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que

AT, AB, AV, AQ, AR, & la circonférence STB V Q R S fe trouvera, par la contraction des rayons plus près du centre d'un vingt-quatrieme en bx ya; enforte qu'elle ne fera 24 de la circonférence STBVQR S. Mais on a déja vu que dans l'hypothese d'une terre uniforme, la contraction latérale ou le rapprochement des rayons, avoit produit une fente d'un douzieme d'ouverture; c'est-à-dire, que l'arc ST BVQ étoit ou de l'arc entier QSTBVQ; il faudra donc prendre fur le cercle entier QSTBVQ, ou l'arc bxy ab, l'arc STB VQ, qui eft juftement la fente qui, par ces différentes contractions, s'eft réduite à de la premiere circonférence, au lieu d'un douzieme, de forte qu'elle eft plus petite de la moitié : ce n'eft cependant pas encore là tout; car cette fente va bientôt prendre une autre forme.

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Les cercles concentriques ne fe contractent pas uniformément, non plus que les parties des rayons que je viens d'examiner; car comme il y a plus de densité au centre qu'à la circonférence, il faut que la contraction foit aufli moindre au centre qu'à la circonférence; & fi je divise la base du cylindre en douze cercles concentriques, je puis fuppofer (comme je l'ai fait en parlant des rayons) que la contraction fera douze fois plus grande à la circonférence extérieure BQ, qu'au centre A; qu'elle fera onze fois plus grande fur la circonférence a b M qu'au centre, & ainsi de fuite jusqu'en g, où elle fera zéro ; c'est-à-dire que l'arc a b étant ou de la circonférence, il faut que l'arc c d ne foit que de la circonférence, ed Mcef que de la circonférence e f Nekh, que 144 de la circonférence khok, & ainfi de fuite jufqu'en g, où la contraction fera; ce qui donne une courbe Akeca qui eft une portion de parabole: ainfi l'efpace A kec abd fh A, fera la fente du cylindre, en fuppofant toutes les contractions réunies.

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Obfervant néanmoins que la courbe A ke c A devroit être partagée en deux, dont une moitié resteroit du côté A a, & l'autre feroit du côté gb; mais je l'ai portée toute d'un côté pour la rendre plus fenfible dans cette figure, ainsi que dans la premiere.

On pourroit m'objecter que ce que je viens de dire eft
purement hypothétique, & refufer d'admettre la comparaison
du cylindre de glaife, que j'ai faite avec un rondin de
bois, fi je négligeois de faire connoître en quoi ces deux
objets font comparables, & en quoi ils different. Par-là je me
trouve engagé à examiner ce qui fe paffe dans le Chêne, &
encore à prouver que le bois du centre eft plus denfe que ce-
lui de la circonférence; que le bois de la circonférence eft plus
chargé d'humidité celui du
que
& à établir quelle peut
être à peu-près la fomme de la contraction des couches li-
gneufes.

centre,

§. 2. Que le Bois du centre eft plus denfe que le Bois
de la circonférence.

POUR pouvoir connoître à peu-près en quel rapport fe
trouve la diminution de denfité des cercles ligneux, à me-
fure qu'ils s'écartent du centre, j'ai choisi dix rouelles de
Chêne (telles que la figure 1 de la Planche XVI les représente),
fans noeuds, fans roulures, fans cicatrices, &c, provenant
d'autant d'arbres différents.

J'ai levé dans le diametre de ces rouelles des tranches femblables à bb, & j'en ai formé des parallélipipedes d'égale dimension 1, 2, 3, 4, 5. Je les ai pefés chacun en particulier, & j'ai fait une fomme totale des poids de tous les morceaux numérotés 1, & la même chofe des morceaux numérotés 2, 3, 4,5; ce qui m'a donné les fommes fuivantes en grains.

Le numéro un, 4344; le numéro deux, 4225; donc le numéro 1 eft plus dense que le numéro 2,

de 119.

Le numéro deux, 4225; le numéro trois, 4124; donc le numéro 2 eft plus pefant que le numéro 3, de 101.

Le numéro trois, 4124; le numéro quatre, 3891, moins pefant que le numéro 3 de 233.

Le numéro quatre, 3891; le numéro cinq, 2391, moins pefant que le numéro 4 de 1500.

Je compare maintenant les numéros 2, 3, 4, 5 au nu

méro 1.

!

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1

Le numéro un, 4344; le numéro deux, 4225: différence 119 que je prends pour divifeur de 4225, poids du numéro deux; & il me vient au quotient 35 +0.

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Le numéro un, 4344, le numéro trois, 4124: différence 220, que je prends pour divifeur de 4124, & je trouve 18+. Le numéro un, 4344; le numéro quatre, 3891: différence 453, quotient 8+8.

