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de même de l'acide nitreux ; mais lorsqu'il a été privé l'ébullition de la portion d'air élaftique qu'il contient ordinairement, enfuite fans le fecours du phlogiftique & de la chaleur, il ne produit plus d'air élafti que perfiftant en cet état : l'acide muriatique en produit conftamment par le fecours feul de la chaleur parce que la matière inflammable fait une partie de fes principes conftitutifs.

L'acier qui eft doué de l'élafticité dans un degré éminent, contient cependant moins que le fer de principe inflammable & de matière de la chaleur élémentaire ce qui nous démontre que, pour que ce métal possède l'élafticité dans un haut degré, il faut que ces deux principes y foient réunis dans une jufte proportion plutôt que d'y être avec excès. Dans toute la nature, les caufes font pareillement circonfcrites & déterminées.

Les fuperficies d'une lame polie échauffée par gradation, fe couvre de diverfes couleurs relatives au degré de chaleur qu'elle éprouve. Ces couleurs font fans doute l'effet de la légère calcination qui prend fucceffivement de l'accroiffement.

Le fer ductile particulièrement, peut être appellé fer pur; & quoiqu'il foit fort chargé de la matière de la cha leur élémentaire & duphlogistique, cependant il réfifte à la fufion avec bien plus d'opiniâtreté que les deux précédentes variations (A), ce qui nous donne une nouvelle preuve évidente de l'importance des proportions. Il en eft de même de la ductilité qui augmente dans

(A) La matière de la chaleur est le principe de la fusibilité des métaux, & le phlogistique celui de leur ductilité. L'acier eft plus fufible que le fer, parce qu'il contient une bien plus grande dofe de la chaleur élémentaire que le fer, & il est ductile parce qu'il a une jufte dose de phlogistique. Le phlogistique conftitue le nerf du fer, la chaleur forme le grain de l'acier.

divers états du fer, en raison de l'augmentation du phlogistique & de la matière de la chaleur jufqu'à un certain point, au-delà duquel l'augmentation de ces principes produit la fragilité dans le fer caffant à froid (exp. 31), qui a été rendu ductile par l'effet de la terre calcaire; & au lieu de 52 pouces cubiques d'air inflammrble, il n'en a plus donné que 48 (exp. 32). La matière de la chaleur refte invariable, malgré que le fer change de caractère, ce qui eft très-digne de remarque (exp. 165, 167).

Approfondiffons davantage la nature du fer vicieux. Prenons d'abord le fer caffant à chaud : ce fer étant froid & la plupart du temps chauffé cerife, fe laiffe forger, limer & plier facilement; mais lorsqu'il éprouve une chaude blanche, il fe rompt & se brise. Sa fracture eft filamenteuse: fa fuperficie étant limée, bleuit & contra&te facilement la rouille. Les uftenfilles de cuifine qui font coulés avec la fonte dont ces fers ont été produits, noirciffent les alimens que l'on y fait cuire, & repandent l'odeur des poêles (M). Lorsque ce fer eft chauffé blanc, il s'en échappe plus fréquemment & plus abondamment des étincelles que du fer de bonne qualité. Le vice du fer caffant à chaud ne fe corrige pas par le contraire du fer caffant à froid, (exp. 125); ni par la calcination, (exp. 129). La cémentation paroît néanmoins le corriger un peu; cependant il faut avouer que le vice du fer de Norrberk eft moins re

(M) Les mêmes mines de fer produifent une fonte blanche qui noircit les alimens que l'on fait cuire dans les uftensiles de cuifine qui en font formés, & une fonte grife qui n'a point ce défaut, ce qui vient du plus ou moins de liaison & de proportion de la matière de la chaleur & du phlogistique qui font entrées dans la compofition de la fonte & qui l'ont amenée à un plus grand degré de pureté. L'on fait du fer doux, du caffant à froid avec des fontes qui noirciffent les alimens, fur-tout les légumineux. fuivant le procédé que l'on emploie.

IX

marquable après cette opération. Le caractère du fer caffant à chaud, ne dérive pas totalement de l'acide du foufre, (expérience 244), ni des proportions des fubftances héterogènes ou des principes conftitutifs; mais elle procéde, à ce qu'il femble, de la qualité du phlogistique détérioré par quelque caufe. La différence de l'inflammation de l'air qu'il produit, nous indique cette caufe (exp. 250), ainfi que la manière de fe comporter avec le foufre & l'eau (exp. 261), la mauvaife odeur qu'elle exhale, les étincelles qui s'en échappent, & le refte. Il eft de plus notoire, que le fer de bonne qualité devient caffant à chaud par l'effet des charbons mal cuits dont on fe fert dans fa fabrication (M).

