Lettres d'Elisabeth Sophie de Valliere à Louise Hortence de Canteleu son amie

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Chez Humblot, libraire, rue Saint Jacques, à côté de Saint Yves, 1772

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285 ÆäÀÌÁö - ... jamais une partie des peines de la vie, si la seule amitié les lioit à ce sexe violent, emporté, qui s'efforce cruellement de faire passer dans notre sein les passions tumultueuses dont il est agité. Foibles, tendres, trop compatissantes, en voulant calmer ces passions, nous les partageons ; elles détruisent notre repos, notre bonheur; le trouble, l'inquiétude, la douleur et le regret s'introduisent avec elles au fond de notre c©«ur.
114 ÆäÀÌÁö - Hortense, vous me voyez toujours chez madame d'Auterive, vivant sous ses yeux, imposante par mes dehors, par sa tendresse, par les égards de tous ceux qui cherchoient à me plaire. Voyez-moi donc dans un logement resserré, triste, seule, simplement vêtue; occupée, non plus comme autrefois, à parcourir les touches d'un clavecin, ou les cordes d'une harpe, à dessiner un paysage, ou à faire un extrait de mes lectures ; mais à travailler avec activité pour retirer un médiocre salaire de mon...
213 ÆäÀÌÁö - ... ne peut éviter de fouffrir , il eft au moins pour tous les maux de la vie de confolantes compenfations. Par exemple , ce n'eft pas un fort agréable d'être...
211 ÆäÀÌÁö - En lui montrant une parfaite tranquillité dans les momens où elle s'efforce de me défoler, je la prive du plaifir de me tourmenter : elle m'aime , me hait , me careffe, ou me querelle vingt fois en un jour: je contemple , fans .m'émouvoir , l'extrême variété de /, Partie.
142 ÆäÀÌÁö - ... à l'ardeur de vous plaire , au defir de vous mériter. , à l'efpoir de vous obtenir: oui, depuis que je refpire, Sophie eft la femme élue par mon c©«ur ; ah , fi le fien partage ma tendrefle , fi en travaillant à mon bonheur je puis me promettre...
263 ÆäÀÌÁö - Monglas; en plaignant Mademoifelle d'Alby-, il s'occupoit des moyens de la rendre indépendante & heureufe: il s'en offrit plufieurs à fon efprit, mais aucun fans une forte de difficulté dans leur exécution ; il craignoit de blefler fon ami ; la fierté du...
250 ÆäÀÌÁö - J'inondois de mes pleurs fes mains qui ferroient les miennes. J'accepte votre généreufe invitation , Madame , je l'accepte fans héfiter , lui répétois-je avec ardeur ; pardonnez fi mes larmes font le premier témoignage de ma reconnoiffance : fouf.
224 ÆäÀÌÁö - Terville avoit une nîéce penfionnaire. Cécile , liée d'amitié avec la jeune parente de la Comtefle , s'offrit à fes yeux , lui plut , & confentit à remplacer auprès d'elle une complaifante amie , dont la perte récente caufoit du regret à Madame de Terville , & même de l'embarras.
272 ÆäÀÌÁö - MarquHe ; elle s'étoit promenée feule avec Madame de Neuillant , une des parentes de fon père arrivée le matin ; cette Dame, veuve depuis fix mois d'un vieux Militaire , infirme , impérieux dans fes volontés , d'un naturel amoureux , jaloux & bifarre , avoit • acheté, par huit années d'ennui, de chagrin.

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