SECRETS POUR SERVIR A L'HISTOIRE DE LA REPUBLIQUE DES LETTRES JOURNAL D'UN OBSERVATEUR, PAR FEU M. DE BACHAUMONT. buc propius me, vos ordine adite. HOR. L. II, Sat. 3. vs. 81 & 82. A LONDRES; CHEZ JOHN ADAMSOHN, MDCCLXXVII TOK LIBR ос NEW-YORK MEMOIRES SECRETS ler Mars MDCCLXVI. COMPLIMENT du R. P. Martial Hardi, Recol let fait au Roi à l'ouverture du Carême de cette année. SIRE, Pofféder la plus brillante couronne, commander à un peuple digne d'obéir au premier maître du monde, régner fur autant de cœurs que l'on compte des fujets: voilà, SIRE, les privileges de votre fceptre, & l'étendue de votre Empire: redoutable à vos ennemis, alors même que le fuccès couronne leurs efforts: refpecté de vos alliés, qui vous trouvent équitable dans vos projets; défintéreffé dans vos vues, invariable dans vos engagemens, chéri, adoré prefque d'une nation inépuifable dans fes reffources, quand elle les cherche dans fon amour: que manque t-il à votre gloire? Ofons le dire cependant, tant d'avantages réunis n'affurent point la vraie grandeur, ils peuvent fixer ici-bas la plus vaste ambition; mais après tout, ils n'offrent rien que de frivole & de périffable: la mort les efface, le tombeau les anéantit. Il n'eft de gloire folide Tome III. A 2 que celle que donnent les vertus chrétiennes. Le Vainqueur de Fontenoy, le Pacificateur de l'Europe, le Pere des François, vivra à jamais dans nos Fastes; mais nos Fastes périront. Le digne fils de l'Eglife, le Prince vraiment chré. tien, le Monarque religieux, voilà, SIRE, vos titres les plus auguftes, titres durables, que la Religion confacre & qui feuls peuvent vous affu. rer la véritable immortalité. 7 2 Mars 1766. Le Préfervatif contre le Clergé, ou Lettre à un Curé: de près de 80 pages. Cet Ecrit tend à prouver. 10. Que la Bulle Unigenitus n'eft ni ne peut être une Loi Dogmatique. 2o. Que le Souverain a droit d'impofer filence fur un pareil décret, & de fermer l'entrée de fes Etats. 3°. Que cette loi, fut-elle réellement dogmatique, l'oppofition n'eft pas un crime. 4°. Que dès-lors l'oppofition ne peut être punie par un refus de facremens. 5°. Que quand elle feroit de nature à mériter cette punition, elle n'a été prononcée par aucune loi. 60. Que le Magiftrat peut donc & doit empêcher ce refus. 70. Qu'enfin tout exercice extérieur du Miniftere eft foumis à l'inspection des loix & du Magistrat, qui en eft par fon état le défenfeur. |