Le fer caffant à froid, fe forge également bien, foit qu'il foit chauffé rouge ou blanc. Lorsqu'il est limé, il préfente une couleur argentine, & réfifte bien à la rouille (N). Il paroît grenu à la fracture; il

(M) L'observation de M. Bergman eft appuyée par l'expérience rélativement au charbon qui n'a pas reçu le point néceffaire à fon degré de parfaite cuiffon dans les forêts & qui produit des fers vicieux, même les charbons trop nouveaux cuits apportent des variations nuifibles dans les travaux des forges. Les vapeurs qui émanent d'un charbon mal-conftitué, font bien plus nuifibles que celles qui font produites par des charbons bien préparés & repaffés. Les forgerons difent qu'un charbon mal-cuit n'eft pas de nature; pour lui donner fon degré de perfection, il eft néceffaire lorsqu'une charbonnière ne fume plus, de faire repaffer le feu par toutes les maffes de charbon qu'elle contient, au moyen des évents; c'eft ce que l'on nomme rougiffage.

(N) Un très-grand ufage de voir des maffes de fer dans toures fortes de fituation, m'a démontré que le fer caffant à froid eft infiniment plus fufceptible de la rouille que le fer doux; & lorfque je jetre un coup d'oeil fur un magasin rempli de fer qui a été expofé aux viciffitudes de l'atmosphère, je diftingue

ne perd point fa fragilité lorfqu'il eft fondu avec le quart de fon poids de chaux martiale préparée avec du bon fer (exp. 100), & fondu avec moitié de fon poids de cette même chaux martiale, il paroît acqué rir de la fragilité à chaud (exp. 101). Le fer crud de cette nature avec la chaux martiale préparée avec telle efpèce de fer que ce foit, préfente les phénomènes d'une furprenante volatilisation (exp. 102 104), (N).

(L) Il acquiert de la qualité étant fondu avec la pierre calcaire calcinée dans le fourneau à la hongroise (pag. 11. note), ce qui n'a pas lieu dans un creufet (exp. 120, 123): traité avec le foufre, il paffe à l'état d'acier (exp. 124). De même, lorsqu'il a été calciné & enfuite fondu avec du fer de bonne qualité, (exp. 128), la cémentation ne le change pas (exp. 141 143). Réduit en bleu de Pruffe, & revivifié enfuite, il conferye fon caractère (exp, 249). La cause originaire de ces diverfes qualités, eft couverte d'épaiffes ténébres (O).

les qualités par le coup-d'œil. Le fer caffant à froid, produit une rouille farineuse abondante, le fer doux une rouille dense & fondue.

(N) Voyez la note (C), pag. 35.

(O) Le fer caffant à froid eft généralement aciéreux plus ou moins. Sa contexture eft grainue comme l'acier corroyé & trempé,fouvent lammelleufe comme l'acier-poule non trempé. Il durcit à la trempe & s'y découvre comme l'acier. Il contient beaucoup de la matière de la chaleur, & peu de phlogistique mal combiné.

Le fer caffant à chaud eft fuperfaturé de phlogistique, & con tient moins de la matière de la chaleur. Dans le fer doux, la combinaison de la matière de la chaleur & du phlogistique, font au point de la faturation & d'une juste combina son.

L'acier eft fuperfturé de la matière de la chaleur avec la dofe du phlogistique néceffaire à la parfaite ductilité,

La proportion du phlogistique produit fans doute quelque effet (exp. 31,32); mais fi nous ne nous trompons pas, la principale cause réfide dans la chaux martiale d'une nature particulière qui exifte dans le fer, & que nous ferons bientôt connoître par les expériences 264, 266.

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SECTION X.

De la Chaux du Fer.

USQU'A préfent nous avons recherché les principes immediats du fer. Nous allons rapporter fuccintement combien nous avons acquis de connoiffances fur cet objet par fa décompolition & fa réduction en chaux. Ce qui nous a paru d'abord mériter une férieuse attention, c'eft l'action particulière que l'eau a fur notre métal. L'acide vitriolique concentré ne diffout pas le fer fans addition d'eau, laquelle feule le réduit en poudre lorfqu'il y refte long-temps fubmergé; elle feconde auffi l'action du foufre fur la limaille de fer; enforte que non-feulement le mélange s'échauffe confidérablement, mais même exhale de la fumée & s'enflamme.

Ces phénomènes n'indiquent-ils pas qu'il y a un principe falin & radical, fur-tout un acide caché qui a de l'affinité avec l'eau, & la met en action? Mais analyfons-en les effets avec plus d'exa&itude.

255°. EXP. Huit quintaux de limaille de fer d'Of

L'acier fuperfaturé avec excès de la matière de la chaleur, eft intraitable. On peut lui enlever graduellement cette furabondance fans diminuer ni augmenter la portion de phlogistique néceffaire à fa ductilité. Ces opérations fe font tous les jours dans les travaux en grand ; il ne faut ni acides, ni alkali.

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