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1221.

Heg

618.

An gr. bon, qu'il y demeura la plus grande partie de l'Eté. Il apprit à Nacfcheb tout ce qui fe paffoit dans la Coraffane, & dans L'an du les autres Provinces fituées au Midy de Cheval. l'Oxus; c'eft pourquoi il réfolut de s'approcher de ce fleuve pour continuer les conquêtes.

par le

chemin

dudétroit

à dire la

11 paffa Aprés plufieurs femaines de marche, il arriva à Termed où finit la Tranfoxiane vers le Tocarestan. Quoyque Termed eût taillé das quantité d'autres places fous fa dominale roc ap- tion, elle dépendoit pourtant de la ville pelié Co de Kefch. Sa fituation eft marquée sur luga, c'eft l'Oxus vers le 37. degré de latitude. Comporte de me elle étoit dans un lieu commode pour fer. Fad- le commerce, elle avoit un Port trés frélallah p. quenté. Le Sultan de Carizme l'avoit conquife depuis peu de tems fur BehramAbulfe- fchah qui en étoit le Souverain, & qui fut da pas du nombre de ceux que la Sultane Mere fit mourir en partant de Carizme.

412.

253.

Termed au lieu de fuivre l'exemple de Nacfcheb ferma fes portes à Genghizcan, La garnifon appuyée des principaux Seigneurs, réfolurent de foutenir un fiege, parce que Gelaleddin leur avoit fait efperer qu'il iroit à leur fecours. Leurs murailles étoient revêtuës de briques, & ils avoient un Château dont l'Oxus défendoit un côté. Ils fe crurent affés forts pour amu

fer

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L'an du

fer les Mogols jufqu'à l'arrivée de Ge- An. gr. laleddin. Le Grand Can inftruit de leur 12 2 1. réfolution fit travailler à des lignes trés Hg. profondes & trés larges. Il fit élever des Cavaliers,diftribua des quartiers aux trou- Cheval. pes, & enfin ferra la Place fort étroitement. Les affiegez loin d'être épouventés de fes préparatifs, fe préparerent à le bien recevoir. Effectivement pendant onze jours ils fe défendirent avec toute la valeur que le Sultan pouvoit attendre de fes meilleurs Sujets ;mais Gelaleddin ne paroiffant pas pour les fecourir, & leurs murailles fe trouvant ruinées, ils ne purent tenir plus long-tems. Les Mogols prirent la Place d'affaut, & firent payer bien cher aux affiegez le fang de leurs compagnons qui avoient péri. Toute la garnifon & les habitans à la réserve de quelques jeunes gens qui furent réfervés à l'efclavage, éprouverent la fureur des affiegeans, que l'avarice en ce lieu rendit plus cruels qu'ils n'avoient été ailleurs; car un foldat ayant ouvert le ventre à une femme pour y chercher une perle qu'elle avoit avalée,& ayant trouvé ce qu'il cherchoit, plufieurs autres voulurent fuivre fon exemple, quoyque la plûpart ne remportaffent que l'horreur d'avoir fait une action fi barbare. Le lab pag. Grand Can fit rafer la Ville fur la fin de 317.

E e

Fadlal

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An. gr. l'Automne,& comme il n'y avoit pas d'ap parence de faire paffer l'Oxus à fes troupes au commencement de l'hyver, il crut L'an du qu'il devoit les mettre en quartier, tant Cheval. dans les lieux qui lui obéïffoient, que dans

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ceux qu'il pouvoit faire aisément obéir. Il diftribua donc toute fon armée dans la Tranfoxiane. Les Tartares qu'il envoya de tous côtez en party, firent de terribles: ravages, & principalement vers les villes. de Languerte & de Samande,qui n'avoient reçû Genghizcan qu'à regret, & qui avoient cu l'imprudence de le lui faire connoître. On ne fe contenta pas de tirer de ces places des fourrages & toutes fortes de munitions, on y brûla, on y pilla; l'on y commit tous les défordres imaginables.

Pour la ville de Bedacschan, qui avoit ouvert fes portes de bonne grace, elle ne fut pas fi mal traitée. Il ne lui en coûta que fes richeffes. Les Mogols y pillerent quantité d'hyacinthes & de rubis balais dont cette Ville abonde. Son Territoire eft plein de montagnes d'où l'on tire ces pier res précieuses. Il fournit auffi le bel Azur, le bon Bezoar, & ce qu'on appelle le fin Criftal de Levant. Les peuples qui l'habitent font ceux que Ptolomée a nommez Comedi, & fa fituation eft aux Confins de l'Inde & du Tocareftan..

Ce fut dans ce païs-là qu'Alexandre An. gr. voyant aller gayement à la mort trente 1 2 2 1. Heg. jeunes Seigneurs Sogdiens, qui chantoient 618. & fe réjouiffoient de leur fupplice, leur L'an du demanda d'où venoit leur joye: Ils lui Cheval. répondirent que la gloire de mourir & Quinted'être rendus à leurs ancêtres par l'ordre Curse. d'un Roy vainqueur de toutes les Nations en étoit la caufe, & qu'ils beniffoient une mort fi honorable. Alexandre leur donna la vie, & comme il leur demanda quel gage ils avoient à lui donner de leur fidelité, ils répondirent qu'ils n'en avoient point d'autre que cette même vie, qu'ils leroient toujours prêt à lui rendre, lors qu'il la redemanderoit. Ils ne manquerent point de parole, & quatre de ces Sogdiens qu'il mit dans fes propres gardes, ne lui furent pas moins fidelles que fes· Macedoniens les plus affectionnez.

CHAPITRE VII..

Chaffe des Mogols.

ENGHIZCAN fe trouvant à Ter- Mircon

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med dans le cœur de l'hyver, & cet. de p. 370, te faifon l'empêchant de continuer la guerre, il réfolut de faire une grande chaffe

618.

An. gr. pour tenir fes Soldats dans l'ufage conti1 2 2 1. nuel des armes. Pour cet effet, comme le Heg. Prince Toufchican grand Veneur de l'EmL'an du pire étoit abfent, il ordonna au Nevian Cheva fon Lieutenant, de préparer une belle chaffe, & de l'étendre autant que le pouvoit permettre le païs où l'on étoit, & le refte de l'hyver. Le Nevian rempliffant les devoirs de fa charge, eut soin de faire avertir les Veneurs. Il leur dit la quantité de terrain qu'ils devoient embraffer, & il les envoya en pofte pour en marquer les bornes. Il commanda enfuite aux Officiers de guerre, de fuivre au plutôt les Veneurs à la tête de leurs troupes, & d'aller occuper leurs quartiers, afin d'agir felon les ordres qu'ils fçavoient avoir été preferits par l'Empereur, lors qu'il publia. la Loy des Chaffes & qu'il en régla la ma

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D'abord les Officiers eurent conque duit les Soldats au rendez-vous, ils les rangerent & en firent comme une haye épaiffe, doublant quelquefois les rangs autour du cercle, qui avoit été marqué par les Vencurs, & que les Mogols appellent Nerké. Ils ne manquerent pas de déclarer, quoyque perfonne ne l'ignorât, qu'il y alloit de la vie de laiffer fortir les bêtes. hors de l'enceinte, qui étoit environ de

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