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fante d'air vital. Pour retirer enfuite l'air qui s'eft combiné à cet acide, on revivifie,

, par

le moyen

du feu feul, une certaine quantité de mercure vitriolé ou vitriol de mercure : pendant cette opération il fe dégage beaucoup d'air vital, qu'on recueille par le moyen de l'appareil pneumatique, & l'on prétend que cet air entroit auparavant dans la composition de l'acide. Quant à moi, je pense que tous ces faits doivent s'expliquer de la manière fuivante. L'expérience a démontré que chaque corps eft pourvu d'une quantité déterminée de chaleur fpécifique, quantité qui varie cependant plus ou moins dans le même corps, fuivant qu'il eft dans l'état de folide, de liquide ou de fluide (élaftique) (§. XLVIH). Cela pofé, l'acide vitriolique, qui eft fous forme folide dans le foufre, devient liquide par la déflagration; il reprend donc la quantité de chaleur propre à l'état 'liquide. Les chaleurs fpécifiques du foufre & de l'acide vitriolique concentré, font entre elles comme o; 183 & 0, 758; c'est-à-dire à-peu-près comme 1 & 4. L'acide mis à nud dans l'expérience précédente, contient le moins d'eau poffible; il n'en a que la quantité indispensablement nécessaire à sa Auidité, & qu'il a enlevée à l'air & au mercure, qui font prefque toujours humides. Or, moins F'acide vitriolique contient d'eau, plus sa chaleur fpécifique diminue, tellement que dans ce cas ci,

3.

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elle a dû fans doute defcendre plus bas que o 758; fuppofons qu'elle ait baisse jusqu'à 0, 549, le rapport que nous avons trouvé ci-devant fera comme I & Il s'enfuit donc, que l'air vital entre dans la compofition de la chaleur fpécifique: il eft clair également qu'il perd fa forme aërienne par cette combinaison, & qu'il ne peut la reprendre que par la décompofition; autrement les alkalis & toutes les fubftances qui peuvent fatuer l'acide, devroient l'en dégager fous forme élastique, de la même manière que l'acide aërien se sépare de la craie ; ils n'en dégagent cependant que de la chaleur, & nullement de l'air vital. Celui qui s'échappe tandis qu'on réduit le vitriol de mercure, provient peut être de la décompofition de la chaleur, comme nous le verrons plus clairement par la fuite (§. XLVIII ). Ainfi les principes prochains de l'acide vitriolique n'ont pas encore été féparés & mis à nud d'une manière convaincante; car à l'égard de la matière, de la chaleur qui fe retrouve dans cet acide, on peut affurer qu'on ne connoît jufqu'à préfent aucun corps, qui en foit totalement privé.

Parmi toutes les substances qu'on a effayées jufqu'à ce jour, l'acide vitriolique adhère plus fortement à

1] La

C

1] La terre pefante cauftique ; cette fubftance mise dans une diffolution de tartte vitriolé, régénère à l'instant le spath pefant qui gagne le fond; tandis que l'alkali végétal caustique reste suspendu dans la liqueur (fig. 1). Celui-ci, dans fon état de pureté, ne peut pas décompofer le fpath pefant.

2] Vient enfuite l'alkali végétal cauftique. Si l'on en verfe une quantité fuffifante dans une diffolution de fel de Glauber (vitriol de foude), & qu'on faffe évaporer convenablement la liqueur, elle fournit du tartre vitriolé & de l'alkali minéral libre. Ce dernier, au contraire, ne peut pas enlever l'acide vitriolique à l'alkali végétal.

4] L'alkali minéral cauftique précipite la base calcaire du gypse; l'expérience inverfe n'a pas

lieu.

s] La chaux vive l'emporte fur la magnésie, puifque le vitriol de magnéfie (fel d'epfom), fe décompofe dans l'eau de chaux, & donne fon acide à la chaux : celle-ci enleve également l'acide vitrolique à l'alkali volatil & aux métaux.

6] La magnéfie cauftique mife dans une disso

E

lution de fel ammoniac fecret (vitriol ammoniacal), paroît ne produire d'abord aucun changement reconnoiffable par l'odeur; mais fi on laiffe pendant quelques jours le mélange dans un flacon bien bouché, on apperçoit diftinctement l'odeur d'alkali volatil, dès qu'on vient à l'ouvrir la différence des forces eft cependant fi petite, que pour peu que celle de la première fubftance diminue, ou que celle de la feconde augmente, l'ordre de leurs affinités eft totalement renverfé; c'eft pourquoi il arrive fouvent que l'alkali volatil cauftique précipite la magnéfie vitriolée; car il eft très-difficile d'obtenir ce fel parfaitement pur: il tient toujours un peu d'acide aëtien ou de chaux vive, & dans les deux cas, il doit former un précipité: il agit dans le premier par une affinité double (§. V), & dans le fecond, par une affinité fimple, comme nous venons de le voir (5); mais la principale caufe de la précipitation, & qui a toujours fon effet, c'eft la production d'un fel triple beaucoup moins foluble, dont nous avons fait mention cidevant (§. VIII. ).

7] L'alkali volatil cauftique précipite l'argille de fa combinaifon avec l'acide vitriolique; il précipite auffi le zinc, à moins qu'il ne foit en fi grande quantité, qu'il ne puiffe rediffoudre le

précipité (§. VII.). On peut dire la même chofe à l'égard des autres métaux; mais la précipitation n'eft pas douteufe, lorfque le précipité métallique eft infoluble dans l'alkali volatil. Comparez d'ailleurs ce que nous dirons de l'alkali volatil (§§. XVI & XXXIX. ).

8] L'argille pure, c'eft-à-dire, la terre de l'alun digérée fuffifamment dans une eau alkaline & bien lavée enfuite. J'ai déjà parlé assez au long de la manière dont s'opère la précipitation de l'alun par le zinc, le fer & quelques autres métaux (§. VI.). Au refte, les chaux métalliques paroiffent avoir avec les acides, le même dégré d'affinité, que l'argille; du moins j'ai tenté vainement de décompofer le vitriol de cuivre par l'argille; la chaux de cuivre, au contraire, colore à la vérité la diffolution d'alun, & y produit un fédiment blanc; mais cet effet n'eft dû qu'à l'excès d'acide, comme nous l'avons expliqué.

9-23] C'est peut-être ici la place que doivent occuper les chaux métalliques. Dans toutes les tables des attractions qui ont été publiées jufqu'à ce jour, & même dans celle que je donnai en 1755, les métaux fe trouvoient placés dans les colonnes des acides; mais après avoir

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