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me; & c'eft peut-être la feule difpute polémique qui fe foit traitée d'une façon honnête de part & d'autre. Feu M. l'Abbé Mangenot, mort Chanoine du Temple, dont on a quelques chanfons, & quelques autres Poéfies fugitives dans des Recueils imprimés, fit en ce tems-là une Fable contre M. de la Motte. La voici. L'on verra qu'elle n'eft pas, à beaucoup près, auffi polie que l'étoit la profe de M. de Voltaire.

LE CHYMISTE, Fable.

Certain Chymifte, affez habile,

Pour s'être fait connoître en bien, autant qu'en mal;
Aux champs, à la Cour, à la ville,

Et qu'un tas de Grimauds y trouvent fans égal,
Toujours, en forcené, méditant quelqu'ouvrage,
Fit tant, qu'un beau matin par l'ardeur du charbon
De l'odorat, qu'il n'avoit pas trop bon,
Il perdit, pour jamais, entierement l'ufage.
Notre ouvrier, réduit en cet état,
Entreprend un traité: fur quoi? fur l'odorat;
Et, parcourant les dons de Flore & de Pomone,
Il lui prend en gré de prouver

Que chacun a tort de trouver

L'Eillet plus odorant que fa fœur l'Anémone.
Or, voici le rare moyen

Qu'il prend, pour mettre à chef cette rare entreprise:
Dans un matras il met la fleur exquise,
La décompose; & fait fi bien,
Que, de fon exacte analyse,

Il en conclut, en grand Logicien,
Que P'Œillet ne l'emporte en rien
Sur l'Anémone ; & que pure bétise
Nous fait préférer cette fleur.

D'un ton piteux, pour couronner l'erreur,
Il dit encor , que tous tant que nous fommes;
Triftes jouets d'une convention

Furtivement faite entre tous les hommes,
Nous donnons à l'Œiller notre admiration.
Quel eft le fruit de fon délire ?

Ses nouveaux fentimens feront-ils bien fuivis ?
Non les néz fins le laiffent dire;

Mais les punais font tous de fon avis.

Nos Philofophes modernes ne font-ils pas un peu Chymiftes à cet égard ?

Tome 11.

B

Il eft bon d'obferver que le fyftême ridicule des Tragédies en profe, n'eft pas même de l'invention de la Motte; il n'étoit en cela que le Singe de la Serre, fi décrié par Boileau, qui donna Thomas Morus, Tragédie en profe; il y avoit eu auffi la Zénobie de l'Abbé d'Aubignac.

CDIPE TRAVESTI, Parodie de l'Edipe de M. de Voltaire, par Dominique, 1726.

C'est la premiere Parodie qui ait été donnée aux Italiens, depuis le rétabliffement de leur Théâtre.

OLIVETTE, JUGE DES ENFERS, Opéra-Comique en un Acte, de M. Fleury, à la Foiré Saint Laurent, 1726; non imprimé.

Il y avoit dans cette Piece un Couplet qui finiffoit par ce refrain:

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Une jeune A&rice,fort jolie,qui chantoit ce Couplet, avoit coutume, aux répétitions, de fubftituer, par plaifanterie, au mot de perdue, une rime un peu grenadiere, dont l'énergie lui plaifoit fort. La force de l'habitude lui fit prononcer ce malheureux mot à une représentation devant une affemblée trèsnombreufe. Ce fut un coup de Théâtre général : plufieurs Dames fortirent précipitamment de leurs Loges; d'autres refterent, parce que le public poliffon crioit bis. L'Actrice paroiffoit étonnée qu'on fit tant de bruit pour fi peu de chofe. Un Exempt vint la prier de le fuivre à Saint-Martin où elle fut conduite, escortée joyeusement de la plus grande partie des Spectateurs.

OLIMPIE, Tragédie de M. de Voltaire, 1764.

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Cette Tragédie, qui avoit été imprimée un an avant qu'on la donnât au Théâtre, ne fut, point goûtée à la premiere repréfentation. Elle reprit

un peu à la feconde; car la reconnoiffance que doit la Nation à cet Ecrivain célebre, & trèscélebre, fait paffer légerement fur fes derniers ouvrages, où l'on retrouve encore des chofes de lui, & qui ne font qu'à lui.

OMBRE DE LA FOIRE, (l') Prologue par d'Orneval, à la Foire Saint Laurent, 1720.

OMBRE DE MOLIERE

profe, par Brécourt, 1674.

Comédie en un Acte, en

OMBRE DE SON RIVAL, (1) Comédie en un Afte, en vers libres, mêlée de Danfes & de Mufique, par, Crofnier, 1681.

