & par cette perte il devient foluble lui-même, fans donner de gas inflammable figure 39. L'argent eft également calciné en fe diffolvant dans l'acide nitreux, ce qui est prouvé clairement par la vapeur rouge qui s'en échappe alors, l'odeur phlogistique & plufieurs autres ûgnes évidens; c'eft pourquoi il ne peut être précipité par la chaux de cuivre, tandis qu'il l'eft par fon régule fig. 38. Il en eft de même de l'or & des autres métaux. De quelque manière qu'on les ait précipités, pourvu qu'on ne leur ait point donné de phlogistique, ils paroiffent tous, & font réellement à l'état de chaux: la feule différence qu'on peut remarquer entre eux, c'eft qu'ils font inégalement privés de phlogistique; de forte que les métaux no

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