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un Divertiffement, par Marivaux, au Théâtre Italien, 1729.

L'Auteur, en la faifant imprimer dans le Mercure, l'a réduite en un Acte.

NOUVELLE ECOLE DES FEMMES, Comédie en trois Ades, en profe, par M. de Moiffy, au Théâtre Italien, 1758.

Un petit Conte obfcur, inféré dans le quatrieme Tome du Recueil oublié des Amusemens du Cœur & de l'Esprit, fous le titre d'Anecdote hiftorique, a fourni à M. de Moiffy l'idée & le fond de cette Comédie, une des meilleures du Théâtre Italien. Voici le fujet de cette Anecdote. Un Sénateur de Venife, au bout de trois ans de mariage, prend infenfiblement de l'indifférence pour fa femme & cherche, auprès d'une autre, des plaifirs qu'il ne goûte plus avec fon époufe. La Courtifanne Nina lui paroît la plus propre à les lui procurer. Sa femme, inftruite de ce nouvel engagement, fe rend chez fa rivale, déguifée de façon à n'être pas reconnue, & lui dit qu'ayant un Amant qu'elle adore, elle a le malheur de ne pouvoir le conferver; que la perte de fon cœur fait le tourment de fa vie; & que ne connoiffant perfonne qui fçache mieux qu'elle l'art de fe faire aimer, elle vient la confulter fur la maniere dont elle pourra conferver le cœur de fon Amant. « Je n'en connois » pas d'autre, répond Nina, que de vous rendre > témoin des foins que j'apporte moi-même pour >> me conferver celui qui a le plus d'empire fur »mon cœur. L'heure approche où fon amour » doit l'appeller chez moi je vous cacherai dans » un cabinet d'où aucune de mes careffes ne » pourra vous échapper; fi ma recette vous » paroit bonne, vous pourrez en faire ufage ». En effet, la femme du Sénateur ne tarde pas à regagner le cœur de fon mari, en fe conformant en partie à ce qu'elle voit faire à la Courtifanne.

Les Comédiens Italiens voyant avec regret que la Nouvelle École des Femmes, qui eft une de leurs plus agréables Comédies, étoit perdue pour eux & pour le public, par la nouvelle forme que leur Théâtre a prise depuis quelques années, ont effayé de l'y faire reparoître avec les agrémens de la Mufique en 1770; mais cette tentative n'a pas réuffi, fans toutefois qu'on puiffe en rien conclure contre les talens de M. Philidor, qui a fait cétte Mufique. On y a bien retrouvé toutes les Scènes qui ont fait tant de plaifir autrefois ; mais chacun s'écrioit avec M. Tue dans On ne s'avife jamais de tout: » qu'on me la rende telle qu'elle étoit. »

NOUVELLE ECOLE DES MARIS, (la) Comédie en trois Actes, en vers, par M. de Moiffy, au Théâtre Italien, 1761.

NOUVELLE JOUTE, (la) Parodie de la Tragédie de Tancrède, aux Italiens, 1760.

NOUVELLE ITALIE, (la) Comédie en trois Actes, Italiens & François, avec des Ariettes, par M. Bibiena, 1762.

NOUVELLE SAPHO, (la ) Opéra Comique en un Afte par l'Affichard & M. Valois, 1755; non imprimée.

Il étoit alors fort queftion des Poéfies imprimées fous le nom de Mademoiselle de Malcrais de la Vigne, auxquelles cette bagatelle faifoit allufion.

NOUVELLE TROUPE, (la) Comédie en un Alte, en vers, par MM. Favart & Anfeaume, aux Italiens 1760.

NOUVELLISTE, (le) Comédie en trois Actes, en vers, par M. & Ardene; non imprimée.

NOUVELLISTE, (le) Opéra-Comique en un Afte

NOUVELLISTE DUPÉ, (le) Opéra-Comique en un Acte, de Pannard, 1732.

NOUVELLISTES, (les) Comédie en trois Actes, attri buée à Hauteroche, 1678; non imprimée.

On raconte que l'Ambaffadeur de Siam affiftant à cette Piece, ou à une autre donnée fous le même titre, en comprit dans le moment tout le fujet, & montra affez d'intelligence pour faire des remarques judicieufes fur ce qui manquoit au dénouement. Il fut complimenté par la Grange, Comédien; & en fortant, fon Excellence lui dit en bon François: « Je vous remercie, Monfieur le Marquis.» La Grange venoit d'en jouer le rôle.

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OBSTACLE FAVORABLE, (1) Opéra-Comique en

un Acte, par le Sage, Fuzelier & d'Orneval, 1726. Il fut fait à l'occafion de la fameufe querelle qui, divifant la Faculté de Médecine de l'Ecole de Chirurgie, donna lieu à beaucoup d'autres ouvrages burlesques & critiques.