OMBRE DE VADÉ, (l') Opéra-Comique en un A&te, par Taconnet, à la Foire Saint Germain, 1758.

OMBRE DU COCHER POETE, (1) Prologue en profe & en Vaudevilles, de Fufelier, le Sage & d'Orneval, à la Foire Saint Germain, 1722.

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OMBRES, (les) Comédie en cinq Actes, en vers avec des Chaurs fans diftinction de Scènes, par Filleul, 1566.

Cette Piece fut repréfentée devant Charles IX.

OMBRES MODERNES, (1) Opéra-Comique d'un Acte, par Carolet, à la Foire Saint Germain, 1738.

On y critiquoit les Pieces nouvelles, jouées fur les divers Théâtres de Paris.

OMBRES PARLANTES, (les) Comédie en trois Aftes, en profe, par Romagnéfi, 1740; non imprimée.

OMPHALE, Tragi-Comédie de Grandchamp, 1630.

OMPHALE, Tragédie, Opéra en cinq Actes, avec Prologue, par la Motte, Mufique de Deftouches, 1701 2

remis en 1765 avecde la nouvelle Mufique de M. Cardonna.

OMPHALE ET HERCULE, Comédie en cinq Actes, de Palaprat, 1694; non imprimée.

ONA

NE S'AVISE JAMAIS DE TOUT, Opéra-Comique en un Acte, en profe, mêlé d'Ariettes, par M. Sedaine, Mufique de M. de Monfigny, à la Foire Saint Laurent, 1761.

OPÉRA-COMIQUE ASSIÉGÉ, (l') Opéra-Comique en un Acte, par le Sage & d'Orneval, à la Foire Saint Germain, 1730.

OPÉRA DE CAMPAGNE, (l') Comédie en trois Actes en profe, avec un Prologue aux Italiens " 1692.

OPÉRA DE VILLAGE, (l') Comédie en un Acte, en profe, avec un Divertiffement, par Dancourt, 1692.

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L'Opéra de Village n'eft qu'un Vaudeville dans lequel Dancourt a voulu défigner celui qui étoit alors titulaire du privilége de l'Opéra, & peindre d'une façon maligne Pécourt, Compofiteur de Ballets, fous le nom de Galoche, dans la Scène IVe. Ces traits fatyriques étoient occafionnés par les nouvelles défenfes faites aux Comédiens, d'avoir à leurs gages aucuns Chanteurs ni Danfeurs, & qui fupprimoient quelques Symphoniftes de leur Orqueftre.

Il arriva une plaifante aventure à une des repréfentations de cette Piece. M. le Marquis de Sablé, fortant d'un grand & long diner, où le vin avoit été verfé amplement, vint voir cette nouveauté; & comme il y a un endroit où l'on chante: les vignes & les prés feront fablés, ce Seigneur, s'imaginant qu'on le nommoit, donna en

plein Théâtre un foufflet à Dancourt."

OPÉRA DE SOCIÉTÉ, (l') Opéra en un Ate, par Gauthier de Montdorge, Mufique de Giraud, 1762. OPÉRA INTERROMPU (l') Comédie en trois Actes en profe, avec un Prologue, par Barbier, à Lyon,

1707.

OPÉRATEUR, (l') Comédie en un Alte, par un anonyme, 1685; non imprimée.

OPÉRATEUR BARRY, (l') Comédie en un Acte, en profe, avec un Prologue & un Divertiffement, dont la Mufique eft de Gilliers, 1702.

Barry étoit un fameux Charlatan, qui tenoit fon Théâtre près le Pont-Neuf, vers la rue Guénégaud. Dancourt a voulu faire une farce dans le goût de celles de cet Opérateur.

OPINIATRE, (1) Comédie en cinq Ades, en vers réduite enfuite à trois Acles, par l'Abbé Bruéys,

1722.

ORACLE, (') Comédie en un Acte, en profe, par M. de Saint-Foix, 1740.

On raconte que, dans une des répétitions de cette Piece, l'Actrice ( feu Mademoiselle de la Motte) jouant la Fée fur le ton d'une Harangere, l'Auteur lui arracha la baguette qu'elle tenoit dans fa main, & lui dit : « J'ai befoin d'une Fée » & non d'une Sorciere ». L'Actrice voulut infif ter, & crier; mais M. de Saint-Foix lui répondit : « Vous n'avez pas de voix ici : nous fommes >> au Théâtre, & non pas au Sabat >>.

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ORACLE, (l') Parodie de la Piece précédente à la Foire Saint Germain, 1740.

ORACLE DE DELPHES, (l') Comédie en trois Acles,

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