Collection des mémoires relatifs a l'histoire de France, depuis l'avénement de Henri IV, jusqu'a la paix de Paris, conclue en 1763: avec des notices sur chaque auteur, et des observations sur chaque ouvrage, 56권Foucault, 1826 |
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259 페이지 - Le maréchal, après avoir lu, dit au roi : «Sire, Votre Majesté juge divinement bien de toutes choses; il est vrai que voilà le plus sot et le plus ridicule madrigal que j'aie jamais lu.
259 페이지 - Ah ! Sire, quelle trahison ! Que Votre Majesté me le rende ; je l'ai lu brusquement. - Non, Monsieur le maréchal : les premiers sentiments sont toujours les plus naturels. » Le Roi a fort ri de cette folie, et tout le monde trouve que voilà la plus cruelle petite chose que l'on puisse faire à un vieux courtisan. Pour moi, qui aime toujours à faire des réflexions, je voudrais que le Roi en fît là-dessus, et qu'il jugeât par là combien il est loin de connaître jamais la vérité.
258 페이지 - Personne ne connaît mieux que lui les beaux ouvrages; personne ne les fait mieux : il sait également juger et produire ; et je suis en peine si on doit estimer plus en lui la finesse du discernement ou la beauté du génie. Il est temps de quitter le sien pour venir à celui des courtisans.
72 페이지 - Rome, poussés par le même intérêt, m'envoyoient tous les jours faire des protestations et de service et d'amitié. Il n'y eut pas jusques au prince Ludovisio , tout zélé qu'il eût toujours paru pour l'Espagne, qui ne me recherchât , appréhendant autrement la perte de sa principauté de Venosa ; ce qui me faisoit juger qu'il reconnoissoit mes affaires en bon état. Le connétable Colonne me fit offrir si je voulois, par quelque confiscation, le dédommager du bien qu'il avoit en Sicile, de...
288 페이지 - ... bout, il se mit à crier de toute sa force que c'étoit le comte de Guiche, homme de la première condition, pour empêcher qu'on n'achevât de le tuer. Certains officiers de distinction qui se trouvèrent là lui donnèrent quartier. Le combat fini, le comte de Guiche resta longtemps exposé sur le champ de bataille, au milieu des morts et des blessés, perdant beaucoup de sang par sa plaie. Il se trouva auprès d'un capitaine allemand des ennemis qui avoit à peu près un pareil coup que lui...
460 페이지 - ... et, au grand étonnement de toute la noble compagnie, l'électeur de Brandebourg fut de même avis que ceux de Mayence, de Cologne, et le palatin. Je ne dois pas omettre les précautions qu'on prit pour la distribution de l'argent du Roi, que l'on donna très-largement et fort à propos ; cependant en telle sorte que personne ne l'a jamais touché qu'après avoir tenu la parole qui avoit été donnée. Et parce qu'il étoit raisonnable qu'on fût pareillement assuré de celle des ambassadeurs...
281 페이지 - chercher de si loin, que j'en suis à la septième ba^ « taille gagnée, sans que le pistolet en question ait « encore été tiré, ni que le cravate ait molli sous « moi. » Le vieux duc d'Albe, surnommé le Castigador de Flamencos, avec sa fraise, sa cuirasse, et toute sa fierté espagnole, n'eût osé parler de lui avec autant de faste que le fit le petit Allemand avec son pourpoint de satin vert; et le comte de Guiche sut bientôt aussi à quoi s'en tenir, et à qui il avoit affaire. L'armée...
106 페이지 - Vous me deman« dez une chose presque impossible, que j'ai refusée « à beaucoup de personnes de considération ; mais à « un homme que j'aime comme vous, qui a pour moi « tant de zèle et de fidélité, je ne saurois me rendre « difficile. » Et prenant une plume et de l'encre, je lui répondis de ma main favorablement sa requête. « Avez-vous, lui dis-je, quelque chose à désirer de « plus, ou pour vous ou pour vos amis? car je vous « jure que vous ne me sauriez rien demander que je
169 페이지 - D'autre côté, le duc de Tursi, qui m'avoit obligation de la vie, croyoit être engagé d'honneur à me rendre la pareille en me la sauvant, et alléguoit pour cela toutes les raisons que la politique et la bienséance pouvoient suggérer. Elles étoient appuyées par don Melchior de Borgia, qui étant mon parent, descendant par le duc de Candie du pape Alexandre, et moi par Lucrèce de Borgia sa fille, mariée dans la maison de...
151 페이지 - nous ne pouvons plus nous retirer ; tous nos che« vaux sont ou estropiés ou rendus : mettons-nous « en escadron pour mourir de bonne grâce, et vendre « nos vies le plus cher que nous pourrons. Nous « sommes suivis par cinq ou six cents chevaux, tous « les chemins sont bordés d'infanterie, et tous les « passages nous sont coupés. » Et me tournant au sieur de La Chaise : « Allez, lui dis-je, demander aux « ennemis s'ils nous veulent donner bon quartier; 11.