7 OROSMAN E. Sa sąur! Qu'ai-je entendu ? Dieu , serait-il possible? NÉRÉSTAN. Barbare, il est trop vrai : viens épuiser mon flanc Du reste infortuné de cet auguste sang. Lusignan, ce vieillard, fut son malheureux père; Il venait dans mes bras d'achever sa inisère, Et d'un père expiré j'apportais en ces lieux L.a volonté dernière et l'es derniers adieux; Je venais dans un caur trop faible et trop sensible Rappeler des chrétiens le culte incorruptible. Hélas ! elle offensait notre Dieu, notre loi, Et ce Dieu la punit d'avoir brûlé pour toi. OROSMANE. Zaire!... Elle m'aimait ? est-il bien vrai, Fatime? Sa sæur?... J'étais aimé ? FATIME. Cruel! voilà son crime. OROSMANE. NÉRESTAN. Il ne reste que moi de ce sang glorieux COSMANE, allant vers le corps de Zaire. f que Hélas ! seigneur, où portez-vous vos pas ? Pentrez, trop de douleur de votre ame s'empare , Souffrez Nérestan.... NÉRESTAN. Qu'ordonnes-tu , barbare? OROSMANE, après une longue pose, Qu'on détache ses fers. Écoutez , Corasmin, Que tous ses compagnons soient délivrés soudain. Aux malheureux chrétiens prodiguez mes largesses ; Comblés de mes bienfaits, chargés de mes richesses, Jusqu'au port de Joppé vous conduirez leurs pas, CORASMIN Mais, seigneupsii OROSMANE. Obéis, et ne réplique pas : Vole, et ne traḥis point la volonté supreme D'un soudan qui commande, et d'un ami qui t'aime : (à Nérestan.) 7 Et toi, T Guerrier infortuné, mais moins encor que moi, (aux siens.).. NÉRESTAN. Guide-moi, Dieu puissant'' je ne me connais pos. Faut-il qu'à t'admirer ta fureur me contraigne, Et que, dans mon malheur, ce soit moi qui te plaigue ?. FIN W& Zain. r. PRÉFACE de l'édition de 1729.: ÉPÎTRE dédicatoire à Madame, femme du Régent 24 LETTRES à M. de Genonville, contenant la cri- tique de l'OEdipe de Sophocle, de celui de Cor- neille, et de celui de l'auteur. . Discours sur la tragédie, à Mylord Bolingbroke. 153 LETTRE à M. de la Roque, sur cette tragédie... 243 ÉPÎTRE dédicatoire å M. Falkener... Seconde LETTRE À M. Falkener.. |