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Le numéro un, 4344; le numéro cinq, 2391: différence 1953, quotient 1+146 651

Il eft certain, & nous l'avons remarqué dans le Livre premier fur l'âge des arbres, qu'il eft très rare de trouver des bois qui fuivent une dégradation uniforme de den fité, depuis le centre jufqu'à la circonférence, mille légers accidents changeant confidérablement la densité du bois; cependant comme dans l'expérience que je viens de rapporter, j'ai choisi mes rondelles avec beaucoup de foin; & comme la fomme qui se trouve fous chaque numéro, eft un total de dix morceaux de bois pris d'autant d'arbres différents, je crois avoir quelque raifon de penfer que la diminution de densité fuit, à peu-près, l'ordre que mon expérience indique, fur-tout depuis le numéro 1, jufqu'au numéro 4; car comme dans les morceaux de bois numérotés 5, il s'en trouvoit qui avoient de l'aubier, & d'autres qui n'en avoient pas, cela pouvoit contribuer à la grande différence que nous avons remarquée entre le numéro 4 & le numéro 5 or, en fupprimant le numéro 5, il paroît que la denfité diminue à peu-près fuivant la progreffion géométrique 1, 2, 4, 8, &c.

Au refte, je ne présente point cela fur le pied d'une précifion géométrique; ce n'eft qu'un à peu-près; & heureusement je n'ai ici befoin que de cela.

J'ai maintenant à examiner en quelle proportion fe fait l'évaporation de l'humidité au centre & à la circonférence.

§. 3. Quelle peut être la proportion de l'humidité contenue dans les différentes couches ligneufes.

Nous avons prouvé dans le Livre premier que le bois des nouveaux bourgeons des arbres, eft au bois du centre & du pied des mêmes arbres, comme les dernieres couches d'aubier font au bois du cœur, pris auffi vers la fouche; ainsi il eft indifférent de comparer la cime d'un arbre avec le cœur de cet arbre pris vers le pied, ou de comparer ce même point pris au pied avec la circonférence.

Cela pofé, pour connoître à peu-près quelle quantité d'humidité il y a de plus dans le bois nouvellement formé, tel qu'eft celui de la cime ou celui de la circonférence des arbres, que dans le bois plus ancien, tel qu'eft celui du centre & du pied, j'ai choisi un jeune Chêneau bien droit, de 8 à 10 ans ; j'ai fait enlever avec une varlope le bois de la circonférence, & j'ai fait ménager dans le centre un barreau (Pl. XVI. fig. 2), de 4 pieds de longueur, & feulement d'un quart de pouce en quarré; enfuite je l'ai fait fcier en huit parties de demi-pied de longueur, je les ai numérotées, à commencer par le bout de la cime 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8.

Ces morceaux avoient toute leur feve: le numéro 8 pesoit 274 grains; & le numéro un, 256.

Ainfi le numéro 8 avoit, quoique femblable en dimensions, 18 grains de feve ou de fibres ligneufes de plus que le n° 1, ce qui fait 14+3.

Je les ai mis dans une étuve ; & quand ils ont été bien fecs, j'ai trouvé que le numéro 8 ne pefoit plus que 200 grains; donc il avoit perdu 74 grains d'humidité.

Le numéro i ne pefoit plus que 164, par conféquent il étoit diminué de 92; donc le numéro 8 étoit plus denfe

I

que

le numéro 1 de 36 grains; c'est-à-dire, de 4+; donc le numéro I contenoit 18 grains d'humidité de plus que le numéro 8; c'eft-à-dire, 14+3.

Cette différence & d'humidité & de densité eft confidérable,

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fur-tout fi l'on fait attention que le barreau de quatre pieds de longueur fur de pouce en quarré, ne répond gueres qu'à un arbre d'un pouce & demi de diametre.

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Comme à la feule inspection, le numéro 1 paroiffoit avoir plus diminué de volume que le numéro 8, mais qu'il ne paroiffoit pas que ce fût proportionnellement ni à la denfité, ni à la quantité d'humidité, il étoit donc néceffaire d'employer d'autes moyens pour parvenir à connoître en quelle proportion les couches ligneufes fe contractent.

§. 4. En quelles proportions les couches ligneufes fe contractent-elles?

POUR connoître en général que le bois nouvellement formé & qui n'a pas acquis toute fa denfité, fe contracte plus que celui qui eft mieux formé, il faut fendre en quatre le tronc d'un jeune arbre: alors on verra que les brins s'écarteront en forme de lardoire, de forte que l'écorce fera à la partie intérieure de la courbe, ce qui eft occafionné par la contraction du bois extérieur, qui eft plus grande que celle du bois du cœur nous rendrons cela plus fenfible dans la fuite, en expliquant les figures de la Planche XXI.

Il femble que, pour s'affurer de ce fait, il n'y auroit qu'à mefurer bien exactement un petit cube de bois verd, tel que celui de la figure 1, Pl. XVI, n° 5, pris à la circonférence de l'arbre a bb, & encore l'autre cube de pareille dimension n° 1, pris au centre du même arbre, les laiffer fe fécher l'un & l'autre, & enfuite les mefurer de nouveau.

J'ai employé ce moyen; mais pour qu'il réuffiffe, il faut prendre bien des précautions.

1o, Il faut que l'arbre dont ces cubes font pris, foit gros, afin que la différence puiffe être bien fenfible; 2°, il faut que cet arbre foit en crûe, pour que le bois du centre ne soit point altéré; 3°, pour peu que ces cubes fe gercent en se féchant, il n'y aura plus moyen de mefurer exactement leurs dimensions ; 4°, il faut qu'au commencement de cette expé

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