périffent, & c'eft ce dépériffement qui forme la caducité. Or comme la caducité ne s'accroît qu'à mefure que les organes s'émouffent, le fentiment du plaifir & de la douleur, dépendant de ces mêmes organes, s'affoiblit en mêmetemps. De-là je conclus qu'il eft befoin d'une plus grande conftance pour fupporter les ma-ladies qui proviennent des accidents, que pour fouffrir la caducité qui nous vient de la vieilFeffe, & qui annonce une mort prochaine. Je trouve néceffaire de penfer à la mort, & de m'y préparer de Bonne heure, tant pour n'en être point furpris, que pour me raffurer contre fes approches. Pour me préparer à la mort, je dois me comporter en toutes mes actions, comme fi chacune en particulier devoit être la derniere de ma vie. Cela feul est suffisant pour me maintenir dans l'ordre, tant par rapport à Dieu, que par rapport aux hommes, & à moimême. Si je dois me reconcilier avec un ennemi je ne dois pas attendre pour le faire , que les avant-coureurs de la mort me viennent avertir qu'il faut fortir de cette vie. Si ayant acquis des richeffes, je veux tefter en faveur d'un parent ou d'un ami que la fortune perfécute, dois-je attendre pour en paffer l'acte que la maladie ait affoibli mon cerveau, & aliéné mes efprits ? Le moyen infaillible de n'être point furpris par la mort, c'eft de s'y attendre, de s'y préparer. Pour me raffurer contre les frayeurs de la mort, il est néceffaire que j'appelle la religion au fecours de ma raison: fans elle je ne puis éviter d'être en proie aux incertitudes de l'avenir. La crainte des châtiments & celle de l'anéantiffement, voilà les deux points où fe réduifent les incertitudes de l'avenir. Or, la religion m'apprend que Dieu ne m'a pas créé pour me perdre, & que tant que je le regarderai comme mon pere, il me regardera comme fon fils; de concert avec la raison, elle me rappelle encore ces témoignages affidus, qu'il me donne de fa bonté, cette tendreffe paternelle avec laquelle il pourvoir ici-bas à tous mes befoins: elle me perfuade enfin, que j'ai tout à espérer en l'autre vie, fi je perfévere conftamment en celle-ci, dans la pratique du bien; & qu'il eft une couronne de juftice que je dois attendre de Dieu qui eft mon premier principe & ma derniere fin. FIN. ACTION d'un Corps fur un Ambition: parqui produite, 250 Avare (l'): fon illusion, 219 Bonté du Créateur dans la dif- yo & fuiv. m'eft néceffaire, 94 Cicéron: ce qu'il difoit à Céfar, 198 Corps (le) eft machine, 10 & 48: Eau (l'):ce qu'elle peut fur moi, comment agiflent l'un fur l'autre, 83 & suiv. Exemple : fa force, 265 Existence (1) de l'Ame, plus indubitable que celle du corps, 14 & fuiv. Expérience: ce qu'elle prouve, 17,44 fuiv. 169 & fuiv. Feu (le) le plus actif des élé ments, 86: & moyen uni- Fonctions du corps: de deux Circonfpection: en quoi con-Goût: son action, 155 fifte, 253 Clémence en quoi confike, Gouvernements: pourquoi établis, 183 Honnêteté publique : récipro que, 266 Idées : d'où tirent leur origine, Réputation d'un Roi: Turquoi 22 & fuiv. ce, 177 Maciere dont font compofés les à chaque individu, 89 Objets : comment visibles, 131 & 133 Odeur: ce que c'eft, 146, fon effet, 147 de notre existence, 9 Prudence: ce que c'eft,241 fondée, 196 Sageffe: fes avantages, 197 deur, 150:à quoi nousfert,158 préfence de leurs objets, 130 mun avec la pensée, 242 Sommeil (le): néceffaire, en Uuivers [1']; pourquoi ainfi nommé, 86 Yeux [les] trompeurs, pour Fin de la Table des Matieres. 80811628 |