OBSTACLE IMPRÉVU, (l') ou L'OBSTACLE SANS OBSTACLE, Comédie en cinq Actes', en profe, de Néricaut Deftouches, 1717.

OBSTACLES SUPPOSÉS, (les) Opéra-Comique en un Afte, par Pannard, 1742.

OCCASIONS PERDUES, (les) Tragédie de Rotrou en cinq Actes, en vers, 1631.

OCTAVIE, Tragédie de Briffet, traduite de Senèque, 1,89.

OCTAVIE, Tragédie d'un anonyme, 1599.

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CDIPE, Tragédie, par Jean Prevôt, 1605.

DIPE, Tragédie de Nicolas de Sainte-Marthe, 1614. CDIPE, Tragédie de Pierre Corneille, 1659.

Il y avoit fix ans que Corneille avoit renoncé au Théâtre, & qu'il s'en tenoit à la réfolution qu'il avoit prife & annoncée en faifant imprimer Pertharite. On peut conjecturer par les vers adreffés à M. Fouquet, que Corneille s'en repentoit & qu'il fouhaitoit qu'une Puiffance fupérieure le rengageât dans la carriere. M. Fouquet, qui aimoit les Lettres , pour lui faciliter ce retour le combla de bienfaits, & pour lui ôter toutes les excufes que lui auroit pu fournir la difficulté de trouver des fujets, lui en propofa trois. Celui qu'il prit fut @dipe. Thomas Corneille, fon frere, prit Camma qui étoit le fecond, & qu'il traita avec beaucoup de fuccès. On ne fçait quel fut le troisieme.

CDIPE, Tragédie de M. de Voltaire, 1718.

Le fuccès de cette Piece fut fi brillant, que M. le Maréchal de Villars dit à l'Auteur, en fortant d'une des représentations, que la Nation lui avoit bien de l'obligation, de ce qu'il lui confacroit ainfi fes veilles. Elle m'en auroit bien davantage, Monfei gneur, lui répondit vivement le Poète, fi je fçavois écrire, comme vous fçavez parler & agir.

Au fortir d'une autre représentation, un homme de la Cour qui donnoit la main à une Dame tout-à-fait attendrie, dit à l'Auteur: Voici deux beaux yeux auxquels vous avez fait répandre bien des larmes. Ils s'en vengeront fur bien d'autres »>, répliqua M. de Voltaire.

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Il n'y avoit point d'amour dans cette Piece,lorfque l'Auteur la préfenta. Les Comédiens la refu ferent. M. de Voltaire y mit de l'amour ; & la

CDI préfenta de nouveau; il éprouva encore de gran des difficultés de la part des Acteurs ; ce ne fut qu'en employant tous fes amis, qu'il parvint à obtenir que le Théâtre s'en chargeroit.

M. le Duc d'Orléans, Régent, par ordre duquel M. de Voltaire étoit à la Bastille, lorsqu'on repréfentoit fa Tragédie d'Edipe, s'étant trouvé à une des représentations de cette Piece en fut fi charmé, qu'il rendit la liberté au prifonnier. M. de Voltaire vint fur le champ en remercier le Prince, qui lui dit : « Soyez fage, & > j'aurai foin de vous. Je vous fuis infiniment obli»gé, répondit M. de Voltaire; mais je fupplie » Votre Alteffe de ne plus fe charger de mon lo»gement ni de ma nourriture ».

La Motte prétendoit que la profe pouvoit s'élever aux expreffions & aux idées poëtiques; &, pour le prouver, il fit une Ode & une Tragédie en profe, qu'on ne peut lire. Il difoit un jour à M. de Voltaire, à propos de l'@dipe de cet homme illuftre, qui eft un chef-d'œuvre de verfification: « C'eft le plus beau fujet du monde; il faut que » je le mette en profe: faites cela, répondit M. » de Voltaire; & je mettrai votre Inès en vers ».

DIPE, Tragédie de la Motte, 1726.

La Motte a traité ce fujet en vers, & enfuite en profe. La premiere a été jouée fans fuccès; & la feconde ne l'a pas été. Mademoiselle de Seine, qui époufa depuis le célebre du Frefne, & Mademoifelle la Batte,toutes deux de la plus jolie figure, jouoient dans Edipe les rôles de Patrocle & de Polinice; habillées en homme, elles ne paroiffoient pas avoir douze ou treize ans. M. de la Motte avoit écrit, & vouloit introduire l'ufage d'écrire les Tragédies & les Comédies en profe. M. de Voltaire combattit fon fentiment avec toute la force & la politeffe poffible. M. de la Motte répliqua de mê

me;

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