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T. LINA- unus, latinè. Cantabrigia 1521. It Parif. 1523.

CER.

6. Galeni de pulfuum ufu Liber; & Pauli Agineta de diebus criticis ex interpretatione T. Linacri. Pa rif. 1628. avec les trois Livres de temperamentis.

7. Galeni de fymptomatibus Libri quatuor. Parif. 128. M. Huet dit dans fon Traité de Claris Interpretibus, que perfonne n'a fait voir dans fes traductions ni une plus grande netteté de ftile, ni plus d'exactitude, ni plus de cette bienféance & de cette jufteffe, que les gens de bon goût cherchent dans le difcours. Linacer fçavoit un des mieux de fon fiecle les regles de la traduction, & il ne s'en eft écarté que fort rarement. Il avoit entrepris avec Latimer & Grocin une traduction d'Ariftote, mais divers empêchemens ont fait manquer cette entreprise.

V. Wood Antiquit. Oxonienfes Caftellani vit. Medec. Pitfaus de Illuftr. Anglia Scriptoribus. Freind Hift. de la Medecine.

CHARLES LE COINTE.

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HARLES le Cointe nâquit CHARLES

à.

.4. de Novembre de l'an 1611. TE.
d'une très-honnête famille. Quoi
qu'il eût plufieurs freres, il fut le
feul que fon pere fit élever dans
l'étude des Lettres : les heureuses
difpofitions qu il fit paroître pour
y réuffir dès fes plus tendres an-
nées furent caufe de cette préfe.
rence. Il apprit les premiers prin-
cipes de la Grammaire dans fa Pa-
trie, & fut enfuite pourfuivre fes
études à Rheims. La vivacité de
fon genie, la folidité de fon juge-
ment, la fidelité de fa mémoire
lui acquirent l'eftime de fes Maî-
tres, dans le temps que fa douceur,
fa politeffe & fon heureux naturel
le faifoient admirer de fes condif-
ciples. Henri de Lorraine, Duc
de Guife, qui étudioit dans le mê-
me College, voulut se l'attacher;
mais la Providence en difpofa au-
trement: elle le préferva par-là de

C. LE mille dangers, aufquels il auroit COINTE. été expofé, s'il eût suivi la fortune de ce Prince. Dubois in Praf. 8. T. Annal. Eccl. Franc.

Dieu qui le deftinoit à un genre de vie plus tranquille, lui infpira d'entrer dans l'Oratoire. It Y fut reçu par le Cardinal de Berulle l'an 1629. Il avoit l'honneus de fervir la Meffe à ce pieux Car dinal lorfqu'il expira à l'Autel.

Il fut d'abord envoyé à Vendô me pour y enfeigner la Grammaire& les Humanitez ; enfuite il profeffa la Rethorique pendant fept ans à Nantes, à Angers & à Condom. Dans cette derniere Ville. Scipion Dupleix, connu dans la Republique des Lettres par plufieurs Ouvrages, fut lui offrir son amitié & fa Bibliotheque, ce qui forma entre eux une étroite liaifon, jufqu'à ce que Dupleix s'étant avifé de faire de la peine au P. Ber tault de l'Oratoire, qu'il vouloit contraindre de mettre à la tête d'un de fes Ouvrages, au lieu de Florus Francicus, Abregé de Dupleix. Le P. le Cointe lui déclara

fans façon, que nonobftant leur C. 1# amitié il le croyoit obligé par hon- COINTE neur à prendre le parti de fon Confrere, & que s'il ne fe defiftoit de fes prétentions, il donneroit au Public des remarques fur leurs Ouvrages pour en faire voir la difference. Dupleix en eut peur & fe teut; mais depuis ce temps là il craignit plus le Pere le Coinse, qu'il ne l'aima. I. Journ. des Sçavans 1681. El. de le Cointe.

Le P. le Cointe étant à Bergèrac au mois de Septembre 1638. yrecut une Lettre qui lui apprenoit la Nailfance de Louis XIV. Il fir part de cette nouvelle à fon Hôte, qui fur fur le champ la porter aux Magiftrats de la Ville. Ceux-ci vinrent vifiter en ceremonie le P.be Cointe, pour apprendre de fa bouche la verité d'une nouvelle qui faifoit la joye de tout le Royaume;& il les fatisfit. Ils le prierent enfuite de venir avec eux à l'Hôtel-de-Vil le, & de prendre part à leurs fetes, qui durerent plufieurs jours: il ne put fe refufer à leurs empreffemens.

C. LE

Pendant qu'il enfeignoit les Hu

COINTE. manitez & la Rhetorique il fçut trouver du temps pour s'appliquer à l'étude de la Geographie de la Chronologie & de l'Hiftoire, fur tout de celle de France. Il joignit à cette étude celle de la Politique & des interêts des Princes, & devint un des plus habiles Hommes de fon fiecle.

Le P. Bourgoin étoit alors General de l'Oratoire. Il n'avoit de l'eftime que pour ceux qui s'appliquoient ou à la Théologie, ou à la Prédication, & étoit au contraire prévenu contre ceux qui donnoient du côté de l'Hiftoire. Cette prévention alloit fi loin s'il en faut croire Richard Simon, que lorsqu'il vouloit défigner un ignorant, il difoit: C'eft un Hiftorien. Il regarda le P. le Cointe comme un homme inutile à fa Congregation ; & pour fe debarraffer de lui, il l'envoya, non à Juilly, comme le dit Simon, mais à Vendôme, enseigner l'Histoire aux Penfionnaires. Six mois après, M. Servien nommé Plenipoten

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