Lettres d'Elisabeth Sophie de Valliere à Louise Hortence de Canteleu son amieChez Humblot, libraire, rue Saint Jacques, à côté de Saint Yves, 1772 |
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Adieu affez affurément amie amitié Bayeux bleffe bonheur bonté c'eft Canteleu caufe Cécile chagrin chere Hortence coeur complaifance Comteffe conferver confolation connoiffance coufine d'Alby Dame deffeins defirs deftin difpofitions douleur efprit eſt étoit expreffions fans doute fecours fecret fein fenfible fens fentimens fentiment feroit fervir fes yeux feule fien fieur de Germeuil filence fille fincérité fituation foins fon c©«ur fon fils fortune fouhaits foupçons fous fouvent fuis fuivi fûre furpriſe heureuſe heureux inftant j'ai jamais laiffer larmes lettre m'eft Madame d'Auterive Madame de Germeuil Madame de Moncenai Madame de Monglas Madame de Terville Mademoiſelle Marquife Marquis de Germeuil ment meuil Monfieur de Germeuil Monfieur de Monglas Monfieur Smitz n'eft n'eſt naiffance niéce paffer paffion parens Pauline penfer perfonne plaifir plufieurs pofer pofition préfent preffe premiere raifon reconnoiffance refte s'eft Saint-Aulay Sophie teffe tems tence tendre tendreffe tion trifte trifteffe Valliere voudrois
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285 ÆäÀÌÁö - ... jamais une partie des peines de la vie, si la seule amitié les lioit à ce sexe violent, emporté, qui s'efforce cruellement de faire passer dans notre sein les passions tumultueuses dont il est agité. Foibles, tendres, trop compatissantes, en voulant calmer ces passions, nous les partageons ; elles détruisent notre repos, notre bonheur; le trouble, l'inquiétude, la douleur et le regret s'introduisent avec elles au fond de notre c©«ur.
114 ÆäÀÌÁö - Hortense, vous me voyez toujours chez madame d'Auterive, vivant sous ses yeux, imposante par mes dehors, par sa tendresse, par les égards de tous ceux qui cherchoient à me plaire. Voyez-moi donc dans un logement resserré, triste, seule, simplement vêtue; occupée, non plus comme autrefois, à parcourir les touches d'un clavecin, ou les cordes d'une harpe, à dessiner un paysage, ou à faire un extrait de mes lectures ; mais à travailler avec activité pour retirer un médiocre salaire de mon...
213 ÆäÀÌÁö - ... ne peut éviter de fouffrir , il eft au moins pour tous les maux de la vie de confolantes compenfations. Par exemple , ce n'eft pas un fort agréable d'être...
211 ÆäÀÌÁö - En lui montrant une parfaite tranquillité dans les momens où elle s'efforce de me défoler, je la prive du plaifir de me tourmenter : elle m'aime , me hait , me careffe, ou me querelle vingt fois en un jour: je contemple , fans .m'émouvoir , l'extrême variété de /, Partie.
142 ÆäÀÌÁö - ... à l'ardeur de vous plaire , au defir de vous mériter. , à l'efpoir de vous obtenir: oui, depuis que je refpire, Sophie eft la femme élue par mon c©«ur ; ah , fi le fien partage ma tendrefle , fi en travaillant à mon bonheur je puis me promettre...
263 ÆäÀÌÁö - Monglas; en plaignant Mademoifelle d'Alby-, il s'occupoit des moyens de la rendre indépendante & heureufe: il s'en offrit plufieurs à fon efprit, mais aucun fans une forte de difficulté dans leur exécution ; il craignoit de blefler fon ami ; la fierté du...
250 ÆäÀÌÁö - J'inondois de mes pleurs fes mains qui ferroient les miennes. J'accepte votre généreufe invitation , Madame , je l'accepte fans héfiter , lui répétois-je avec ardeur ; pardonnez fi mes larmes font le premier témoignage de ma reconnoiffance : fouf.
224 ÆäÀÌÁö - Terville avoit une nîéce penfionnaire. Cécile , liée d'amitié avec la jeune parente de la Comtefle , s'offrit à fes yeux , lui plut , & confentit à remplacer auprès d'elle une complaifante amie , dont la perte récente caufoit du regret à Madame de Terville , & même de l'embarras.
272 ÆäÀÌÁö - MarquHe ; elle s'étoit promenée feule avec Madame de Neuillant , une des parentes de fon père arrivée le matin ; cette Dame, veuve depuis fix mois d'un vieux Militaire , infirme , impérieux dans fes volontés , d'un naturel amoureux , jaloux & bifarre , avoit • acheté, par huit années d'ennui, de chagrin.