K SUR L'ACIER, Dans lequel on traite des différentes qualités OUVRAGE COURONNÉ PAR LA SOCIÉTÉ DES ARTS DE GENEVE Le 19 Décembre 1777. Par JEAN-JACQUES PERRET, Coutelier Funes ceciderunt mihi-in præclaris ; etenim hereditas Chez A PARIS Veuve DESAINT, Libraire, rue du Foin, la Ire porte M. D. CC. LXXIX. AVEC APPROBATION, ET PRIVILEGE DU ROI. QUESTION iij Propofée par la Société des Arts de Genève, en 1777. A bonté de la trempe dans LIAcier étant une qualité précieuse pour les ouvrages de l'Art, foit pour les outils des différens Artistes, & la bonté de cette trempe, dépendant en partie de l'Acier dont on fait usage; on demande : 1°. Quelles font les différentes efpeces d'Acier, & à quels fignes on peut les reconnoître & s'affurer de leur perfection? Quelles efpecés ou quels mélanges d'Acier il convient d'employer pour diffé iv rens ouvrages, & fpécialement pour ceux qui font annoncés dans le n°. 3 de cette question? De quelle maniere on doit préparer les différens ouvrages fabriqués avee ces Aciers ou ces mélanges, pour les conduire jusqu'au moment de la trempe fans altérer leurs qualités. 2. Quel feroit le femant ou l'enveloppe la plus convenable. pour disposer l'Acier à recevoir la meilleure trempe poffible, & pour empêcher la diffipation du phlogistique quand on le fait rougir pour le foumettre à la trempe. 3o. Comme cette trempe doit varier felon l'objet que l'Ouvrier fe propose, on demande les meil V leurs moyens d'obtenir, 1o. la trempe ferme & dure, qui convient aux laminoirs, limes, burins, marteaux, coins de monnoie; 2°. la trempe moyenne, convenable aux pieces frottantes de l'Horlogerie, telles que les суlindres ou verges de balancier, pignons, pieces de quadrature, de répétition, petits refforts, &c. 3°. la trempe douce, particuliérement adoptée aux grands refforts de pendule. |