Oeuvres de Fontenelle,: des Académies Française, des Sciences, des Belles-lettres, de Londres, de Nancy, de Berlin et de Rome

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Chez Jean-François Bastien, 1790

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220 ÆäÀÌÁö - Descartes, on raisonnait plus commodément; les siècles passés sont bien heureux de n'avoir pas eu cet homme-là. C'est lui, à ce qu'il me semble, qui a amené cette nouvelle méthode de raisonner, beaucoup plus estimable que sa philosophie même, dont une bonne partie se trouve fausse ou incertaine, selon les propres règles qu'il nous a apprises.
276 ÆäÀÌÁö - Celui qui veut être heureux se réduit et se resserre autant qu'il est possible. Il a ces deux caractères, il change peu de place, et en tient peu.
6 ÆäÀÌÁö - Ce n'est pas que les hommes puissent s'accommoder d'une paresse et d'une oisiveté entières : il leur faut quelque mouvement, quelque agitation, mais un mouvement et une agitation qui s'ajuste, s'il se peut, avec la sorte de paresse qui les possède, et c'est ce qui se trouve le plus heureusement du monde dans l'amour, pourvu qu'il soit pris d'une certaine façon. Il ne doit pas être ombrageux, jaloux, furieux, désespéré; mais tendre, simple, délicat, fidèle, et, pour se conserver dans cet...
331 ÆäÀÌÁö - ... fait merveilleux, comme si elle avait regret de laisser une belle chose imparfaite. De plus, on est flatté des sentiments de surprise et d'admiration que l'on cause à ses auditeurs ; et on est bien aise de les augmenter encore, parce qu'il semble qu'il en revient je ne sais quoi à notre vanité. Ces deux raisons, jointes ensemble, font que tel homme, qui n'a point...
176 ÆäÀÌÁö - Vous n'en saurez pas davantage, Et voici ma péroraison : Adieu; votre jeune saison A tout autre soin vous engage; L'ignorance est son apanage, Avec les plaisirs à foison, Convenable et doux assemblage.
233 ÆäÀÌÁö - Rien n'arrête tant le progrès des choses, rien ne borne tant les esprits, que l'admiration excessive des Anciens. Parce qu'on s'était dévoué à l'autorité d'Aristote, et qu'on ne cherchait la vérité que dans ses écrits énigmatiques, et jamais dans la nature, non seulement la philosophie n'avançait en aucune façon, mais elle était tombée dans un abîme de galimatias et d'idées inintelligibles, d'où l'on a eu...
227 ÆäÀÌÁö - Ainsi cet homme qui a vécu depuis le commencement du monde jusqu'à présent, a eu son enfance, où il ne s'est occupé que des besoins les plus pressants de la vie; sa jeunesse, où il a assez bien réussi aux choses d'imagination, telles que la poésie et l'éloquence, et où même il a commencé à raisonner, mais avec moins de solidité que de feu. Il est maintenant dans l'âge de virilité, où il raisonne avec plus de force, et a plus de lumières que jamais...
15 ÆäÀÌÁö - Mais les passions qui éclairent à peu près tous les hommes de la même sorte ne les font pas tous parler les uns comme les autres. Ceux qui ont l'esprit plus fin , plus étendu , plus cultivé , en exprimant ce qu'ils sentent, y...
342 ÆäÀÌÁö - Ce n'est pas une science de s'être rempli la tête de toutes les extravagances des Phéniciens et des Grecs : mais c'en est une de savoir ce qui a conduit les Phéniciens et les Grecs à ces extravagances.
130 ÆäÀÌÁö - Je disais quelquefois : Qu'on me trouve un visage , Par la simple nature uniquement paré , Dont la douceur soit vive , et dont l'air vif soit sage , Qui ne promette rien , et qui pourtant engage ; Qu'on me le trouve , et j'aimerai.

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